L'ONG Médecins sans frontières intervient depuis onze ans dans ce territoire du Nord-Kivu. Pour la seule aire de santé de Masisi, qui représente un quart du territoire du même nom, 207 victimes de viols se sont présentées dans des centres gérés par MSF pour le premier trimestre cette année.
Il ne s'agit pas d'une campagne massive de viols comme on a pu le voir par le passé dans l'est du Congo, mais cela reste un phénomène très préoccupant au vu du nombre de victimes. la plupart des victimes, dans 98% des cas, sont des femmes, nous explique Benoît Vasseur, chef de mission de MSF dans le Masisi, et dans « 75 % des rapports, les agressions (son commises) par des hommes armés».
Mais « on n’est plus véritablement dans un contexte de viols massifs. J’étais déjà présent en mission sur le territoire de Masisi en 2011. Là, on avait des situations sensiblement différentes, avec de véritables razzias sur certains villages de groupes armés. Maintenant, les violences sexuelles qui nous sont rapportées concernent des femmes, la plupart isolées... aux champs... en brousse… ça peut se passer également à la maison ou sur la route ».
Il faut souligner qu’il y a énormément de déplacements de populations et que « la distance qui sépare ces populations déplacées de leurs champs fait encourir un risque supplémentaire, de par la longueur du déplacement et par l’isolement dans lequel (ces femmes) se trouvent, à cause de ces déplacements », rappelle encore Benoît Vasseur.
Officiellement, il s'agit pourtant d'une zone post-conflit mais MSF tire la sonnette d'alarme. Alors que les agences de l'ONU considèrent le Masisi comme une zone post-conflit, selon MSF « c’est une zone de conflit avec une situation humanitaire extrêmement préoccupante et précaire et avec des déplacements de populations constants. C’est un conflit qu’on peut qualifier de basse intensité, mais c’est un conflit qui s’éternise et dont la population pâtit tous les jours.
Médecins sans frontières est quasiment le seul acteur présent sur la zone de santé de Masisi ». L’assassinat d’un chauffeur du Programme alimentaire mondial (PAM), en décembre 2018, a entraîné « une grande réduction des activités humanitaires dans la zone », regrette Benoît Vasseur. C’est une région « qui souffre de son enclavement géographique et qui souffre, aussi, grandement de l’insécurité et beaucoup d’agents sont plus frileux pour se rendre présents dans la zone ».
Il ne s'agit pas d'une campagne massive de viols comme on a pu le voir par le passé dans l'est du Congo, mais cela reste un phénomène très préoccupant au vu du nombre de victimes. la plupart des victimes, dans 98% des cas, sont des femmes, nous explique Benoît Vasseur, chef de mission de MSF dans le Masisi, et dans « 75 % des rapports, les agressions (son commises) par des hommes armés».
Mais « on n’est plus véritablement dans un contexte de viols massifs. J’étais déjà présent en mission sur le territoire de Masisi en 2011. Là, on avait des situations sensiblement différentes, avec de véritables razzias sur certains villages de groupes armés. Maintenant, les violences sexuelles qui nous sont rapportées concernent des femmes, la plupart isolées... aux champs... en brousse… ça peut se passer également à la maison ou sur la route ».
Il faut souligner qu’il y a énormément de déplacements de populations et que « la distance qui sépare ces populations déplacées de leurs champs fait encourir un risque supplémentaire, de par la longueur du déplacement et par l’isolement dans lequel (ces femmes) se trouvent, à cause de ces déplacements », rappelle encore Benoît Vasseur.
Officiellement, il s'agit pourtant d'une zone post-conflit mais MSF tire la sonnette d'alarme. Alors que les agences de l'ONU considèrent le Masisi comme une zone post-conflit, selon MSF « c’est une zone de conflit avec une situation humanitaire extrêmement préoccupante et précaire et avec des déplacements de populations constants. C’est un conflit qu’on peut qualifier de basse intensité, mais c’est un conflit qui s’éternise et dont la population pâtit tous les jours.
Médecins sans frontières est quasiment le seul acteur présent sur la zone de santé de Masisi ». L’assassinat d’un chauffeur du Programme alimentaire mondial (PAM), en décembre 2018, a entraîné « une grande réduction des activités humanitaires dans la zone », regrette Benoît Vasseur. C’est une région « qui souffre de son enclavement géographique et qui souffre, aussi, grandement de l’insécurité et beaucoup d’agents sont plus frileux pour se rendre présents dans la zone ».
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