L'armée américaine a publié jeudi 13 juin une vidéo montrant, selon elle, une patrouille des Gardiens de la Révolution islamique (GRI), le corps d'élite de l'armée iranienne, retirant une mine-ventouse qui n'avait pas explosé sur une paroi de l'un des pétroliers attaqués la même journée dans le golfe d'Oman. Selon le commandement américain, un navire des Gardiens de la Révolution a été aperçu à 16h10, heure locale jeudi, approchant du Kokuka Courageous. Le personnel iranien a alors été filmé.
Les deux pétroliers visés, le Front Altair (Norvège) et le Kokuka Courageous (Japon), ont été évacués et leurs équipages placés en sécurité. Les tankers se trouvent, depuis, à l'abandon dans des eaux situées entre les pays du Golfe et l'Iran.
Des accusations « sans fondement », selon Téhéran
Les responsables politiques ou militaires iraniens n'ont pas réagi directement à la vidéo publiée par le Pentagone mais ils martèlent que les accusations américains sont « sans fondement ».
Le chef de la diplomatie iranienne a accusé sur Twitter le groupe « B », qui désigne John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le prince ben Salman d'Arabie saoudite et Cheikh Bin Zayed des Émirats arabes unis. Pour Mohammad Javad Zarif, « le fait que les États-Unis se précipitent pour lancer des accusations contre l'Iran montre clairement que le groupe B se dirige vers un plan B de sabotage de la diplomatie y compris les efforts de Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, pour couvrir le terrorisme économique mené contre l'Iran ».
Une zone de « turbulence » où les bateaux sont souvent attaqués
L'amiral Alain Coldefy, ancien président de l'Académie de marine, rappelle sur RFI qu’il est fréquent que des bateaux soient attaqués dans cette zone sensible. « On est dans une zone de confrontation entre sunnites et chiites, entre l’Arabie saoudite, l’Iran et les États-Unis, à la fois sur terre - on pense au Yémen - et en mer. Donc, une zone où pas mal de gens ont intérêt à être un peu turbulents…» Les circonstances précises des explosions ne sont pas encore établies mais l'amiral Coldfely privilégie l'hypothèse de mines. « J’entends parler de torpille… Cela me paraissait impossible, parce qu’une torpille se lance d’un sous-marin, d’un avion ou d’un hélicoptère, (or) il y a des bateaux partout, (alors) ça me semble impossible ! En revanche, ce qui est beaucoup plus probable, c’est qu’il y ait des mines ; il y en a partout surtout depuis la guerre Iran-Irak ». Ces mines peuvent avoir été déposées il y a longtemps et avoir dérivé, ou alors avoir été déposées intentionnellement, selon l'amiral.
Le Conseil de sécurité résiste aux pressions américaines
Le risque d’escalade au Moyen-Orient inquiète l'ensemble des États membres du Conseil de sécurité, mais les avis divergent sur la réaction, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau.
D’un côté, les Américains, représentés par leur ambassadeur, Jonathan Cohen accusent ouvertement l’Iran. « Le secrétaire d’État Pompeo a mis en avant la litanie d’incidents que j’ai aussi partagée avec le Conseil de sécurité qui démontrent la menace réelle que l’Iran représente à la paix et la sécurité dans le monde. J'ai demandé au Conseil de sécurité de rester saisi de la question et j'espère que nous aurons de nouvelles discussions à ce sujet et sur la manière de réagir dans les prochains jours ».
Et face à Jonathan Cohen, quatorze États membres qui demandent des preuves avant d’attribuer toute responsabilité.
L’ambassadeur du Koweït, président en exercice du Conseil de sécurité pour le mois de juin, veut savoir qui se trouve derrière cette attaque. Pour cela, les diplomates ont évoqué la possibilité de réclamer une enquête internationale qui pourrait se tenir sous l’égide de l’ONU. La France a indiqué, pour sa part, se tenir prête à participer à une investigation
Les deux pétroliers visés, le Front Altair (Norvège) et le Kokuka Courageous (Japon), ont été évacués et leurs équipages placés en sécurité. Les tankers se trouvent, depuis, à l'abandon dans des eaux situées entre les pays du Golfe et l'Iran.
Des accusations « sans fondement », selon Téhéran
Les responsables politiques ou militaires iraniens n'ont pas réagi directement à la vidéo publiée par le Pentagone mais ils martèlent que les accusations américains sont « sans fondement ».
Le chef de la diplomatie iranienne a accusé sur Twitter le groupe « B », qui désigne John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le prince ben Salman d'Arabie saoudite et Cheikh Bin Zayed des Émirats arabes unis. Pour Mohammad Javad Zarif, « le fait que les États-Unis se précipitent pour lancer des accusations contre l'Iran montre clairement que le groupe B se dirige vers un plan B de sabotage de la diplomatie y compris les efforts de Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, pour couvrir le terrorisme économique mené contre l'Iran ».
Une zone de « turbulence » où les bateaux sont souvent attaqués
L'amiral Alain Coldefy, ancien président de l'Académie de marine, rappelle sur RFI qu’il est fréquent que des bateaux soient attaqués dans cette zone sensible. « On est dans une zone de confrontation entre sunnites et chiites, entre l’Arabie saoudite, l’Iran et les États-Unis, à la fois sur terre - on pense au Yémen - et en mer. Donc, une zone où pas mal de gens ont intérêt à être un peu turbulents…» Les circonstances précises des explosions ne sont pas encore établies mais l'amiral Coldfely privilégie l'hypothèse de mines. « J’entends parler de torpille… Cela me paraissait impossible, parce qu’une torpille se lance d’un sous-marin, d’un avion ou d’un hélicoptère, (or) il y a des bateaux partout, (alors) ça me semble impossible ! En revanche, ce qui est beaucoup plus probable, c’est qu’il y ait des mines ; il y en a partout surtout depuis la guerre Iran-Irak ». Ces mines peuvent avoir été déposées il y a longtemps et avoir dérivé, ou alors avoir été déposées intentionnellement, selon l'amiral.
Le Conseil de sécurité résiste aux pressions américaines
Le risque d’escalade au Moyen-Orient inquiète l'ensemble des États membres du Conseil de sécurité, mais les avis divergent sur la réaction, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau.
D’un côté, les Américains, représentés par leur ambassadeur, Jonathan Cohen accusent ouvertement l’Iran. « Le secrétaire d’État Pompeo a mis en avant la litanie d’incidents que j’ai aussi partagée avec le Conseil de sécurité qui démontrent la menace réelle que l’Iran représente à la paix et la sécurité dans le monde. J'ai demandé au Conseil de sécurité de rester saisi de la question et j'espère que nous aurons de nouvelles discussions à ce sujet et sur la manière de réagir dans les prochains jours ».
Et face à Jonathan Cohen, quatorze États membres qui demandent des preuves avant d’attribuer toute responsabilité.
L’ambassadeur du Koweït, président en exercice du Conseil de sécurité pour le mois de juin, veut savoir qui se trouve derrière cette attaque. Pour cela, les diplomates ont évoqué la possibilité de réclamer une enquête internationale qui pourrait se tenir sous l’égide de l’ONU. La France a indiqué, pour sa part, se tenir prête à participer à une investigation
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