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WADE DOIT RENONCER A SA CANDIDATURE ET DEMETTRE SON FILS KARIM WADE



WADE DOIT RENONCER A SA CANDIDATURE ET DEMETTRE SON FILS KARIM WADE
Jamais de mémoire de sénégalaises et de sénégalais, notre pays n’a connu des moments aussi difficiles. Tandis que le clan Wade, insensible aux affres que vivent les populations, continue d’abreuver le pays de promesses indécentes, la jeunesse, de plus en plus dégoutée par une inflation vertigineuse et des coupures scandaleuses, défie le pouvoir dans les quartiers populaires et se prépare à un combat frontal de plus en plus incontournable.

Après avoir dépensé des milliards pour un FESMAN dont l’impact réel est plus que douteux et le succès fort discutable, Abdoulaye Wade a osé annoncer à notre peuple, à l’occasion de son discours de fin d’année, que le pays allait mieux et que le Sénégal avait franchi le seuil de la pauvreté au moment où la violence reprend avec une gravité sans précédent en Casamance devant l’incapacité du régime à négocier une paix viable et durable.

Les incantations présidentielles ne sauraient effacer les dures réalités du quotidien avec des loyers hors de portée de la majorité des citoyens de l’agglomération dakaroise, la flambée vertigineuse des prix qui réduit les ménages urbains et ruraux à la mendicité déguisée pour survivre, les coupures d’électricité qui obèrent la croissance économique par la déficience des approvisionnements en énergie provoquant des dégâts considérables sur les appareils électroménagers et un profond désarroi au niveau des PME/PMI, l’échec de la campagne agricole qui a aggravé le dénuement du monde rural obligé de brader la production arachidière à vil prix après l’amère expérience des bons impayés.

L’Ecole sénégalaise qui était la fierté du régime (avec 40 % du budget) connait aujourd’hui une situation intenable du fait des difficultés de paiement des salaires et de la précarité des conditions de travail du personnel enseignant et des effectifs pléthoriques des établissements scolaires et universitaires où inscriptions, hébergement et repas des étudiants sont devenus un interminable calvaire. La santé publique n’existe quasiment plus puisque les malades sont obligés de prendre en charge l’essentiel des coûts des soins et des médicaments tandis que le personnel sanitaire connait des conditions de vie et de travail inacceptables dans des structures hospitalières qui manquent quasiment de tout.

Pendant ce temps, Wade et ses amis sont en train de brader les ressources du pays en se partageant notamment le patrimoine foncier et en construisant partout des immeubles à coups de centaines de millions voire de milliards. Le pouvoir s’illustre, par ailleurs, par le gaspillage de nos ressources dans le financement d’ambitieux projets morts nés.

Dans ce contexte, le régime en place conscient de son discrédit sans précédent, entend manipuler les élections de 2012 pour se maintenir au pouvoir au mépris de la volonté populaire en fabriquant une victoire impossible notamment par l’utilisation massive des suffrages de non-sénégalais des pays frontaliers. Mais il faut que Wade comprenne que la situation de 2012 est radicalement différente de celle de 2007 et que ce serait une grave erreur de croire qu’il pourra, par un tour de passe-passe, rester au pouvoir.

La jeunesse sénégalaise, dans les villes comme dans les campagnes, est déterminée à en découdre avec le régime en place et à alterner l’alternance.
Les partis d’opposition, les syndicats comme la société civile se préparent activement à la résistance. A leur côté, se trouvent de larges secteurs du PDS et de ses partis alliés qui se mobilisent aussi pour le départ de la famille Wade.

C’est pourquoi, nous devons, dans le souci, de ne laisser aucune marge de manœuvre au pouvoir en place, envisager la mise en place d’un vaste front démocratique national qui donnera la possibilité à tous ceux qui sont sincères et déterminés à travailler à la chute du régime en place, de contribuer à la victoire commune que le peuple attend de tous ses vœux et à laquelle nous travaillons tous.
Après les événements de Tunisie qui ont conduit au départ de Ben Ali et avec la crise qui se déroule, sous nos yeux, en Egypte, notre pays est, de toute évidence, dans l’œil du cyclone. Il est du devoir de toutes les sénégalaises et de tous les sénégalais de travailler à promouvoir une sortie de crise pacifique et durable à notre pays.

Le Sénégal est à la croisée des chemins. Si nous savons dépasser les sectarismes inutiles, alors s’ouvrira pour notre pays un avenir radieux.
Les Assises Nationales, Benno Siggil Sénégal, les mouvements citoyens, les partis non alignés, les syndicats, les fractions du PDS qui sont hostiles à la candidature du Président de la République et veulent contribuer à un nouveau changement dans le pays, tous ces secteurs ont un rôle à jouer dans la grande mobilisation nationale qui se déroule sous nos yeux et conduira, à terme, à la chute du régime actuel.

Aujourd’hui la préoccupation majeure des sénégalais est la fourniture normale d’électricité aux familles et aux entreprises. Le régime en place et plus précisément Karim Wade et son père-Président ont manifestement fait faillite dans ce domaine. Le procès ITOC-SENELEC en est la parfaite illustration et l’opinion publique n’acceptera pas les manœuvres du régime pour faire de ITOC le bouc émissaire de son échec patent.

Les émeutes se multiplient dans la région de Dakar et dans le pays, Abdoulaye Wade peut encore sauver les meubles et se ménager une sortie honorable. Pour cela trois mesures politiques majeures et urgentes s’imposent :
· La décision du Président Wade de renoncer définitivement à sa candidature en février 2012 ;
· Le départ de Karim Wade du gouvernement avec ses échecs sur la question de l’énergie, la mise en place irrationnelle de Sénégal Airlines et l’anarchie dans la gestion des multiples chantiers qu’il continue de gérer dans la région de Dakar ;
· La conduite de consultations urgentes avec l’opposition, les syndicats et la société civile pour mettre en place, par consensus, un gouvernement restreint de transition (Premier Ministre et Ministres) constitué uniquement de technocrates pour éviter une dégradation incontrôlable de la situation sociale et préparer dans des conditions acceptables les élections de février 2012.
Telles sont à mon avis les décisions qui permettraient à notre pays d’organiser une transition pacifique et d’éviter la crise majeure qui se profile à l’horizon si aucune mesure conséquente n’est prise dans ce sens.



Landing SAVANE, SG de AJ/PADS

Mardi 1 Février 2011 - 10:19


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