Nidaa Tounès avait pourtant connu une ascension fulgurante après le « printemps arabe » mais son avenir parait bien sombre après ce revers. Parmi les raisons évoquées, il y a notamment le bilan économique, qui n'a pas convaincu les électeurs, mais aussi des raisons structurelles.
Pour analyser l'échec de Nidaa Tounès à la présidentielle tunisienne, il faut remonter le temps. Le président défunt Béji Caïd Essebsi crée ce parti en 2012 après avoir quitté le poste de Premier ministre. Ce mouvement se voulait anti-islamiste, en opposition à Ennahdha qui, en octobre 2011, dans la foulée de la révolution, venait de remporter la majorité à l'Assemblée nationale constituante.
Mais historiquement, Nidaa Tounès était privé de base. Pour exister, le parti a regroupé différents courants, de gauche et de centre-droit ainsi que des anciens du régime Ben Ali. Cette stratégie a d'abord été payante puisque Nidaa Tounès remportera les premières législatives et la présidentielle en 2014. Or, pour gouverner, la formation fera mentir sa campagne et s'unira à Ennahdha.
Dissensions
Progressivement, des dissensions apparaissent au sein de Nidaa Tounès, autour notamment de la personnalité clivante du fils de Béji Caid Essebsi, Hafedh, qui gravit les échelons jusqu'au sommet du parti. Dans ce conflit, il y un an, le Premier ministre Youssef Chahed s'était vu mis à pied par le parti. Youssef Chahed fera finalement scission et fondera de son côté Tahya Tounès. Résultat : plus aucune unité au sein de Nidaa Tounès.
Cette année, jusqu'au dernier jour de campagne, on comptait pas moins de huit candidats issus ou proches de ses rangs pour cette présidentielle. Mais juste avant le silence électoral, deux d'entre eux se sont ralliés au ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi, la candidature officiellement soutenue par le parti mais qui n'a visiblement pas remporté l'adhésion des Tunisiens.
Pour analyser l'échec de Nidaa Tounès à la présidentielle tunisienne, il faut remonter le temps. Le président défunt Béji Caïd Essebsi crée ce parti en 2012 après avoir quitté le poste de Premier ministre. Ce mouvement se voulait anti-islamiste, en opposition à Ennahdha qui, en octobre 2011, dans la foulée de la révolution, venait de remporter la majorité à l'Assemblée nationale constituante.
Mais historiquement, Nidaa Tounès était privé de base. Pour exister, le parti a regroupé différents courants, de gauche et de centre-droit ainsi que des anciens du régime Ben Ali. Cette stratégie a d'abord été payante puisque Nidaa Tounès remportera les premières législatives et la présidentielle en 2014. Or, pour gouverner, la formation fera mentir sa campagne et s'unira à Ennahdha.
Dissensions
Progressivement, des dissensions apparaissent au sein de Nidaa Tounès, autour notamment de la personnalité clivante du fils de Béji Caid Essebsi, Hafedh, qui gravit les échelons jusqu'au sommet du parti. Dans ce conflit, il y un an, le Premier ministre Youssef Chahed s'était vu mis à pied par le parti. Youssef Chahed fera finalement scission et fondera de son côté Tahya Tounès. Résultat : plus aucune unité au sein de Nidaa Tounès.
Cette année, jusqu'au dernier jour de campagne, on comptait pas moins de huit candidats issus ou proches de ses rangs pour cette présidentielle. Mais juste avant le silence électoral, deux d'entre eux se sont ralliés au ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi, la candidature officiellement soutenue par le parti mais qui n'a visiblement pas remporté l'adhésion des Tunisiens.
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