Beaucoup de réfugiés homosexuels se rendent à Dakar en espérant y reconstruire leur vie, souvent en vain. Getty Images/Ashok Sinha
Babacar nous reçoit dans sa petite chambre de 12 m2 en banlieue de Dakar. A l’entrée, s’entassent trois sacs de voyage. C’est tout ce que cet étudiant homosexuel a pu emporter avec lui lorsqu’il s’est exilé à Dakar en avril 2012. Exclu de sa famille, ce jeune a fui son pays où l’homosexualité est passible de quatorze ans de prison. Assis sur un fin matelas posé à même le sol, il nous raconte les difficultés auxquelles il est confronté : « A Dakar, je me heurte aux mêmes problèmes qu’en Gambie. Je n’ai pas la paix ici. Je ne travaille pas, je n’ai pas de revenus, donc, j’ai du mal à payer mon loyer. Je me suis adressé aux organisations locales, mais elles me répondent qu’elles ne peuvent pas m’aider ».
Le décès la semaine dernière d’un MSM (Men having sex with Men, des « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes »), vivant également dans la clandestinité, soulève la colère de ses homologues sénégalais. « Si les ONG étaient intervenues dès le début, il n’en serait pas arrivé là, déplore un militant. Il avait fait toutes les démarches possibles, mais il n’avait pas de moyens financiers. Pour moi, c’est un signe de négligence des organisations qui reçoivent des subventions au nom de la cause des homosexuels ».
Victime des lenteurs administratives
La Rencontre africaine de défense des droits de l'homme (Raddho) affirme pour sa part recevoir une centaine de demandes de soutien de la part de réfugiés chaque année. Cette organisation de défense des droits de l’homme tente de les aiguiller correctement, mais le coordinateur de la Raddho, Djibril Baldé, déplore les lenteurs administratives. Sans statut officiel, les réfugiés n’ont accès à aucune forme d’assistance : « Il y a beaucoup de dysfonctionnements au niveau du système d’asile sénégalais. Dans les pays où les droits des réfugiés sont respectés, la procédure ne peut pas excéder 90 jours ».
Leaders d’opinions, personnalités politiques et journalistes étrangers connaissent les mêmes difficultés.
Le décès la semaine dernière d’un MSM (Men having sex with Men, des « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes »), vivant également dans la clandestinité, soulève la colère de ses homologues sénégalais. « Si les ONG étaient intervenues dès le début, il n’en serait pas arrivé là, déplore un militant. Il avait fait toutes les démarches possibles, mais il n’avait pas de moyens financiers. Pour moi, c’est un signe de négligence des organisations qui reçoivent des subventions au nom de la cause des homosexuels ».
Victime des lenteurs administratives
La Rencontre africaine de défense des droits de l'homme (Raddho) affirme pour sa part recevoir une centaine de demandes de soutien de la part de réfugiés chaque année. Cette organisation de défense des droits de l’homme tente de les aiguiller correctement, mais le coordinateur de la Raddho, Djibril Baldé, déplore les lenteurs administratives. Sans statut officiel, les réfugiés n’ont accès à aucune forme d’assistance : « Il y a beaucoup de dysfonctionnements au niveau du système d’asile sénégalais. Dans les pays où les droits des réfugiés sont respectés, la procédure ne peut pas excéder 90 jours ».
Leaders d’opinions, personnalités politiques et journalistes étrangers connaissent les mêmes difficultés.
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