Kigali et Kampala sont à couteaux tirés depuis six mois, et les faits survenus vendredi ne sont pas de nature à apaiser les tensions. Outre la mort par balle d'un commerçant rwandais dans le village de Kiruhura, près d'un poste-frontière, un Ougandais a également été tué alors qu'il cherchait à s'interposer.
Mais la police rwandaise démentait encore, lundi, être intervenue côté ougandais, déclarant n'avoir « aucune leçon de professionnalisme à recevoir de l'Ouganda ».
Plus de vingt ans après les affrontements des armées rwandaise et ougandaise à Kisangani, dans l'est de la République démocratique du Congo, les relations entre les anciens alliés restent en dents de scie.
Soupçons réciproques
À 74 ans, le président ougandais Yoweri Museveni est en lice pour briguer un sixième mandat. Beaucoup le disent fatigué, fragile dans son pouvoir, et redoutant une fronde attisée par son voisin à l'approche des échéances électorales prévues pour 2021.
Depuis l'an dernier, les services ougandais font le tri dans leurs rangs. Ils arrêtent ou expulsent ceux qu'ils considèrent comme travaillant pour Kigali. Le président rwandais Paul Kagame ayant été chef des services de renseignement en Ouganda, il y gardait ses entrées et ses relais.
Le Rwanda soupçonne lui aussi son voisin de chercher à le déstabiliser. Kigali dénonce des contacts entre le parti d'opposition RNC, les rebelles hutus rwandais et le régime de Kampala.
Escalade de tensions
Pour le chef de l’État rwandais, qui a obtenu sans trop de casse médiatique un troisième mandat en réprimant toute voix dissidente, l'enjeu est d'empêcher son opposition d'organiser une résistance armée et d'obtenir des soutiens de pays comme l'Ouganda.
L'escalade n'est pas que verbale. Officiellement pour protester contre la vague d'arrestations et d'expulsions visant des Rwandais en Ouganda, Kigali a interdit depuis des mois à ses ressortissants de traverser la frontière.
Le Rwanda limite par ailleurs drastiquement les importations de marchandises ougandaises, pourtant essentielles jusqu'ici à l'approvisionnement de sa population.
Mais la police rwandaise démentait encore, lundi, être intervenue côté ougandais, déclarant n'avoir « aucune leçon de professionnalisme à recevoir de l'Ouganda ».
Plus de vingt ans après les affrontements des armées rwandaise et ougandaise à Kisangani, dans l'est de la République démocratique du Congo, les relations entre les anciens alliés restent en dents de scie.
Soupçons réciproques
À 74 ans, le président ougandais Yoweri Museveni est en lice pour briguer un sixième mandat. Beaucoup le disent fatigué, fragile dans son pouvoir, et redoutant une fronde attisée par son voisin à l'approche des échéances électorales prévues pour 2021.
Depuis l'an dernier, les services ougandais font le tri dans leurs rangs. Ils arrêtent ou expulsent ceux qu'ils considèrent comme travaillant pour Kigali. Le président rwandais Paul Kagame ayant été chef des services de renseignement en Ouganda, il y gardait ses entrées et ses relais.
Le Rwanda soupçonne lui aussi son voisin de chercher à le déstabiliser. Kigali dénonce des contacts entre le parti d'opposition RNC, les rebelles hutus rwandais et le régime de Kampala.
Escalade de tensions
Pour le chef de l’État rwandais, qui a obtenu sans trop de casse médiatique un troisième mandat en réprimant toute voix dissidente, l'enjeu est d'empêcher son opposition d'organiser une résistance armée et d'obtenir des soutiens de pays comme l'Ouganda.
L'escalade n'est pas que verbale. Officiellement pour protester contre la vague d'arrestations et d'expulsions visant des Rwandais en Ouganda, Kigali a interdit depuis des mois à ses ressortissants de traverser la frontière.
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