Ali Bongo, le timbre vocal encore marqué par la maladie, a livré sa vision pour le Gabon. D’abord la formation des jeunes. Priorité à la formation technique et professionnelle pour ne plus former des chômeurs, a-t-il dit.
Ensuite, les reformes. Menées avec rigueur, elles commencent à porter leurs fruits. La croissance économique sera de 3,5% en 2019. Le nombre de fonctionnaires a baissé, tout comme le taux d’endettement passé de 64 % à 60 % du PIB. Mais cela ne suffit pas, a insisté Ali Bongo.
« Loin de moi l'idée de m'en satisfaire et de nous reposer sur nos lauriers, a déclaré le chef de l'État. Mais reconnaissons que nous avons accompli du chemin ces dernières années, avec un rythme accéléré. Je ne lèverai pas le pied ces prochains mois, bien au contraire, mes chers compatriotes. Un seul doigt ne lave pas la figure. Une seule personne ne suffit pas à édifier une nation. J'ai besoin de chacun d'entre vous pour que la nôtre soit encore plus forte et plus prospère. Unis, nous sommes, unis, nous resterons. »
Ce même vendredi, l'opposant Jean Ping a tenu a livré son propre message à la nation. Il se considère toujours comme le président élu du Gabon et veut rappeler « l'usurpation consécutive au coup d'État militaro-électoral de 2016 ». Mais il dénonce également une « seconde usurpation » : à ses yeux, « le pouvoir présidentiel est quasiment vacant depuis le mois d'octobre 2018 ».
Jean Ping appelle donc à « engager le pays dans la voie que le suffrage universel librement exprimé lui a dessiné en 2016 » et à « déclarer la vacance du pouvoir ».
Ce samedi, Ali Bongo fera sa toute première grande sortie publique depuis de son retour de maladie. Il présidera la traditionnelle parade militaire à l’occasion de la fête nationale.
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