C’est un conseil extraordinaire de ministres qui a décidé de l’état d’urgence dans la région du lac Tchad. Pour le gouvernement, Boko Haram, défait sur le plan militaire, utilise des procédés qui obligent à instaurer l’état d’urgence.
« La secte Boko Haram, quoique décapitée, n’en demeure pas moins une menace pour les populations civiles. Avec une option d’attentat suicide toujours difficile à prévenir, surtout qu’elle bénéficie de la complicité d’une partie de la population de la région du lac Tchad. La région du lac Tchad reste la principale porte d’entrée de la secte terroriste, et ce en dépit de son affaiblissement », a expliqué Hassan Sylla, porte-parole du gouvernement tchadien.
La déclaration d’état d’urgence donne plein pouvoir au gouverneur du lac pour lutter contre Boko Haram, a détaillé Hassan Sylla : « La déclaration d’état d’urgence donne, entre autres, le pouvoir au gouverneur de la région du lac d’interdire la circulation de personnes ou de véhicules dans le lieu et dans les horaires fixés par le gouverneur. D’instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé. D’ordonner des perquisitions de domiciles de jour ou de nuit sous l’autorité du procureur de la République. De récupérer les armes de tous calibres. »
En plus de ces mesures, trois milliards de francs CFA devraient êtres débloqués ces jours-ci pour commencer à combattre la misère qui a fait le lit de la radicalisation dans la région du lac Tchad.
Source : Rfi.fr
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