Société Métallurgique d’Afrique (Someta) tient toutes les ficelles de l’activité de la collecte et de la transformation de la ferraille en produit finis depuis que le Conseil des ministres a officiellement adopté, le 4 octobre 2012, un projet de décret « portant suspension de l’exportation de la ferraille et de ses sous produits ». Depuis lors la société a l’exclusivité de l’activité de transformation avec une fonderie pour recycler les métaux de récupération qu’elle acquiert sur le marché local. L’investissement de départ selon son promoteur Zhang Yun, au lancement du projet et de sept (7) milliards de F CFA. Malgré tout, Someta ne paie pas de mine, souligne "Enquête".
A première vue, elle ressemble à un immense dépotoir d’ordures qu’à une usine de transformation de fer. La zone réservée à l’administration au sein de l’usine n’est guère plus attrayante. Difficile de croire que cette société contrôle tout le secteur de la ferraille au Sénégal.
Ce décor où tout est désordre ressemble bien à un autre endroit, à une vingtaine de kilomètres de l’usine de la Someta. A Thiaroye Sur Mer, Abdou Kà, ferrailleur a établi ses quartiers à proximité des rails qui mènent à Senchim. « Mais aujourd’hui, il ne coûte plus que 55 F parce que le Chinois (Ndlr, Someta) a le monopole. Et fataliste : « Dans ces conditions, beaucoup ont préféré arrêter et je les comprends parce qu’il n’y a plus d’activité ».
Sur la route de Rufisque plusieurs familles sont touchées par la crise du secteur, les stigmates sont visibles. A combien faudra-t-il estimer le nombre de personnes touchées par la crise qui sévit dans le secteur que l’Etat n’a pas l’air de bien maîtriser, comme le regrette Idrissa Guèye, cette homme qui est sur le milieux des ferrailles depuis 30 ans; il ne comprend pas que «l’Etat néglige un métier qui fait vivre des milliers de familles ».
Le cri est unanime et pourtant pas assez audible pour les autorités. «Nous avions recensé dans un fichier plus de 700 personnes qui dans tous les cas, malgré les divergences souvent béantes au niveau des statistiques, tous s’accordent aujourd’hui sur l’importance du secteur et la crise qui y sévit».
L’ancien Directeur de l’Urbanisme, Ibrahima Bousso, qui a été accusé par certains d’avoir inspiré le décret donnant les pleins pouvoirs à Someta, se défend d’avoir mal conduit ces réformes. «Je le referais, si c’était à refaire. Dans tous les pays où l’on produit du fer, l’Etat interdit l’exploitation de la ferraille. C’est logique. C’est pour permettre sa transformation sur place,… », justifie-t-il. Ibrahima Bousso se retrouvera Directeur général adjoint de la Someta. Un « cadeau » pour services rendus ? admet aujourd’hui qu’il y a de réelles difficultés dans le secteur.
Dix (10) milliards de F CFA dus aux banques et à l’Etat. Si la Someta est sur toutes les langues, ce n’est point pour ses niveaux de production. Après cinq (5) ans d’existence, là voila qui ne tourne plus. Son histoire est labyrinthique. Créée précisément le 11 juin 2009 sous la forme d’un Suarl au capital d’un million détenu exclusivement par Yun Zhang, presque inconnu du bataillon des hommes d’affaires s’activant au Sénégal, Someta a réussi en trois -(3) ans d’existence à se mettre à dos trois (3) grosses Banques de régionale de marchés (BRM) et d’Orabank sont établies, respectivement à 4,3 milliards, 3,1 milliards et 460 millions de F CFA. Des créances cumulées au niveau des banques qui font hui (8) milliards de F CFA. Compte non tenu des dettes dues à la Société nationale d’électricité (Senelec) presque deux (2) milliards, aux Impôts et à la Douane (550 millions) et autres.
