Rassemblement à Bujumbura en faveur de la liberté de la presse, et en soutien aux victimes du terrorisme en France, le 11 janvier 2015 Esdras Ndikumana / RFI
En Afrique, 200 à 300 personnes ont manifesté à Bujumbura, capitale burundaise. Il y a trois jours déjà, les principales stations de radio de Burundi, publiques et privées, avaient observé trois minutes de silence en hommage aux journalistes de Charlie Hebdo, assassinés à Paris.
Les organisations de professionnels des médias du Burundi ont appelé à une manifestation silencieuse dimanche devant l’ambassade de France, en plein centre-ville de Bujumbura. Quelque 300 personnes ont répondu à l’appel : beaucoup de Burundais, des dizaines d’Européens, des jeunes et des vieux, avec des pancartes « Je suis Charlie ». L’ambassadeur de France, sorti devant de cette foule silencieuse et grave, a été le premier à prendre la parole. « Bien sûr, c’est la France qui a été attaquée, mais votre mobilisation montre que ce n’est pas la France seule. C’est la liberté d’expression, c’est la liberté d’opinion, la liberté tout court », a déclaré Gerrit van Rossum.
Des journaux sénégalais, ici Le Quotidien, avaient témoigné leur soutien aux journalistes de Charlie Hebdo assassinés.
AFP/Seyllou Diallo
Alexandre Niyungeko, le président de l’UBJ, le syndicat qui regroupe les journalistes burundais, lui a répondu au nom des organisateurs de cette manifestation pour « un refus de la violence, pour la liberté d’opinion », a-t-il lancé, avant de remettre à l’ambassadeur de France une carte noire toute simple. « Nous disons que nous sommes tous des Charlie et que le monde des professionnels des médias burundais partage le deuil des confrères et du peuple français », a confié Alexandre Niyungeko.
Puis la foule très émue a observé une minute de silence avant que l’ambassadeur de France au Burundi n’ouvre ses portes exceptionnellement pour que quelques personnalités présentes, les anciens présidents Pierre Buyoya et Sylvestre Ntibantungaya notamment, signent dans le registre des condoléances. La foule s’est enfin dispersée dans le silence après une heure de communion. « C’est comme si j’étais à Paris, à manifester avec tous les autres », confie un Français présent.
En Côte d'Ivoire
Environ 500 personnes, Français, Franco-Ivoiriens et Ivoiriens, se sont rassemblés devant le consulat de France à Abidjan dimanche, à l'initiative des élus consulaires. Parmi les personnes présentes, des personnalités de l'opposition pro-Gbagbo, la ministre de la Communication qui représentait le gouvernement, des ambassadeurs de l'Union européenne (délégation de la Commission eduropéenne, Grande-Bretagne et Allemagne), etc. « Je suis très émue de ce qui s'est passé, confie à RFI une Ivoirienne présente, et c'est ensemble qu'il faut dire non au terrorisme. »
« J'ai trouvé cela extrêmement touchant que des Ivoiriens soient venus aujourd'hui »
Ecoutez le reportage de notre correspondante à Abidjan et les témoignages croisés des Français et Ivoiriens présents.
12/01/2015 - par Maureen Grisot Écouter
Au Sénégal
Au Sénégal, pas de bougie ni de marche citoyenne, mais à l’ambassade de France un rassemblement a été organisé dimanche. Autour d’un cahier de condoléances, les quelques personnes présentes, essentiellement des Français, sont venues exprimer leur soutien et leur désolation après l’attaque qu’a subi le journal Charlie Hebdo. « Ce n'est pas parce que j'ai caricaturé quelqu'un que je lui ai manqué de respect, s'indigne ce Dakarois, il n'a fait qu'apporter un point de vue ! »
« Tout sauf le silence, il faut que l'on parle ! J'ai l'impression que le cercle des poètes disparus s'est agrandi »
Reportage de notre correspondante à Dakar devant l'ambassade de France
12/01/2015 - par Coralie Pierret Écouter
Au Gabon
Au Gabon, le pouvoir et l’opposition radicale ont tenu à manifester, chacun de leur côté, leur solidarité avec la France dimanche après-midi alors que le président Bongo était à Paris aux côtés de François Hollande. C’est d’abord le ministère des Affaires étrangères, à travers son porte-parole, qui a publié un message de condoléances. « Le Gabon condamne le terrorisme sous toutes ses formes, il saisit cette occasion pour exprimer sa solidarité à tous les pays victimes du terrorisme à travers le monde », a déclaré Astrid Ngningone.
Les dirigeants de l’opposition ont ensuite formé une chaîne humaine et entamé une marche silencieuse encadrée par la police. « Nous sommes Charlie », pouvait-on lire sur un petit carton brandi à côté des pancartes et banderoles hostiles au président Ali Bongo. Seuls les leaders sont entrés dans la mission diplomatique où les attendait le tout nouvel ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux. A la sortie de l’entretien Zacharie Myboto, président du front de l’opposition, s’est adressé à la presse. « Nous sommes donc venus pour condamner ce qu’il s’est passé en France parce que c’est absolument inadmissible. Nous ne souhaitons pas justement que cela se produise un jour au Gabon. » De nombreux marcheurs affirment être venus revendiquer la liberté de la presse et la liberté de manifester au Gabon.
