Je vous écris sur la situation de l’emploi des Jeunes au Sénégal particulièrement sur celle de l’Agence pour l’Emploi des Jeunes des Banlieues (AJEB) et le Fonds National de Promotion de la Jeunesse (FNPJ). Depuis un bon bout de temps le silence me ronge, me démange. Je ne peux plus refouler ce besoin inextricable de m’adresser à vous ouvertement.
En effet, je ne doute point de votre volonté à extirper la jeunesse de votre pays de l’oisiveté dans laquelle elle est engluée depuis des décennies. Mais, je dois, en toute sincérité, vous dire que l’orientation prise actuellement par des structures comme l’AJEB et le FNPJ déroute et fait peur. Des organisations publiques censées trouver de l’emploi aux jeunes ou créer les conditions de leur employabilité se disputent la palme en matière de licenciement.
Le Ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la promotion des valeurs civiques, Benoit Sambou qui devait être le premier partenaire des jeunes n’a éprouvé aucune gêne à annoncer et soutenir le plan de licenciement de certains agents du Fonds National pour la Promotion de la Jeunesse (FNPJ). Quelque soit le motif avancé, il est inconcevable surtout au moment où vous annoncez la création prochaine de centaines d’emploi pour votre jeunesse.
Monsieur le Président de la République,
La situation à l’Agence pour l’Emploi des Jeunes des Banlieues (AJEB) est dramatique. Il n’y a presque plus de travail dans cette agence. Les agents broient du noir parce que depuis plus de trois mois les salaires ne sont pas payés. En sus, plus de 50 agents dont leur contrat est arrivé à terme ont été libérés sans que leurs dus ne soient soldés. Et plus d’une dizaine devrait suivre d’ici avril. Parmi ceux qui sont libérés, il y en a qui vivent une situation sociale inexplicable parce que très difficile. La Direction générale ne cherche même pas à comprendre, ni à dissocier les compétences qui pourraient lui permettre de mener à bien sa mission. Son seul objectif est d’alléger la masse salariale. Et pourtant, cela ne l’empêche pas de recruter, ni d’effectuer des augmentations de salaire de ses proches. Non content de se séparer de 63 employés dont seuls deux ou trois ont été repris, il est annoncé un «plan social» pour négocier le départ d’autres agents qui ont un CDI.
La déception est immense dans cette agence. Tout le monde s’accorde à dire que l’AJEB est entre de mains inexpertes. Ce ne sont pas seulement les arriérés de salaire qui la plombent mais une gestion tatillonne, politicienne et sectaire. Le Directeur général se croit tout permis sous le prétexte fallacieux qu’il est cousin à votre épouse ou qu’il est coordonnateur de «COJER de Pikine».
Dès son arrivée, l’espoir avait commencé à renaitre. Une émulation saine avait aussi commencé à se développer à nouveau à l’Office pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue (OFEJBAN). Des propositions lui ont été faites et les directions rivalisaient d’ardeur pour enfin apporter des solutions durables à la problématique de l’emploi des jeunes dans les banlieues. Mais petit à petit cette ardeur s’est émoussée. Des cadres simplement parce qu’ils sont accusés d’être proches de l’ancienne direction générale sont mis au placard. Un climat malsain et morose règne en maître aussi bien à la Direction générale qu’au centre incubateur. Il est aujourd’hui l’otage d’un système qui avait perdu Boubacar Ba.
Monsieur le Président de la République,
Vous nous avez fait comprendre dès le début de votre magistère que la patrie passe avant le parti. Nous l’espérons vivement et attendons que cela se concrétise dans vos actes et ceux de vos ministres et directeurs généraux. L’emploi est un droit pour tout citoyen. Et nul n’ignore son rôle capital sinon vital pour tout individu ou famille. Que cela soit les agents du FNPJ, de l’AJEB ou d’autres structures publiques ou privées, ils sont tous des Sénégalais au même titre que les militants de l’APR.
Comme le préconise le Conseil National de la Jeunesse du Sénégal (CNJS), il existe d’autres procédés et mécanismes qui permettent valablement de rendre plus efficientes et opérationnelles ces structures qui s’occupent de l’emploi des jeunes. Les réflexions sont là disponibles. Et à ce sujet, des sources autorisées font état d’un projet de fusionner l’ANEJ, le FNPJ et l’AJEB et qu’une lettre de liquidation aurait déjà été adoptée par une réunion de conseil des ministres en janvier. Ce projet vient à son heure et devrait être sérieusement mûri et confié à des compétences assujetties à un contrat de performance.
Il y a beaucoup d’initiatives dans le domaine de l’emploi des jeunes. Elles doivent être concertées et menées de manière transparentes et impartiales afin qu’une solution durable et profitable à tous les jeunes du pays soit trouvée.
Pour éviter tout amalgame ou procès de mauvais alois, je rappelle que j’ai été agent de l’AJEB jusqu’au 31 janvier 2013. Je ne voulais pas du renouvellement de mon contrat parce que je ne me retrouvais plus dans l’orientation de l’agence. J’ai eu à le dire en réunion et dans la presse. Même du temps de Boubacar Ba, je dénonçais certaines démarches en privé ou en comité de direction. Malgré plusieurs offres persistantes, je n’ai jamais voulu d’un contrat à durée indéterminée parce que je ne peux pas être chef d’entreprise et consultant et disputer une place, un emploi avec d’autres jeunes qui en ont plus besoin que moi. Cela est contraire à mes principes.
Tout en comptant sur vous pour des mesures heureuses à l’endroit des jeunes, je vous prie, Monsieur le Président de la République, de recevoir l’expression de ma haute et respectueuse considération.
