Plus de 40 morts en quatre semaines de manifestations mais aussi des milliers de blessés, dont au moins 2000 par balles. Un nombre «stupéfiant» dit le haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme qui dénonçait encore hier vendredi un usage excessif de la force.
Sur le terrain, les médecins font eux le constat répété de blessures sévères: de très grosses lésions, inhabituellement très étendues. Nombreux sont les blessés qui pourraient rester handicapés à vie.
« Ils ont des blessures qu’on n’avait pas vu auparavant à Gaza, confirme Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission MSF à Gaza. Le point d’entrée est assez petit et le point de sortie est extrêmement large. Il y a des déchirures multiples, des os pulvérisés qui sont multi-fragmentés. Comme une blessure où tout est délabré à l’intérieur. C’est pour ça qu’on parle de blessures inhabituelles par rapport à ce qu’on avait l’habitude de voir jusqu’à présent à Gaza. »
« Dans nos cliniques, la moitié de nos patients ont des fractures, explique l'humanitaire. Donc on sait déjà que pour certains se sera des mois de réhabilitation, des opérations chirurgicales à répétition et, en fait, vu la nature des blessures et que ce sont des plaies béantes, il y a des risques d’infections extrêmement importantes. Nous sommes assez inquiets des conséquences sur le long terme. »
L'ONU, l'Union européenne et des ONG ont bien réclamé des enquêtes indépendantes mais les démarches ont toutes été bloquées aux Nations unies par les Etats-Unis. L'armée israélienne, elle, avance qu'il est difficile de faire la distinction entre des « émeutiers civils » et des agents terroristes qui cherchent à infiltrer Israël. Mais, insiste l'armée, « les soldats ont agi conformément aux règles d’engagement ».
Conséquences sanitaires alarmantes
Ces Grandes marches du retour doivent durer jusqu'au 15 mai, date du 70e anniversaire de la proclamation de l'Etat d'Israël. Depuis le 30 mars dernier, coup d'envoi de l'opération, les forces de sécurité israéliennes ont tué 42 Palestiniens et en ont blessé plus de 5 000.
Des blessures - et des soins - qui représentent une charge non négligeable pour le système de santé, rappelle Marie-Elisabeth Ingres, de MSF. « Le système de santé est assez détérioré, il manque des médicaments, il manque certains instruments, certains équipements… Et là, il y a un nombre très important de blessés. En cinq vendredis, il y a presque 1 800-1900 blessés par balles. Donc ça veut dire que cela a un poids énorme sur le système de santé. Et ce sont des personnes qui vont avoir de soins sur le long terme et, pour beaucoup, on se pose la question même de savoir si ce sera possible de le faire à Gaza. Il faudra certainement demander des autorisations spéciales pour qu’elles se fassent opérer ou traiter en Cisjordanie, par exemple. »
Rfi
Sur le terrain, les médecins font eux le constat répété de blessures sévères: de très grosses lésions, inhabituellement très étendues. Nombreux sont les blessés qui pourraient rester handicapés à vie.
« Ils ont des blessures qu’on n’avait pas vu auparavant à Gaza, confirme Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission MSF à Gaza. Le point d’entrée est assez petit et le point de sortie est extrêmement large. Il y a des déchirures multiples, des os pulvérisés qui sont multi-fragmentés. Comme une blessure où tout est délabré à l’intérieur. C’est pour ça qu’on parle de blessures inhabituelles par rapport à ce qu’on avait l’habitude de voir jusqu’à présent à Gaza. »
« Dans nos cliniques, la moitié de nos patients ont des fractures, explique l'humanitaire. Donc on sait déjà que pour certains se sera des mois de réhabilitation, des opérations chirurgicales à répétition et, en fait, vu la nature des blessures et que ce sont des plaies béantes, il y a des risques d’infections extrêmement importantes. Nous sommes assez inquiets des conséquences sur le long terme. »
L'ONU, l'Union européenne et des ONG ont bien réclamé des enquêtes indépendantes mais les démarches ont toutes été bloquées aux Nations unies par les Etats-Unis. L'armée israélienne, elle, avance qu'il est difficile de faire la distinction entre des « émeutiers civils » et des agents terroristes qui cherchent à infiltrer Israël. Mais, insiste l'armée, « les soldats ont agi conformément aux règles d’engagement ».
Conséquences sanitaires alarmantes
Ces Grandes marches du retour doivent durer jusqu'au 15 mai, date du 70e anniversaire de la proclamation de l'Etat d'Israël. Depuis le 30 mars dernier, coup d'envoi de l'opération, les forces de sécurité israéliennes ont tué 42 Palestiniens et en ont blessé plus de 5 000.
Des blessures - et des soins - qui représentent une charge non négligeable pour le système de santé, rappelle Marie-Elisabeth Ingres, de MSF. « Le système de santé est assez détérioré, il manque des médicaments, il manque certains instruments, certains équipements… Et là, il y a un nombre très important de blessés. En cinq vendredis, il y a presque 1 800-1900 blessés par balles. Donc ça veut dire que cela a un poids énorme sur le système de santé. Et ce sont des personnes qui vont avoir de soins sur le long terme et, pour beaucoup, on se pose la question même de savoir si ce sera possible de le faire à Gaza. Il faudra certainement demander des autorisations spéciales pour qu’elles se fassent opérer ou traiter en Cisjordanie, par exemple. »
Rfi
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