Les organisations de professionnels des médias du Burundi ont appelé à une manifestation silencieuse dimanche devant l’ambassade de France, en plein centre-ville de Bujumbura. Quelque 300 personnes ont répondu à l’appel : beaucoup de Burundais, des dizaines d’Européens, des jeunes et des vieux, avec des pancartes « Je suis Charlie ». L’ambassadeur de France, sorti devant de cette foule silencieuse et grave, a été le premier à prendre la parole. « Bien sûr, c’est la France qui a été attaquée, mais votre mobilisation montre que ce n’est pas la France seule. C’est la liberté d’expression, c’est la liberté d’opinion, la liberté tout court », a déclaré Gerrit van Rossum.
Des journaux sénégalais, ici Le Quotidien, avaient témoigné leur soutien aux journalistes de Charlie Hebdo assassinés.
AFP/Seyllou Diallo
Alexandre Niyungeko, le président de l’UBJ, le syndicat qui regroupe les journalistes burundais, lui a répondu au nom des organisateurs de cette manifestation pour « un refus de la violence, pour la liberté d’opinion », a-t-il lancé, avant de remettre à l’ambassadeur de France une carte noire toute simple. « Nous disons que nous sommes tous des Charlie et que le monde des professionnels des médias burundais partage le deuil des confrères et du peuple français », a confié Alexandre Niyungeko.
Puis la foule très émue a observé une minute de silence avant que l’ambassadeur de France au Burundi n’ouvre ses portes exceptionnellement pour que quelques personnalités présentes, les anciens présidents Pierre Buyoya et Sylvestre Ntibantungaya notamment, signent dans le registre des condoléances. La foule s’est enfin dispersée dans le silence après une heure de communion. « C’est comme si j’étais à Paris, à manifester avec tous les autres », confie un Français présent.
En Côte d'Ivoire
Environ 500 personnes, Français, Franco-Ivoiriens et Ivoiriens, se sont rassemblés devant le consulat de France à Abidjan dimanche, à l'initiative des élus consulaires. Parmi les personnes présentes, des personnalités de l'opposition pro-Gbagbo, la ministre de la Communication qui représentait le gouvernement, des ambassadeurs de l'Union européenne (délégation de la Commission eduropéenne, Grande-Bretagne et Allemagne), etc. « Je suis très émue de ce qui s'est passé, confie à RFI une Ivoirienne présente, et c'est ensemble qu'il faut dire non au terrorisme. »
« J'ai trouvé cela extrêmement touchant que des Ivoiriens soient venus aujourd'hui »
Ecoutez le reportage de notre correspondante à Abidjan et les témoignages croisés des Français et Ivoiriens présents.
12/01/2015 - par Maureen Grisot Écouter
Au Sénégal
Au Sénégal, pas de bougie ni de marche citoyenne, mais à l’ambassade de France un rassemblement a été organisé dimanche. Autour d’un cahier de condoléances, les quelques personnes présentes, essentiellement des Français, sont venues exprimer leur soutien et leur désolation après l’attaque qu’a subi le journal Charlie Hebdo. « Ce n'est pas parce que j'ai caricaturé quelqu'un que je lui ai manqué de respect, s'indigne ce Dakarois, il n'a fait qu'apporter un point de vue ! »
« Tout sauf le silence, il faut que l'on parle ! J'ai l'impression que le cercle des poètes disparus s'est agrandi »
Reportage de notre correspondante à Dakar devant l'ambassade de France
12/01/2015 - par Coralie Pierret Écouter
Au Gabon
Au Gabon, le pouvoir et l’opposition radicale ont tenu à manifester, chacun de leur côté, leur solidarité avec la France dimanche après-midi alors que le président Bongo était à Paris aux côtés de François Hollande. C’est d’abord le ministère des Affaires étrangères, à travers son porte-parole, qui a publié un message de condoléances. « Le Gabon condamne le terrorisme sous toutes ses formes, il saisit cette occasion pour exprimer sa solidarité à tous les pays victimes du terrorisme à travers le monde », a déclaré Astrid Ngningone.
Les dirigeants de l’opposition ont ensuite formé une chaîne humaine et entamé une marche silencieuse encadrée par la police. « Nous sommes Charlie », pouvait-on lire sur un petit carton brandi à côté des pancartes et banderoles hostiles au président Ali Bongo. Seuls les leaders sont entrés dans la mission diplomatique où les attendait le tout nouvel ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux. A la sortie de l’entretien Zacharie Myboto, président du front de l’opposition, s’est adressé à la presse. « Nous sommes donc venus pour condamner ce qu’il s’est passé en France parce que c’est absolument inadmissible. Nous ne souhaitons pas justement que cela se produise un jour au Gabon. » De nombreux marcheurs affirment être venus revendiquer la liberté de la presse et la liberté de manifester au Gabon.
A Abidjan aussi il y avait des Charlie ce dimanche 11 janvier 2015. AFP/Sia Kambou
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