Un simple accusé de réception par SMS, mardi 11 août, et un tweet laconique indiquant qu'une réponse est en cours de rédaction. Voilà la réponse des autorités burundaises !
Il y a neuf jours, au lendemain du passage à tabac de leur correspondant Esdras Ndikumana par les forces de sécurité, RFI et l'AFP ont envoyé une lettre au chef de l'Etat du Burundi par le biais de l'ambassadeur à Paris et via des mails à des proches du président, une lettre que les deux médias décident aujourd'hui de rendre publique.
S'adressant au président Nkurunziza, la directrice de RFI et la directrice de l'information de l'AFP parlent de « faits d'une extrême gravité qui appellent une condamnation énergique de votre part afin que personne au Burundi ne se sente autorisé voire encouragé à les réitérer. »
Les directrices demandent au chef de l'Etat de prendre d'urgence toutes les mesures nécessaires pour qu'une enquête permette très vite d'identifier, de juger et de punir les coupables. « Il en va de la liberté d'expression, de la liberté d'information et nous estimons qu'un pays comme le Burundi se doit de faire la lumière sur des faits comme ceux-là », estime Cécile Mégie, la directrice de RFI.
Jusqu'ici aucun regret, aucun mot de solidarité avec Esdras Ndikumana tabassé à Bujumbura le 2 août par des agents du Service National de Renseignements (SNR), alors qu'il ne faisait que son travail sur les lieux de l'assassinat du général Adolphe Nshimirimana.
Pour Cécile Mégie, « plus d'une semaine après la violente agression dont a été victime notre correspondant, nous ne nous satisfaisons pas de l'absence de réaction des autorités burundaises. Nous exigeons que les responsables des violences et tortures dont a été victime Esdras alors qu'il faisait son métier de journaliste, soient poursuivis et sanctionnés. »
Esdras Ndikumana toujours dans un état de santé précaire
Passage à tabac, torture durant plus de deux heures dans les locaux du SNR à Bujumbura. Notre confrère Esdras Ndikumana a été sauvagement traité : coups de pieds dans la tête, coups de bâtons, coups de crosse sur tout le corps... multiples contusions, un doigt fracturé, incapacité de se tenir debout.
La violence a été telle qu'Esdras a dû être hospitalisé en urgence. Une première fois à Bujumbura, puis très vite RFI et l'AFP ont organisé son évacuation sur Nairobi pour assurer sa protection. Mais son état de santé a nécessité une nouvelle hospitalisation en raison de la découverte de nouveaux traumatismes, un déchirement du tympan, ainsi qu'un taux de diabète préoccupant, conséquence notamment du choc de l'agression, selon ses médecins.
Esdras est actuellement en convalescence à l'étranger, entouré de sa famille qui a pu le rejoindre. Il est aujourd'hui encore très faible et très affecté par cette agression, qui comme le souligne Michèle Leridon de l'AFP, « a cherché à casser physiquement et moralement ce journaliste reconnu et respecté par toute la profession du continent ».
Il y a neuf jours, au lendemain du passage à tabac de leur correspondant Esdras Ndikumana par les forces de sécurité, RFI et l'AFP ont envoyé une lettre au chef de l'Etat du Burundi par le biais de l'ambassadeur à Paris et via des mails à des proches du président, une lettre que les deux médias décident aujourd'hui de rendre publique.
S'adressant au président Nkurunziza, la directrice de RFI et la directrice de l'information de l'AFP parlent de « faits d'une extrême gravité qui appellent une condamnation énergique de votre part afin que personne au Burundi ne se sente autorisé voire encouragé à les réitérer. »
Les directrices demandent au chef de l'Etat de prendre d'urgence toutes les mesures nécessaires pour qu'une enquête permette très vite d'identifier, de juger et de punir les coupables. « Il en va de la liberté d'expression, de la liberté d'information et nous estimons qu'un pays comme le Burundi se doit de faire la lumière sur des faits comme ceux-là », estime Cécile Mégie, la directrice de RFI.
Jusqu'ici aucun regret, aucun mot de solidarité avec Esdras Ndikumana tabassé à Bujumbura le 2 août par des agents du Service National de Renseignements (SNR), alors qu'il ne faisait que son travail sur les lieux de l'assassinat du général Adolphe Nshimirimana.
Pour Cécile Mégie, « plus d'une semaine après la violente agression dont a été victime notre correspondant, nous ne nous satisfaisons pas de l'absence de réaction des autorités burundaises. Nous exigeons que les responsables des violences et tortures dont a été victime Esdras alors qu'il faisait son métier de journaliste, soient poursuivis et sanctionnés. »
Esdras Ndikumana toujours dans un état de santé précaire
Passage à tabac, torture durant plus de deux heures dans les locaux du SNR à Bujumbura. Notre confrère Esdras Ndikumana a été sauvagement traité : coups de pieds dans la tête, coups de bâtons, coups de crosse sur tout le corps... multiples contusions, un doigt fracturé, incapacité de se tenir debout.
La violence a été telle qu'Esdras a dû être hospitalisé en urgence. Une première fois à Bujumbura, puis très vite RFI et l'AFP ont organisé son évacuation sur Nairobi pour assurer sa protection. Mais son état de santé a nécessité une nouvelle hospitalisation en raison de la découverte de nouveaux traumatismes, un déchirement du tympan, ainsi qu'un taux de diabète préoccupant, conséquence notamment du choc de l'agression, selon ses médecins.
Esdras est actuellement en convalescence à l'étranger, entouré de sa famille qui a pu le rejoindre. Il est aujourd'hui encore très faible et très affecté par cette agression, qui comme le souligne Michèle Leridon de l'AFP, « a cherché à casser physiquement et moralement ce journaliste reconnu et respecté par toute la profession du continent ».
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