Washington a exprimé son inquiétude suite à la vague d'arrestations au Rwanda, ces deux dernières semaines, et notamment du chanteur Kizito Mihigo qui a été amené à se confesser deux fois devant la presse avant même son procès. Kizito Mihigo et ses trois co-accusés sont notamment accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de complicité de terrorisme ou encore de trahison.
Selon un officiel du département d'Etat, la diplomatie américaine en aurait discuté avec des membres du gouvernement rwandais et leur aurait rappelé l'importance « d'autoriser la liberté d'expression ».
Ce responsable du département d'Etat précise que Washington ne dispose d'aucune information concernant les faits ou les allégations qui sont reprochés à ces individus. Dans le cas du chanteur Kizito Mihigo, il s'agit essentiellement, selon les confessions publiques qu'il a été amené à faire, du contenu de conversations sur internet, à travers des logiciels américains comme Skype et Whatsapp.
Les Etats-Unis appellent aussi Kigali à respecter la liberté de la presse et à accorder aux prévenus, le minimum de garanties nécessaires à un procès équitable.
Autrefois considéré comme un allié indéfectible du Rwanda, Washington s'est montré ces deux dernières années très critique à l'égard de Kigali, notamment depuis le début de l'année et les attaques contre des opposants en exil en Afrique du Sud. Des opposants que le gouvernement rwandais accuse d'être eux aussi des terroristes et d'être en lien avec les personnes arrêtées au Rwanda.
Source : Rfi.fr
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