Au Burundi, le désarmement forcé des quartiers de la capitale a commencé il y a maintenant une semaine. Depuis, l’attaque contre ce bar est le premier incident grave enregistré. Le porte-parole de la police burundaise parle d'un règlement de comptes. Robert, le patron du bar ne partage pas cet avis. « Cela a commencé à 19h50. On a commencé à tirer, à tirer… du côté du bord de la route. Malheureusement, un de mes travailleurs, un cuisinier, qui se trouvait à l’extérieur du cabaret, au bord de la route, a été tué », raconte-t-il. Son établissement n'avait aucune raison d'être pris pour cible, assure-t-il.
« Ce que j’ai fait, après avoir entendu tous ces coups de balles, j’ai fermé mon bistrot en attendant que les armes se calment. Puis après, on a lancé des grenades. Il y a une grenade qui est tombée à l’intérieur du cabaret. Il y avait des clients. Des personnes ont été touchées par des éclats des grenades et il y a eu, au moins, six blessés y compris ma femme », ajoute-t-il.
« Moi, je n’ai pas de problèmes avec les gens. Ici, il y a beaucoup de gens qui fréquentent ce cabaret. Il y a des Congolais, des Guinéens, des Rwandais, des Burundais… Je ne sais pas d’où vient ce règlement de comptes. Il n’y a aucune raison, vraiment, car moi, je sais cohabiter avec mes clients. Je ne sais d’où ça vient », a précisé Robert, le patron du bar de Bujumbura, pris pour cible.
Cette attaque intervient dans un contexte toujours plus tendu au Burundi. Vendredi, Barack Obama s'est adressé au peuple burundais. Le président américain demande au pouvoir et à l'opposition de participer à un dialogue sous médiation régionale, hors du Burundi, pour sortir le pays de la crise.
Une déclaration en écho à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, prise jeudi, qui demande une médiation politique. Vendredi, l'Union européenne a elle annoncé l'évacuation de ses personnels non essentiels et des familles de sa délégation au Burundi.
Source : Rfi.fr
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