Chaque circonscription ne pouvant compter que 12 candidats, certains ont été éliminés par tirage au sort. Les prétendants retenus étaient listés sur un bulletin unique, et comme d’autres accesseurs, Bella Tuguista a passé sa journée à rappeler les règles du scrutin aux électeurs : « La sensibilisation a beaucoup progressé, explique t-il à RFI. Il y a une meilleure compréhension technique et les gens ont donc vraiment les moyens de faire leur choix librement. Simplement, nous leur précisons qu’ils ne peuvent cocher qu’un seul candidat parmi les 12 possibles ».
Lors du dépouillement beaucoup de bulletins seront cependant annulés. Dans un bureau du nord d’Addis-Abeba où RFI s'est rendue, une tente installée dans la cour d’une maison associative. Les responsables du bureau de vote prennent leur travail très au sérieux. Ils sont surveillés par sept observateurs - six vieilles dames et un jeune homme- et les palabres ont un ton très officiel.
Quand on vide enfin l’urne, un sac en toile de jute, le dépliage des papiers et le comptage de votes se trouve être un exercice de très longue haleine. La lumière parcimonieuse fournie par les trois ampoules n’aide pas le dépouillement et tous les relevés se font sur des feuilles blanches ou des calepins standards.
Semayawi, le parti bleu, nouveau venu dans le paysage politique, se défend bien, mais c'est la candidate de l'EPRDF, le parti au pouvoir, qui arrive finalement en tête. Avec 90 % de participation et un résultat techniquement incontestable, ce bureau offre ainsi trois bonnes nouvelles au régime. On saura dans la semaine si c’est aussi le cas dans le reste du pays.
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