Aux États-Unis, les démocrates poursuivent leur enquête dans le cadre de la procédure de destitution du président Trump. Ils doivent entendre ce vendredi à huis clos l’inspecteur des services de renseignements. Michael Atkinson a été le premier à alerter le Congrès sur la plainte déposée par un lanceur d’alerte sur le coup de téléphone entre le président américain et son homologue ukrainien.
Jeudi soir, après avoir entendu Kurt Volker l’ancien envoyé spécial de l’administration américaine en Ukraine, les élus démocrates ont révélé de nouveaux éléments à charge contre l'administration : des textos échangés entre des diplomates américains et les autorités ukrainiennes. Ces textos évoquent directement les pressions exercées par l'administration américaine sur l'Ukraine.
Ces SMS sont particulièrement troublants : le premier a été envoyé par Kurt Volker à un conseiller de la présidence ukrainienne juste avant le coup de fil litigieux entre les deux chefs d’État..On peut y lire ceci : « Entendu de la Maison Blanche. Si président Zelenskiy convainc Trump qu'il va enquêter, nous trouverons une date pour une visite à Washington ».
Dans un autre message rédigé le 1er septembre, Bill Taylor, le chargé d’affaires américain en Ukraine s’interroge : « Est-ce que nous disons maintenant que l’aide militaire à l’Ukraine et la visite à la Maison Blanche sont conditionnées par l’ouverture d’une enquête ? ». Et une semaine plus tard, il s’inquiète dans un SMS envoyé à l’ambassadeur américain pour l’Union européenne : « Je pense que c’est fou de conditionner l’aide militaire à un coup de main dans une campagne électorale ». Sentant sans doute le danger venir, le diplomate lui répond « Cessons ces échanges de textos, appelle-moi ».
Les textos échangés entre les diplomates américains montrent aussi l’implication de Rudolf Giuliani, l’avocat personnel du président dans les pressions exercées sur l’Ukraine. Enfin, selon le New York Times, deux des principaux envoyés du président Trump en Ukraine ont rédigé une déclaration pour le président Zelenskiy, après le coup de fil entre les deux chefs d’État : ce texte aurait engagé l'Ukraine à poursuivre les enquêtes demandées sur ses rivaux politiques.
Ces révélations ne semblent pas ébranler Donald Trump
Le président américain s’en tient à une ligne de défense : il affirme avoir agi non pas pour nuire à son adversaire politique Joe Biden, mais pour lutter contre la corruption. « Je me fiche de la politique », vient-il encore de déclarer sur la pelouse de la Maison Blanche, en ajoutant : « mais j’ai le devoir, l’obligation de lutter contre la corruption ».
Donald Trump se présente donc en héros de la lutte contre les malversations. Mais à un journaliste qui lui demandait si dans le cadre de ce nouveau combat, il avait déjà tenté d’obtenir des informations sur quelqu’un qui ne serait pas un adversaire politique le président a répondu : « Euh, je ne sais pas il faudra que je vérifie...».
Pour le président américain, il n'y a rien de répréhensible dans les échanges qu'il a eus avec le président ukrainien. Il sait également qu'il peut compter sur la majorité républicaine au sénat pour bloquer sa destitution le cas échéant.
Il a d’ailleurs appelé ses alliés à faire bloc si sa mise en accusation arrivait jusqu’à la chambre haute. Donald Trump bénéficie toujours du soutien des élus du parti républicain, même s’il est plutôt discret. La popularité du président américain reste intacte au sein de sa base électorale. Un seul élu républicain du sénat s’est exprimé avec force pour dénoncer les actions du président: Mitt Romney, un détracteur habituel de Donald Trump.
La Maison Blanche officiellement sommée de livrer des documents
Les chefs démocrates ont transmis ce vendredi une injonction officielle sommant la Maison Blanche de leur livrer des documents liés à l'affaire ukrainienne d'ici le 18 octobre.
« La Maison Blanche a refusé de collaborer, ou même de répondre, à de multiples demandes de nos commissions de remise volontaire de documents. Après près d'un mois d'obstruction, il semble évident que le président a choisi la voie du défi, de l'entrave et des opérations de dissimulation », ont-ils écrit dans un communiqué. « Nous regrettons profondément que le président Trump nous ait mis, ainsi que le pays, dans cette position, mais ses actes ne nous ont pas laissé d'autre choix que de lancer cette assignation », ont-ils justifié.