Ibrahima Lissa FAYE
Journaliste Bloggeur
Directeur de publication de PressAfrik
Consultant en Communication-Média et TIC4DEV
ilf@pressafrik.com
En effet, je ne doute point de votre volonté à extirper la jeunesse de votre pays de l’oisiveté dans laquelle elle est engluée depuis des décennies. Mais, je dois, en toute sincérité, vous dire que l’orientation prise actuellement par des structures comme l’AJEB et le FNPJ déroute et fait peur. Des organisations publiques censées trouver de l’emploi aux jeunes ou créer les conditions de leur employabilité se disputent la palme en matière de licenciement.
Le Ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la promotion des valeurs civiques, Benoit Sambou qui devait être le premier partenaire des jeunes n’a éprouvé aucune gêne à annoncer et soutenir le plan de licenciement de certains agents du Fonds National pour la Promotion de la Jeunesse (FNPJ). Quelque soit le motif avancé, il est inconcevable surtout au moment où vous annoncez la création prochaine de centaines d’emploi pour votre jeunesse.
Monsieur le Président de la République,
La situation à l’Agence pour l’Emploi des Jeunes des Banlieues (AJEB) est dramatique. Il n’y a presque plus de travail dans cette agence. Les agents broient du noir parce que depuis plus de trois mois les salaires ne sont pas payés. En sus, plus de 50 agents dont leur contrat est arrivé à terme ont été libérés sans que leurs dus ne soient soldés. Et plus d’une dizaine devrait suivre d’ici avril. Parmi ceux qui sont libérés, il y en a qui vivent une situation sociale inexplicable parce que très difficile. La Direction générale ne cherche même pas à comprendre, ni à dissocier les compétences qui pourraient lui permettre de mener à bien sa mission. Son seul objectif est d’alléger la masse salariale. Et pourtant, cela ne l’empêche pas de recruter, ni d’effectuer des augmentations de salaire de ses proches. Non content de se séparer de 63 employés dont seuls deux ou trois ont été repris, il est annoncé un «plan social» pour négocier le départ d’autres agents qui ont un CDI.
La déception est immense dans cette agence. Tout le monde s’accorde à dire que l’AJEB est entre de mains inexpertes. Ce ne sont pas seulement les arriérés de salaire qui la plombent mais une gestion tatillonne, politicienne et sectaire. Le Directeur général se croit tout permis sous le prétexte fallacieux qu’il est cousin à votre épouse ou qu’il est coordonnateur de «COJER de Pikine».
Dès son arrivée, l’espoir avait commencé à renaitre. Une émulation saine avait aussi commencé à se développer à nouveau à l’Office pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue (OFEJBAN). Des propositions lui ont été faites et les directions rivalisaient d’ardeur pour enfin apporter des solutions durables à la problématique de l’emploi des jeunes dans les banlieues. Mais petit à petit cette ardeur s’est émoussée. Des cadres simplement parce qu’ils sont accusés d’être proches de l’ancienne direction générale sont mis au placard. Un climat malsain et morose règne en maître aussi bien à la Direction générale qu’au centre incubateur. Il est aujourd’hui l’otage d’un système qui avait perdu Boubacar Ba.
Monsieur le Président de la République,
Vous nous avez fait comprendre dès le début de votre magistère que la patrie passe avant le parti. Nous l’espérons vivement et attendons que cela se concrétise dans vos actes et ceux de vos ministres et directeurs généraux. L’emploi est un droit pour tout citoyen. Et nul n’ignore son rôle capital sinon vital pour tout individu ou famille. Que cela soit les agents du FNPJ, de l’AJEB ou d’autres structures publiques ou privées, ils sont tous des Sénégalais au même titre que les militants de l’APR.
Comme le préconise le Conseil National de la Jeunesse du Sénégal (CNJS), il existe d’autres procédés et mécanismes qui permettent valablement de rendre plus efficientes et opérationnelles ces structures qui s’occupent de l’emploi des jeunes. Les réflexions sont là disponibles. Et à ce sujet, des sources autorisées font état d’un projet de fusionner l’ANEJ, le FNPJ et l’AJEB et qu’une lettre de liquidation aurait déjà été adoptée par une réunion de conseil des ministres en janvier. Ce projet vient à son heure et devrait être sérieusement mûri et confié à des compétences assujetties à un contrat de performance.
Il y a beaucoup d’initiatives dans le domaine de l’emploi des jeunes. Elles doivent être concertées et menées de manière transparentes et impartiales afin qu’une solution durable et profitable à tous les jeunes du pays soit trouvée.
Pour éviter tout amalgame ou procès de mauvais alois, je rappelle que j’ai été agent de l’AJEB jusqu’au 31 janvier 2013. Je ne voulais pas du renouvellement de mon contrat parce que je ne me retrouvais plus dans l’orientation de l’agence. J’ai eu à le dire en réunion et dans la presse. Même du temps de Boubacar Ba, je dénonçais certaines démarches en privé ou en comité de direction. Malgré plusieurs offres persistantes, je n’ai jamais voulu d’un contrat à durée indéterminée parce que je ne peux pas être chef d’entreprise et consultant et disputer une place, un emploi avec d’autres jeunes qui en ont plus besoin que moi. Cela est contraire à mes principes.
Tout en comptant sur vous pour des mesures heureuses à l’endroit des jeunes, je vous prie, Monsieur le Président de la République, de recevoir l’expression de ma haute et respectueuse considération.
Ibrahima Lissa FAYE
Journaliste Bloggeur
Directeur de publication de PressAfrik
Consultant en Communication-Média et TIC4DEV
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