Ce congrès organisé à Ngozi, en plein fief du président Pierre Nkurunziza, va être l'occasion pour le parti CNDD-FDD d'afficher une unité retrouvée autour de son leader, après l'exclusion d'une centaine de frondeurs, des cadres du parti qui avaient contesté à l'époque sa candidature à un troisième mandat.
Depuis, ces anciens caciques du parti considérés comme des modérés ont fui en exil, laissant la place à des durs du régime qui ont fait allégeance à Pierre Nkurunziza.
Autre enjeu de ce congrès, le renouvellement de la direction du parti. Son président, Pascal Nyabenda, également président de l'Assemblée nationale depuis les élections contestées de 2015 au Burundi, est devenu très puissant. Il ne sera pas reconduit à la tête du CNDD-FDD au bout de son unique mandat, selon des sources internes.
Au contraire, ce poste sera probablement supprimé au profit d'un secrétaire exécutif, choisi parmi les anciens combattants de l'ex-rébellion au pouvoir. Et c'est Pierre Nkurunziza, déjà président du Conseil des sages, qui sera désormais le seul aux commandes, de quoi assurer un peu plus son emprise et celui des généraux issus du CNDD-FDD sur ce parti, dans la perspective des élections de 2020.
Enfin, le parti de Pierre Nkurunziza devrait au cours de ce congrès réaffirmer avec force son refus de toute négociation avec l'opposition burundaise regroupée au sein du Cnared, qu'il accuse d'être derrière les violences au Burundi.
Source: Rfi.fr
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