À la télévision d'État chinoise, les images des scènes de chaos à Washington passent en boucle. Des partisans de Donald Trump refusant de reconnaître la victoire de son opposant démocrate Joe Biden à l'élection présidentielle du 3 novembre, ont envahi mercredi 6 janvier le bâtiment du Congrès.
Pékin a dit, jeudi, espérer un "retour à l'ordre" aux États-Unis tout en dressant un parallèle entre la situation à Washington et les manifestations pro-démocratie à Hong Kong. Dans l’ex-colonie britannique, le mouvement de contestation contre la mainmise grandissante de Pékin avait donné lieu à des débordements en 2019, notamment lorsque des manifestants étaient parvenus à pénétrer à l'intérieur du "Legco", le Parlement local.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a souligné, non sans ironie, que les événements survenus à Hong Kong avaient certes été plus "graves" mais qu'"aucun manifestant n'était mort" à la différence de ce qui s’est passé aux États-Unis, où la police a dénombré quatre morts. Elle a souligné la différence du ton adopté pour qualifier les manifestations anti-pouvoir à Hong Kong et à Washington. "La réaction de certaines personnes aux États-Unis, y compris de certains médias, est complètement différente", a-t-elle relevé, sans les nommer. "À l'époque, quand elles décrivaient les manifestants violents à Hong Kong, quels mots utilisaient-elles? [...] ‘un beau spectacle’", a fustigé la porte-parole.
Mais c’est la presse nationaliste chinoise qui a été la plus virulente à l’égard des dirigeants américains. Le tabloïd nationaliste Global Times a ainsi rappelé que les manifestants hongkongais avaient été qualifiés de "héros" par Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre américaine des représentants. "Reste à voir si elle dira la même chose à propos de la situation au Capitole", a feint de s'interroger le journal. À longueur d'éditoriaux, le Global Times s'en est pris à la démocratie "à l'occidentale" et a défendu au contraire le "modèle" autoritaire chinois, jugé plus efficace.
Des responsables politiques russes prophétisent le déclin de l'Amérique
"La fête de la démocratie est terminée", a proclamé quant à lui l'une des figures de premier plan du Parlement russe, Konstantin Kosatchev, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre haute du Parlement. Il est une parmi les nombreuses voix à Moscou critiquant une Amérique en bout de course, sa démocratie "boitant des deux pieds".
Plusieurs responsables russes ont estimé que les États-Unis ont perdu toute légitimité à dispenser des enseignements sur la démocratie à d'autres pays. La porte-parole de la diplomatie russe s'est jointe au concert de railleries : tout en indiquant qu'il s'agissait d'une "affaire interne" pour Washington, Maria Zakharova a affirmé que cela était dû au fait que "le système électoral des États-Unis est archaïque, il ne répond pas aux normes démocratiques modernes".
Il "crée des opportunités pour de nombreuses violations, et les médias américains sont devenus un instrument de lutte politique", a-t-elle ajouté, citée par les agences russes, "C'est en grande partie la raison pour la division de la société observée actuellement aux États-Unis".
En Russie, les chaînes de la télévision publique passaient en boucle jeudi des images titrées "Assaut du Capitole" ou "Chaos à Washington", accompagnées de musiques anxiogènes, montrant une foule pénétrant dans le Capitole sous les tirs de gaz lacrymogènes de forces de l'ordre armes à la main.
Autre pays ennemi traditionnel de Washington, l'Iran, particulièrement dans le viseur de Donald Trump depuis quatre ans, a jugé que la démocratie occidentale était "fragile et vulnérable" après le chaos de mercredi au Capitole américain. "Nous avons constaté que dans [les pays occidentaux], malheureusement, le terrain est prêt pour le populisme, malgré les progrès de l'industrie et de la science", a déploré le président iranien Hassan Rohani dans une allocution transmise par la télévision d'État.
"Un populiste est arrivé [au pouvoir] et il a provoqué un désastre dans son pays pendant ces quatre années (...). J'espère que le monde entier et les prochains dirigeants à la Maison Blanche en retiendront la leçon", a-t-il ajouté, en faisant allusion au président sortant américain Donald Trump.
L’allocution du chef d’État iranien, principalement ciblée contre le milliardaire américain a été l’occasion également d’envoyer des signaux d'ouverture vis-à-vis de la future administration américaine. Les responsables américains qui "prendront le pouvoir dans deux semaines compenseront [les dégâts causés par le gouvernement Trump] et feront retrouver à leur pays une position digne de la nation américaine, car la nation américaine est une grande nation", a-t-il espéré.
