Cette décision pourrait faire considérablement avancer la recherche sur l'usage médical de la marijuana.
Ce mercredi, une commission de l'ONU a voté le déclassement du cannabis à usage médical de la liste où il figurait, parmi les drogues les plus dangereuses du monde, dont l'héroïne. Cette décision pourrait permettre de faire considérablement avancer la recherche sur l'usage médical de la marijuana.
Initié par la Commission des stupéfiants des Nations Unies, ce vote a été proposé à 53 États-membres, qui ont dû considérer une série de recommandations de l'OMS afin de reclasser le cannabis et ses dérivés. L'attention s'est particulièrement portée sur l'une des propositions qui suggérait de retirer le cannabis du quatrième tableau de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, dans lequel figurent les drogues les plus dangereuses et les plus addictives au monde.
Selon les experts, l'approbation de cette recommandation n'aura pas d'implications immédiates qui mèneraient à un relâchement des contrôles internationaux. Chaque gouvernement aura toujours sa propre législation, qui lui permettra de classifier le cannabis comme il l'entend. Toutefois, beaucoup de pays s'inspirent des conventions internationales pour établir leurs lois. Le fait que l'ONU reconnaisse le cannabis comme une drogue moins dangereuse que d'autres est donc une victoire symbolique pour les personnes militant en faveur d'une évolution des politiques antidrogues.
«Le monde a changé depuis le début des années 1960,» remarque Alfredo Pascual, journaliste pour le Marijuana Business Daily. Selon lui, jusqu'à présent la classification du cannabis constituait un frein pour la recherche. Le fait que l'ONU déclasse le cannabis permettrait de reconnaître son utilité médicale.
«Un cirque diplomatique»
La décision a été difficile à prendre. Le vote, initialement prévu en 2019, a d'ailleurs été retardé. Tandis que les États-Unis, les pays européens et d'autres étaient en faveur de la proposition, la Chine, l'Égypte, le Nigeria, le Pakistan et la Russie y étaient opposés.
«Cela a été un cirque diplomatique», confie Kenzi Riboulet-Zemouli, chercheur spécialisé dans l'étude des politiques antidrogues, qui a suivi les débats de près. Il explique notamment que certains pays, initialement opposés au déclassement du cannabis, ont depuis changé leur position. Parmi eux, la France.
Pour Michael Krawitz, directeur exécutif de l'association Veterans for Medical Cannabis Access, ne pas accepter la recommandation faite par l'ONU revient à nier le droit des citoyens à accéder à des produits thérapeutiques qui peuvent soulager de la douleur.
Les personnes qui travaillent pour l'industrie du cannabis thérapeutique espèrent que ce vote permettra aux équipes de recherche d'analyser les bienfaits médicaux de cette drogue et d'avancer dans l'usage du cannabis thérapeutique.
Ce mercredi, une commission de l'ONU a voté le déclassement du cannabis à usage médical de la liste où il figurait, parmi les drogues les plus dangereuses du monde, dont l'héroïne. Cette décision pourrait permettre de faire considérablement avancer la recherche sur l'usage médical de la marijuana.
Initié par la Commission des stupéfiants des Nations Unies, ce vote a été proposé à 53 États-membres, qui ont dû considérer une série de recommandations de l'OMS afin de reclasser le cannabis et ses dérivés. L'attention s'est particulièrement portée sur l'une des propositions qui suggérait de retirer le cannabis du quatrième tableau de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, dans lequel figurent les drogues les plus dangereuses et les plus addictives au monde.
Selon les experts, l'approbation de cette recommandation n'aura pas d'implications immédiates qui mèneraient à un relâchement des contrôles internationaux. Chaque gouvernement aura toujours sa propre législation, qui lui permettra de classifier le cannabis comme il l'entend. Toutefois, beaucoup de pays s'inspirent des conventions internationales pour établir leurs lois. Le fait que l'ONU reconnaisse le cannabis comme une drogue moins dangereuse que d'autres est donc une victoire symbolique pour les personnes militant en faveur d'une évolution des politiques antidrogues.
«Le monde a changé depuis le début des années 1960,» remarque Alfredo Pascual, journaliste pour le Marijuana Business Daily. Selon lui, jusqu'à présent la classification du cannabis constituait un frein pour la recherche. Le fait que l'ONU déclasse le cannabis permettrait de reconnaître son utilité médicale.
«Un cirque diplomatique»
La décision a été difficile à prendre. Le vote, initialement prévu en 2019, a d'ailleurs été retardé. Tandis que les États-Unis, les pays européens et d'autres étaient en faveur de la proposition, la Chine, l'Égypte, le Nigeria, le Pakistan et la Russie y étaient opposés.
«Cela a été un cirque diplomatique», confie Kenzi Riboulet-Zemouli, chercheur spécialisé dans l'étude des politiques antidrogues, qui a suivi les débats de près. Il explique notamment que certains pays, initialement opposés au déclassement du cannabis, ont depuis changé leur position. Parmi eux, la France.
Pour Michael Krawitz, directeur exécutif de l'association Veterans for Medical Cannabis Access, ne pas accepter la recommandation faite par l'ONU revient à nier le droit des citoyens à accéder à des produits thérapeutiques qui peuvent soulager de la douleur.
Les personnes qui travaillent pour l'industrie du cannabis thérapeutique espèrent que ce vote permettra aux équipes de recherche d'analyser les bienfaits médicaux de cette drogue et d'avancer dans l'usage du cannabis thérapeutique.
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