Un peu plus tôt dans la journée, les démocrates avaient réclamé que le vice-président Mike Pence leur livre des documents liés à cette même affaire d'ici le 15 octobre.
Jeudi soir, après avoir entendu Kurt Volker l’ancien envoyé spécial de l’administration américaine en Ukraine, les élus démocrates ont révélé de nouveaux éléments à charge contre l'administration : des textos échangés entre des diplomates américains et les autorités ukrainiennes. Ces textos évoquent directement les pressions exercées par l'administration américaine sur l'Ukraine.
Ces SMS sont particulièrement troublants : le premier a été envoyé par Kurt Volker à un conseiller de la présidence ukrainienne juste avant le coup de fil litigieux entre les deux chefs d’État..On peut y lire ceci : « Entendu de la Maison Blanche. Si président Zelenskiy convainc Trump qu'il va enquêter, nous trouverons une date pour une visite à Washington ».
Dans un autre message rédigé le 1er septembre, Bill Taylor, le chargé d’affaires américain en Ukraine s’interroge : « Est-ce que nous disons maintenant que l’aide militaire à l’Ukraine et la visite à la Maison Blanche sont conditionnées par l’ouverture d’une enquête ? ». Et une semaine plus tard, il s’inquiète dans un SMS envoyé à l’ambassadeur américain pour l’Union européenne : « Je pense que c’est fou de conditionner l’aide militaire à un coup de main dans une campagne électorale ». Sentant sans doute le danger venir, le diplomate lui répond « Cessons ces échanges de textos, appelle-moi ».
Les textos échangés entre les diplomates américains montrent aussi l’implication de Rudolf Giuliani, l’avocat personnel du président dans les pressions exercées sur l’Ukraine. Enfin, selon le New York Times, deux des principaux envoyés du président Trump en Ukraine ont rédigé une déclaration pour le président Zelenskiy, après le coup de fil entre les deux chefs d’État : ce texte aurait engagé l'Ukraine à poursuivre les enquêtes demandées sur ses rivaux politiques.
Ces révélations ne semblent pas ébranler Donald Trump
Le président américain s’en tient à une ligne de défense : il affirme avoir agi non pas pour nuire à son adversaire politique Joe Biden, mais pour lutter contre la corruption. « Je me fiche de la politique », vient-il encore de déclarer sur la pelouse de la Maison Blanche, en ajoutant : « mais j’ai le devoir, l’obligation de lutter contre la corruption ».
Donald Trump se présente donc en héros de la lutte contre les malversations. Mais à un journaliste qui lui demandait si dans le cadre de ce nouveau combat, il avait déjà tenté d’obtenir des informations sur quelqu’un qui ne serait pas un adversaire politique le président a répondu : « Euh, je ne sais pas il faudra que je vérifie...».
Pour le président américain, il n'y a rien de répréhensible dans les échanges qu'il a eus avec le président ukrainien. Il sait également qu'il peut compter sur la majorité républicaine au sénat pour bloquer sa destitution le cas échéant.
Il a d’ailleurs appelé ses alliés à faire bloc si sa mise en accusation arrivait jusqu’à la chambre haute. Donald Trump bénéficie toujours du soutien des élus du parti républicain, même s’il est plutôt discret. La popularité du président américain reste intacte au sein de sa base électorale. Un seul élu républicain du sénat s’est exprimé avec force pour dénoncer les actions du président: Mitt Romney, un détracteur habituel de Donald Trump.
La Maison Blanche officiellement sommée de livrer des documents
Les chefs démocrates ont transmis ce vendredi une injonction officielle sommant la Maison Blanche de leur livrer des documents liés à l'affaire ukrainienne d'ici le 18 octobre.
« La Maison Blanche a refusé de collaborer, ou même de répondre, à de multiples demandes de nos commissions de remise volontaire de documents. Après près d'un mois d'obstruction, il semble évident que le président a choisi la voie du défi, de l'entrave et des opérations de dissimulation », ont-ils écrit dans un communiqué. « Nous regrettons profondément que le président Trump nous ait mis, ainsi que le pays, dans cette position, mais ses actes ne nous ont pas laissé d'autre choix que de lancer cette assignation », ont-ils justifié.
Un peu plus tôt dans la journée, les démocrates avaient réclamé que le vice-président Mike Pence leur livre des documents liés à cette même affaire d'ici le 15 octobre.
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