Le syndicat des travailleurs de la Justice continue de dérouler ses plans d’action en vue d’amener le gouvernement du Sénégal au respect du protocole d’accord de juillet 2009, signé par trois ministres d’Etat.
Voilà bientôt un mois de remous au sein de l’institution judiciaire et jusque là, la tutelle principalement, refuse de voir la réalité en face et par un comportement qui frise le mépris, nous amène à lui opposer une détermination sans faille pour l’application des termes d’un engagement signé et qui doit être respecté. Au-delà de ce comportement irresponsable et provocateur de la tutelle, nous sommes amenés également à nous poser d’autres questions sur l’attitude défaillante de la famille judiciaire prise dans sa globalité.
Après des semaines de grève, la réalité fait apparaître un visage hideux d’une famille judiciaire en fuite devant ses responsabilités : un mutisme incompréhensible. Des personnalités de la famille judiciaire, certes, souvent activées il faut le dire, ont, il est vrai, essayé de jouer les bons offices mais point de réaction de quelque cadre corporatiste de la famille que ce soit ; c’est bien dommage et regrettable !
Parler de famille c’est parler de solidarité, d’assistance mais aussi de générosité. Eh oui la famille c’est surtout cela. C’est d’autant plus regrettable qu’au même moment, des institutions telles le Conseil économique et social, des organismes de Droits de l’homme ou le Conseil national pour le dialogue social s’engagent pour trouver une issue heureuse à la situation.
Nous aurions espéré mieux de nos collaborateurs, nous aurions espéré du courage, d’un engagement de principe, la famille c’est aussi cela. Mais ce que la tutelle oublie, c’est que notre détermination reste entière et comme nous l’avions toujours fait nous allons mener avec tout ce que cela comporte comme sacrifices le combat pour amener le gouvernement à respecter les termes qu’il avait souscrits.
Le greffe est un service incontournable qu’on le représente ou pas, même si on fait semblant de recruter des gendarmes ou des paramilitaires pour tenir les audiences qui ne font d’ailleurs que différer les problèmes et porter préjudices aux justiciables car pour des mesures de sécurité, aucun travailleur de la Justice ne touchera à une décision de Justice à laquelle il n’a pas participé à son élaboration.
La lutte continue
Baye Guèye DIOP - Greffier au Tribunal départemental de Diourbel
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