C’est le procès de tous les superlatifs. Un procès hors norme ; le « procès du siècle », disent même certains. À eux seuls, les chiffres permettent d’en mesurer l'ampleur : 20 accusés, plus de 330 avocats et 1 800 parties civiles déjà constituées, près de cinq ans d’instruction pour un dossier de 542 tomes, et près de neuf mois d’audience. Sans compter la portée symbolique de l’événement. Car le 13-Novembre, paroxysme de la vague d’attentats ayant frappé la France entre 2015 et 2020, constitue l’attaque la plus meurtrière jamais commise sur le territoire national depuis la Seconde Guerre mondiale. « Cette affaire a eu un impact très important dans l’opinion et pour la société française de manière générale », rappelle Julien Heuty, secrétaire adjoint du parquet général de Paris, chargé de l’organisation du procès.
Pour un tel événement, il fallait un cadre à la fois majestueux et solennel. Le choix du palais de justice de l’île de la Cité s’est vite imposé. Problème : aucune salle n’était suffisamment grande pour accueillir les centaines de parties civiles et de journalistes attendus. Il a donc fallu en construire une nouvelle ex-nihilo. C’est là, dans ce parallélépipède ultramoderne de 45 mètres sur 15 posé entre les colonnes de l’immense salle des pas perdus, que la cour d’assises spécialement constituée présidée par Jean-Louis Périès tentera de faire toute la lumière sur cette nuit d’horreur où trois attaques quasi simultanées à Saint-Denis et Paris ont fait 130 morts et plus de 400 blessés.
Onze accusés dans le box
Des dix membres présumés des commandos du Stade de France, des terrasses et du Bataclan, seul le Belge Salah Abdeslam sera présent dans le box des accusés. Les autres sont tous morts, tués par leur gilet explosif ou les balles de la police ce soir-là, ou cinq jours plus tard dans un assaut du Raid à Saint-Denis. Détenu depuis cinq ans à la prison de Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam qui est notamment poursuivi pour « meurtres en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle » sera défendu par une jeune avocate, Me Olivia Ronen. À ses côtés se tiendront dix hommes, soupçonnés d’avoir œuvré comme logisticiens, convoyeurs ou intermédiaires. Trois autres comparaissent libres. À ceux-là s’ajoutent enfin six accusés jugés par défaut, détenus dans le cadre d’une autre affaire ou présumés morts en Syrie.
Devant le box, leurs avocats. En face, ceux des parties civiles. Au fond, les cinq magistrats de la cour d’assises spéciale et leurs assesseurs. Et puis la salle de 550 places, gigantesque mais trop exiguë pour accueillir les centaines de parties civiles et de journalistes attendus. Les organisateurs de ce procès historique ont donc prévu d’ouvrir treize salles de retransmission supplémentaires. L'audience sera entièrement filmée et enregistrée pour les Archives nationales, mais aucune image ne sortira. Les parties civiles absentes pourront en revanche suivre les débats via une webradio.
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Pour un tel événement, il fallait un cadre à la fois majestueux et solennel. Le choix du palais de justice de l’île de la Cité s’est vite imposé. Problème : aucune salle n’était suffisamment grande pour accueillir les centaines de parties civiles et de journalistes attendus. Il a donc fallu en construire une nouvelle ex-nihilo. C’est là, dans ce parallélépipède ultramoderne de 45 mètres sur 15 posé entre les colonnes de l’immense salle des pas perdus, que la cour d’assises spécialement constituée présidée par Jean-Louis Périès tentera de faire toute la lumière sur cette nuit d’horreur où trois attaques quasi simultanées à Saint-Denis et Paris ont fait 130 morts et plus de 400 blessés.
Onze accusés dans le box
Des dix membres présumés des commandos du Stade de France, des terrasses et du Bataclan, seul le Belge Salah Abdeslam sera présent dans le box des accusés. Les autres sont tous morts, tués par leur gilet explosif ou les balles de la police ce soir-là, ou cinq jours plus tard dans un assaut du Raid à Saint-Denis. Détenu depuis cinq ans à la prison de Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam qui est notamment poursuivi pour « meurtres en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle » sera défendu par une jeune avocate, Me Olivia Ronen. À ses côtés se tiendront dix hommes, soupçonnés d’avoir œuvré comme logisticiens, convoyeurs ou intermédiaires. Trois autres comparaissent libres. À ceux-là s’ajoutent enfin six accusés jugés par défaut, détenus dans le cadre d’une autre affaire ou présumés morts en Syrie.
Devant le box, leurs avocats. En face, ceux des parties civiles. Au fond, les cinq magistrats de la cour d’assises spéciale et leurs assesseurs. Et puis la salle de 550 places, gigantesque mais trop exiguë pour accueillir les centaines de parties civiles et de journalistes attendus. Les organisateurs de ce procès historique ont donc prévu d’ouvrir treize salles de retransmission supplémentaires. L'audience sera entièrement filmée et enregistrée pour les Archives nationales, mais aucune image ne sortira. Les parties civiles absentes pourront en revanche suivre les débats via une webradio.
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