Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé, mercredi 19 juin, que l’ancien chef de l'État égyptien Mohamed Morsi, décédé lundi en plein procès au Caire, avait été « tué », imputant la responsabilité de sa mort aux autorités égyptiennes.
« Dans le tribunal, il s’était tordu sur le sol pendant vingt minutes. Les autorités n’ont rien fait pour lui venir en aide. Il a été tué et n’est pas mort de cause naturelle. » Recep Tayyip Erdogan n’y est pas allé par quatre chemins, ce mercredi, lors d’un meeting électoral à Istanbul, en évoquant la mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi. Il a affirmé qu’il « ferait tout » pour faire traduire les responsables égyptiens « devant les tribunaux internationaux ».
Le dirigeant turc, issu comme Mohamed Morsi de la mouvance islamiste, l’avait qualifié de « martyr » après l’annonce de son décès lundi, et accusé les « tyrans » au pouvoir en Égypte d’être responsables de sa mort – une allusion à peine voilée au président Abdel Fattah al-Sissi. Les relations entre la Turquie et l’Égypte sont quasiment inexistantes depuis que l’armée égyptienne, alors dirigée par le maréchal Sissi, a renversé le président Morsi en 2013.
L’ONU demande une enquête
Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU a réclamé mardi l’ouverture d’une enquête « minutieuse et indépendante » sur les faits. « Toute mort soudaine en prison doit être suivie d’une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant, afin de faire la lumière sur la cause du décès », a déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme.
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, a dénoncé « dans les termes les plus vifs » la demande onusienne, estimant qu’il s’agissait d’une « tentative délibérée pour politiser un cas de décès naturel ».
Mohamed Morsi, destitué en 2013 par l’armée à la faveur de manifestations populaires après une courte mandature d’un an, avait été condamné à un total de 45 ans de prison pour incitation à la violence contre des manifestants, fin 2012, et espionnage au profit du Qatar. Il était détenu depuis près de six ans et maintenu à l’isolement lorsque sa mort est survenue. Lundi, alors qu’il s’exprimait devant un tribunal, il s’est effondré et n’a pu être ranimé.
« Dans le tribunal, il s’était tordu sur le sol pendant vingt minutes. Les autorités n’ont rien fait pour lui venir en aide. Il a été tué et n’est pas mort de cause naturelle. » Recep Tayyip Erdogan n’y est pas allé par quatre chemins, ce mercredi, lors d’un meeting électoral à Istanbul, en évoquant la mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi. Il a affirmé qu’il « ferait tout » pour faire traduire les responsables égyptiens « devant les tribunaux internationaux ».
Le dirigeant turc, issu comme Mohamed Morsi de la mouvance islamiste, l’avait qualifié de « martyr » après l’annonce de son décès lundi, et accusé les « tyrans » au pouvoir en Égypte d’être responsables de sa mort – une allusion à peine voilée au président Abdel Fattah al-Sissi. Les relations entre la Turquie et l’Égypte sont quasiment inexistantes depuis que l’armée égyptienne, alors dirigée par le maréchal Sissi, a renversé le président Morsi en 2013.
L’ONU demande une enquête
Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU a réclamé mardi l’ouverture d’une enquête « minutieuse et indépendante » sur les faits. « Toute mort soudaine en prison doit être suivie d’une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant, afin de faire la lumière sur la cause du décès », a déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme.
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, a dénoncé « dans les termes les plus vifs » la demande onusienne, estimant qu’il s’agissait d’une « tentative délibérée pour politiser un cas de décès naturel ».
Mohamed Morsi, destitué en 2013 par l’armée à la faveur de manifestations populaires après une courte mandature d’un an, avait été condamné à un total de 45 ans de prison pour incitation à la violence contre des manifestants, fin 2012, et espionnage au profit du Qatar. Il était détenu depuis près de six ans et maintenu à l’isolement lorsque sa mort est survenue. Lundi, alors qu’il s’exprimait devant un tribunal, il s’est effondré et n’a pu être ranimé.
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