Hier soir, islamistes et armée malienne tenaient toujours leur position, au nord de Mopti à une cinquante de kilomètres de distance. La journée de mardi a été calme. L'armée malienne a reçu de nouveaux renforts notamment à Kona, à la limite d'une ligne rouge délimitant le nord et le sud du pays.
Pour le ministre de la Défense, le général Camara, les militaires maliens tiennent bon leur position et maîtrisent la situation : « Il n’y a pas eu d’accrochages dans le secteur. Nos éléments n’ont subi donc aucun dommage…Ils tiennent tellement bien leur position. Et si les groupes armés s’avisaient à continuer, ils se retrouveront sur nos positions »
Cette nouvelle situation de face-à-face tendu entre les moudjahidines d'Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, d'Ansar Dine et du Mujao, Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, et l'armée malienne inquiète à Bamako mais aussi à l'étranger. La France se dit préoccupée et appelle les groupes islamistes armés à cesser leurs mouvements vers le sud du Mali. Paris s'inquiète du revirement d'Ansar Dine qui a décidé de renoncer à la cessation des hostilités.
Pour autant du côté de la médiation burkinabè, on se veut rassurant : « la situation ne compromet pas la poursuite des discussions », selon Djibril Bassolé qui confirme que Bamako tout comme le MNLA et Ansar Dine n'ont pas remis en cause les négociations à Ouagadougou. Et à Dakar où elle était en visite depuis hier, la secrétaire générale adjointe de l'ONU et directrice exécutive d'ONU Femmes, Michelle Bachelet, s'est déclarée « très préoccupée par la situation des femmes» dans le nord du Mali, où elles « sont victimes de violences sexuelles, de même que les enfants ».
Source : Rfi.fr
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