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Burkina: Les libraires invitent le gouvernement à "revoir les textes du commerce" pour "soutenir les petits commerçants" (président, INTERVIEW)

Le Syndicat national des Libraires et Assimilés du Burkina (SYNALA-B) invite le gouvernement à "revoir les textes du commerce" pour "soutenir les petits commerçants", a dit son président Saïbou Koanda dit le "Prince".



Le  SYNALA-B étant une  nouvelle structure syndicale, quelles sont les missions qui lui sont assignées ?

 

Le SYNALA-B a pour mission première de sensibiliser, former, éduquer et conscientiser les libraires sur leur métier. Notre cheval de bataille c’est de lutter pour le respect strict du code du commerce. Le Burkina est le seul pays au monde où il n’y a pas barrière commerciale. Aucun commerçant national, n’est protégé. Donc, nous allons avec des projets, des idées accompagner le nouveau pouvoir.

 

Nous ne sommes pas xénophobes, c’est le Burkina qui est notre seul pays. Ne pouvant permettre que des gens viennent faire ce qu’ils veulent et ayant constaté que le Burkina Faso est le seul pays au monde où tout est permis sur le plan commercial contrairement  aux Etats-Unis d’Amérique ou l'Europe, où  le marché est bien réglementé, nous avons décidé de créer cette organisation, le SYNALA-B un syndicat des idées novatrices.

 

Nous souhaitons que le nouveau gouvernement prenne le problème de réglementation à bras le corps dont les lois ont été votées sous Blaise Compaoré (contraint à la démission fin octobre 2014). Nous voulons seulement les décrets d’application. Nous souhaitons également que les nouvelles autorités interdisent les grossistes et demi grossisses de vendre en détail. Tous les petits commerçants sont mobilisés sur ce point qui n’est pas à négocier. 

 

 

De nouveaux textes de la Chambre de Commerce ont été adoptés sous la transition en vue de rendre l’institution plus indépendante et efficace. Quelle est votre appréciation sur ce travail ?

 

Le SYNALA-B ne demande pas l’impossible. Concernant les tapages que font certains pour décrier ces nouveaux textes, je peux dire que j’ai contribué à ouvrir la boite de pandore.

 

C’est après l’insurrection que tout le monde peut parler de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Et cela parce qu’avec le Collectif, un mouvement qui parlait de réglementer le commerce, j’ai été acteur majeur pour qu’on dissolve les anciens membres consulaires de la CCI-BF sous la transition.

 

Le SYNALA-B se retrouve dans ce nouveau document qui devra booster notre secteur. Raison pour laquelle nous appelons à ce que tous les acteurs aillent aux élections.

 

Je recommande à ceux qui revendiquent un quelconque leadership, d’aller aux élections pour que le président et les membres consulaires qui vont être élus sur les 18 millions des Burkinabè soient des personnes qui ont des idées porteuses pour nous les petits commerçants avec des projets pour développer nos commerces en vue de booster notre économie.

 

Le SYNALA-B ne va jamais accepter que des gens viennent se sucrer à la CCI-BF. Nous voulons que des gens apportent du sucre dans cette chambre pour que ça soit profitable à tout le monde. Nous voulons de vrais patriotes, des hommes responsables pour gérer notre Chambre de commerce afin de booster notre économie. Moi je sais raisonnablement pour le moment que je n’ai ma place à la CCI-BF mais je suis prêt à accompagner une équipe patriote qui viendrait être installée.

 

Il y a des incendies récurrents dans les marchés. Que prévoit le SYNALA-B contre ce phénomène?

 

Pour ce qui concerne les incendies, nous avons  un projet  que nous ne pouvons détailler à la presse pour des raisons de sécurité. Parmi les missions de notre syndicat, il y a un point où nous avons dit que nous allons aider à gérer les équipements marchands, nous allons aider à défendre les infrastructures des commerçants. Nous avons pour ambition de défendre les intérêts de tous les commerçants de l’intérieur comme de l’extérieur. Nous avons seulement dit que si les nouvelles autorités pensent qu’on peut les accompagner, nous sommes prêts.

 

Quel bilan faites-vous des trois mois du président Roch Marc Christian Kaboré à la tête du pays ?

 

Il est difficile de faire un bilan car tout juste après l’investiture du président (Roch Kaboré) on a été attaqué par des djihadistes (le 15 janvier). Donc cela a tout chamboulé. Je dis avant tout, il faut qu’on soit patriote. C’est l’idée de la nation qui doit d’abord primer. On n’a pas permis à ce gouvernement même de s’installer. L’heure est à l’union sacrée pour pouvoir vaincre l’adversité car ce gouvernement malgré son programme est obligé de se préoccuper de la sécurité d’abord. C’est un fait. Mais les gens ne sont pas réalistes. On a des ennemis cachés qui veulent détruire notre pays. Il faut que tous les Burkinabè soient unis pour accompagner ce nouveau pouvoir. C’est mon cri de détresse.

Source: Alerte Infos



Dimanche 13 Mars 2016 - 08:35


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