Ce ne sont sans doute pas les acteurs du secteur qui se plaignent pratiquement, ni les banques dont les créances cumulées à plus de 8 millards de F CFA restent impayées. Des banques qui vont d’ailleurs finir par voir le tournis tant elles sont ballotées dans de longues procédures verrouillées par des règlements préventifs. Pour ces banques, Someta symbolise non pas une industrie florissante, mais tortuosité, manœuvres frauduleuses et mauvaise gestion…
A première vue, elle ressemble à un immense dépotoir d’ordures qu’à une usine de transformation de fer. La zone réservée à l’administration au sein de l’usine n’est guère plus attrayante. Difficile de croire que cette société contrôle tout le secteur de la ferraille au Sénégal.
Ce décor où tout est désordre ressemble bien à un autre endroit, à une vingtaine de kilomètres de l’usine de la Someta. A Thiaroye Sur Mer, Abdou Kà, ferrailleur a établi ses quartiers à proximité des rails qui mènent à Senchim. « Mais aujourd’hui, il ne coûte plus que 55 F parce que le Chinois (Ndlr, Someta) a le monopole. Et fataliste : « Dans ces conditions, beaucoup ont préféré arrêter et je les comprends parce qu’il n’y a plus d’activité ».
Sur la route de Rufisque plusieurs familles sont touchées par la crise du secteur, les stigmates sont visibles. A combien faudra-t-il estimer le nombre de personnes touchées par la crise qui sévit dans le secteur que l’Etat n’a pas l’air de bien maîtriser, comme le regrette Idrissa Guèye, cette homme qui est sur le milieux des ferrailles depuis 30 ans; il ne comprend pas que «l’Etat néglige un métier qui fait vivre des milliers de familles ».
Le cri est unanime et pourtant pas assez audible pour les autorités. «Nous avions recensé dans un fichier plus de 700 personnes qui dans tous les cas, malgré les divergences souvent béantes au niveau des statistiques, tous s’accordent aujourd’hui sur l’importance du secteur et la crise qui y sévit».
L’ancien Directeur de l’Urbanisme, Ibrahima Bousso, qui a été accusé par certains d’avoir inspiré le décret donnant les pleins pouvoirs à Someta, se défend d’avoir mal conduit ces réformes. «Je le referais, si c’était à refaire. Dans tous les pays où l’on produit du fer, l’Etat interdit l’exploitation de la ferraille. C’est logique. C’est pour permettre sa transformation sur place,… », justifie-t-il. Ibrahima Bousso se retrouvera Directeur général adjoint de la Someta. Un « cadeau » pour services rendus ? admet aujourd’hui qu’il y a de réelles difficultés dans le secteur.
Dix (10) milliards de F CFA dus aux banques et à l’Etat. Si la Someta est sur toutes les langues, ce n’est point pour ses niveaux de production. Après cinq (5) ans d’existence, là voila qui ne tourne plus. Son histoire est labyrinthique. Créée précisément le 11 juin 2009 sous la forme d’un Suarl au capital d’un million détenu exclusivement par Yun Zhang, presque inconnu du bataillon des hommes d’affaires s’activant au Sénégal, Someta a réussi en trois -(3) ans d’existence à se mettre à dos trois (3) grosses Banques de régionale de marchés (BRM) et d’Orabank sont établies, respectivement à 4,3 milliards, 3,1 milliards et 460 millions de F CFA. Des créances cumulées au niveau des banques qui font hui (8) milliards de F CFA. Compte non tenu des dettes dues à la Société nationale d’électricité (Senelec) presque deux (2) milliards, aux Impôts et à la Douane (550 millions) et autres.
Ce ne sont sans doute pas les acteurs du secteur qui se plaignent pratiquement, ni les banques dont les créances cumulées à plus de 8 millards de F CFA restent impayées. Des banques qui vont d’ailleurs finir par voir le tournis tant elles sont ballotées dans de longues procédures verrouillées par des règlements préventifs. Pour ces banques, Someta symbolise non pas une industrie florissante, mais tortuosité, manœuvres frauduleuses et mauvaise gestion…
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