La République islamique a pour habitude de qualifier les États-Unis de "Grand Satan", mais le président iranien a parlé cette fois de la "nation américaine" comme d'une "grande nation", comme un message adressé au président élu Joe Biden pour entamer une ère de dialogue avec des États-Unis débarrassés de Donald Trump.
Pékin a dit, jeudi, espérer un "retour à l'ordre" aux États-Unis tout en dressant un parallèle entre la situation à Washington et les manifestations pro-démocratie à Hong Kong. Dans l’ex-colonie britannique, le mouvement de contestation contre la mainmise grandissante de Pékin avait donné lieu à des débordements en 2019, notamment lorsque des manifestants étaient parvenus à pénétrer à l'intérieur du "Legco", le Parlement local.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a souligné, non sans ironie, que les événements survenus à Hong Kong avaient certes été plus "graves" mais qu'"aucun manifestant n'était mort" à la différence de ce qui s’est passé aux États-Unis, où la police a dénombré quatre morts. Elle a souligné la différence du ton adopté pour qualifier les manifestations anti-pouvoir à Hong Kong et à Washington. "La réaction de certaines personnes aux États-Unis, y compris de certains médias, est complètement différente", a-t-elle relevé, sans les nommer. "À l'époque, quand elles décrivaient les manifestants violents à Hong Kong, quels mots utilisaient-elles? [...] ‘un beau spectacle’", a fustigé la porte-parole.
Mais c’est la presse nationaliste chinoise qui a été la plus virulente à l’égard des dirigeants américains. Le tabloïd nationaliste Global Times a ainsi rappelé que les manifestants hongkongais avaient été qualifiés de "héros" par Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre américaine des représentants. "Reste à voir si elle dira la même chose à propos de la situation au Capitole", a feint de s'interroger le journal. À longueur d'éditoriaux, le Global Times s'en est pris à la démocratie "à l'occidentale" et a défendu au contraire le "modèle" autoritaire chinois, jugé plus efficace.
Des responsables politiques russes prophétisent le déclin de l'Amérique
"La fête de la démocratie est terminée", a proclamé quant à lui l'une des figures de premier plan du Parlement russe, Konstantin Kosatchev, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre haute du Parlement. Il est une parmi les nombreuses voix à Moscou critiquant une Amérique en bout de course, sa démocratie "boitant des deux pieds".
Plusieurs responsables russes ont estimé que les États-Unis ont perdu toute légitimité à dispenser des enseignements sur la démocratie à d'autres pays. La porte-parole de la diplomatie russe s'est jointe au concert de railleries : tout en indiquant qu'il s'agissait d'une "affaire interne" pour Washington, Maria Zakharova a affirmé que cela était dû au fait que "le système électoral des États-Unis est archaïque, il ne répond pas aux normes démocratiques modernes".
Il "crée des opportunités pour de nombreuses violations, et les médias américains sont devenus un instrument de lutte politique", a-t-elle ajouté, citée par les agences russes, "C'est en grande partie la raison pour la division de la société observée actuellement aux États-Unis".
En Russie, les chaînes de la télévision publique passaient en boucle jeudi des images titrées "Assaut du Capitole" ou "Chaos à Washington", accompagnées de musiques anxiogènes, montrant une foule pénétrant dans le Capitole sous les tirs de gaz lacrymogènes de forces de l'ordre armes à la main.
Autre pays ennemi traditionnel de Washington, l'Iran, particulièrement dans le viseur de Donald Trump depuis quatre ans, a jugé que la démocratie occidentale était "fragile et vulnérable" après le chaos de mercredi au Capitole américain. "Nous avons constaté que dans [les pays occidentaux], malheureusement, le terrain est prêt pour le populisme, malgré les progrès de l'industrie et de la science", a déploré le président iranien Hassan Rohani dans une allocution transmise par la télévision d'État.
"Un populiste est arrivé [au pouvoir] et il a provoqué un désastre dans son pays pendant ces quatre années (...). J'espère que le monde entier et les prochains dirigeants à la Maison Blanche en retiendront la leçon", a-t-il ajouté, en faisant allusion au président sortant américain Donald Trump.
L’allocution du chef d’État iranien, principalement ciblée contre le milliardaire américain a été l’occasion également d’envoyer des signaux d'ouverture vis-à-vis de la future administration américaine. Les responsables américains qui "prendront le pouvoir dans deux semaines compenseront [les dégâts causés par le gouvernement Trump] et feront retrouver à leur pays une position digne de la nation américaine, car la nation américaine est une grande nation", a-t-il espéré.
La République islamique a pour habitude de qualifier les États-Unis de "Grand Satan", mais le président iranien a parlé cette fois de la "nation américaine" comme d'une "grande nation", comme un message adressé au président élu Joe Biden pour entamer une ère de dialogue avec des États-Unis débarrassés de Donald Trump.
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