Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

(Vidéo) Can: La monarchie égyptienne

En conservant son titre pour la 3e fois d’affilée devant le Ghana (1-0), l’Egypte entre dans le panthéon mondial. Loin d’avoir brillé, les Pharaons ont pu compter sur leur remplaçant de luxe, Gedo, pour glaner leur 7e titre africain.



Attention, première mondiale ! En battant d’une courte tête le Ghana (1-0), l’Egypte devient la première nation au monde à conserver un titre continental trois éditions de suite (2006, 2008, 2010). Comme inhibés par l’enjeu monstre qui pesait sur la rencontre, Pharaons et Black Stars ne proposaient strictement rien aux 50 000 supporters venus assister au spectacle. Malgré les 10 titres continentaux ou encore les 14 finales à eux deux, la première «occasion» mettait du temps à arriver. Sur un coup-franc excentré côté gauche, Asamoah poussait Fathy à dégager en catastrophe devant son but (14e). Catastrophiques, les 22 acteurs continuaient à l’être au fil des minutes. Le temps juste pour Asamoah de se mettre une deuxième fois en valeur. Le puissant attaquant d’Udinese s’échappait du marquage de Gomâa pour décocher une frappe pure difficilement captée par Al-Hadary (23e). L’Egypte dans tout ça ? Rien, le néant, nada. Hormis une frappe de Zidan aux 30 mètres qui passait largement à côté, le banc des Pharaons n’avait que très peu bondi.

Au retour des vestiaires, le spectacle restait aussi consternant. Aucune envie, peu d’engouement, on pouvait alors se poser des questions sur les dantesques conditions climatiques (35° C et 80% de taux d’humidité). A défaut de jeu, les cartons jaunes faisaient leurs apparitions. Coup sur coup, Moawad et Opoku prenaient une biscotte pour deux fautes d’anti-jeu (47e, 48e). Globalement dominateurs, les Black Stars devenaient terriblement brouillons aux abords de la surface adverse. Tour à tour, Gyan (53e) et Asamoah (67e) voyaient le cadre se dérober. A la 70e minute, le trouillomètre ghanéen connaissait une forte chute. La cause ? L’entrée de Gedo. Si le remplaçant de luxe égyptien mettait du temps à toucher son premier ballon, il ne ratait pas sa première demi-occasion. Parfaitement lancé par Zidan dans la surface, Gedo ouvrait parfaitement son plat du pied pour l’ouverture du score coup de poignard (1-0, 85e). KO debout, les jeunes pousses du Ghana se montraient incapables de remettre les compteurs à zéro. Sans briller mais toujours avec son réalisme glacial, l’Egypte conserve son titre et réalise un triplé retentissant. Presque dommage de ne pas voir les Pharaons fouler les pelouses sud-africaines dans un peu moins de cinq mois.

Le joueur du match

Six fois remplaçant, 172 minutes jouées et la bagatelle de cinq buts inscrits. Un but toutes les 35 minutes, voilà l’exceptionnel bilan de Mohamed Nagui dit Gedo durant cette 27e édition de la CAN. Alors oui, les 20 petites minutes passées sur la pelouse du 11 novembre de Luanda ce dimanche paraissent bien légères pour postuler à cette récompense. Mais qu’importe, l’attaquant d’Al Ittihad d’Alexandrie a donné le sourire à tout un peuple sur une demi-occasion. Et cela n'a pas de prix...

Tactique et coaching

Avec ses trois titres consécutifs, Hassan Shehata restera à jamais l’un des plus grands entraîneurs qu’ait connu le continent africain. Et les derniers septiques n’ont plus aucune raison d’en douter. Comme en 2006 pour le premier titre de l’Egypte, le sorcier Shehata avait son arme fatale en la personne de Zaki. Cette édition, le monsieur plus des Pharaons se nomme Gedo. Entré à la 70e minute, le meilleur buteur de la CAN (5 buts) offrait le sacre à son pays sur une frappe enveloppée à en faire pâlir Thierry Henry. De son côté, Milovan Rajevac ne s’est pas montré assez réactif. Pire, le Serbe décidait de sortir Gyan, pourtant très bon, à quelques minutes du terme alors que sa formations était menée. Une copie à revoir en vue de la prochaine Coupe du Monde.

On n’a pas aimé

C’est connu, le niveau de jeu proposé durant une finale ne vole généralement pas haut. Cela est d’autant plus vrai lorsque cette finale a lieu en Afrique. Loin d’avoir régalé les 50 000 spectateurs du stade de Luanda, les 22 acteurs auront déjoué. Bien aidés en cela par une pelouse calamiteuse et des conditions de jeu difficiles (35° C).



Papa Mamadou Diéry Diallo

Dimanche 31 Janvier 2010 - 19:50


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter