Comment avez-vous préparé ce combat ?
Bombardier : comme d’habitude. Quand vous travaillez depuis plus de 15 ans dans un domaine précis, rien ne peut plus vous surprendre. Je me prépare comme à l’accoutumée. Je suis parti en Europe pour me préparer comme ça a été le cas depuis 2000.
Tapha Tine : ce combat depuis qu’il a été ficelé, je le prépare sérieusement en m’entrainant en allant à la mer, en faisant de la boxe et de la musculation. Côté mystique aussi on y est à fond. La famille (les tontons, les papas) s’en occupe. Je me suis rendu aux Etats-Unis, et macha’Allah, j’ai bien travaillé aussi. Au coup de sifflet dimanche, j’en ferai la démonstration.
Comment jugez-vous votre adversaire ?
Bombardier : personnellement je ne le connais pas très bien. Pour dire vrai, on s’est rencontré uniquement deux fois. La première fois, c’était lors d’une réunion au niveau du CNG de lutte, on s’est serré la main. La deuxième fois, c’était à Diourbel lors de notre face à face. Je n’ai jamais suivi un de ses combats en live au stade.
Tapha Tine : c’est un champion, il a terrassé des lutteurs de gros calibres. C’est mon ainé, il a commencé à lutter en 1997, alors que moi j’ai débuté ma carrière en 2005. Si par la grâce de Dieu, je me retrouve parmi ces ténors, je ne peux que gratifier le Tout Puissant.
Dans ce combat, vous êtes l’outsider ou le favori ?
Bombardier : Je ne veux pas être le favori, c’est un statut trop lourd, difficile à porter avec trop de pression. Je préfère laisser cette position à mon adversaire. Moi je serai l’outsider.
Tapha Tine : Il n y a pas de favori dans ce combat. C’est un leurre. Favori ou outsider, ça m’est égal. J’ai lu dans une de ses interviews qu’il (Bombardier) avait un tout petit peu la pression, moi je n’en ai pas. « yénouwouma si dara, combat bi yeup mom lako yeen, na dieul »
Ne craignez-vous pas la force de frappe de votre adversaire ?
Bombardier : Pas du tout. J’ai lutté contre des lutteurs plus forts et plus bagarreurs que mon prochain adversaire. Du point de vue de la bagarre, je n’ai pas d’inquiétude à me faire.
Tapha Tine : C’est lui qui a peur de ma force de frappe, c’est pour cela qu’il raconte partout qu’il va se bagarrer avec moi. Il a peur de moi.
Quels sont les points forts de Tapha Tine, selon vous ?
Bombardier : La technique de placage, il le réussit bien. Ça j’en suis sûr, je l’ai vu le faire souvent et il faut reconnaître qu’il est bon dans ce domaine.
Tapha Tine : J’ai pu visionner certains de ses combats, c’est un bon lutteur. Il a terrassé des lutteurs avec de belles prises. On travaille dessus. C’est un bon boxeur aussi, il a mis ko des adversaires. Mais on a travaillé sur des stratégies pour le contrecarrer.
Quels sont ses points faibles ?
Bombardier : Je ne vais pas le dire. Si je vous le dis en ce moment, il va essayer de faire des corrections.
Tapha Tine : On en reparle après le 25.
Un message à l’endroit de votre adversaire ?
Bombardier : De bien s’entrainer. « Na out doolé » et qu’il soit prêt physiquement et qu’il se prépare à l’endurance. De plus, il n’a qu’à bien préparer ses coups. En ce qui me concerne, j’ai axé ma préparation sur ses différents points.
Tapha Tine : Je lui souhaite la paix et la santé, je le souhaite à tout le monde aussi. Qu’il soit en forme le jour du combat pour que je puisse le battre de manière nette et sans bavure le 24.
Un message pour vos fans ou les amateurs de lutte avec frappe ?
Bombardier : Les fans préparent une mobilisation inédite. Même durant mes périodes de règne ou de gloire, ils n’ont jamais été autant motivés. Vous savez la commune de Mbour est divisée en 27 quartiers et les fans se sont organisés en comité. Dimanche, au stade Demba Diop, il y aura une mobilisation, jamais vue depuis le début de la carrière de Bombardier.
Tapha Tine : Je lance un appel à tout le monde. Les habitants de Médina, sacré cœur, Mermoz, Baobab, Rebeuss, Niayes Thioker, tous mes parents baol-baol et sérères, je leur demande de venir me soutenir pour une victoire nette.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière après ce combat ?
Bombardier : Il me reste encore quelque chose comme 12 ans dans l’arène. A 45ans, je souhaiterai raccrocher. Mes enfants vont commencer à être des adolescents ou des adultes, donc à 40 ans, j’aimerai passer à autre chose, pour éviter d’être la proie facile de la jeune génération ou une passoire.
Tapha Tine : En cas de victoire, « nice ». Je vais rester dans mon coin et attendre. Aucun lutteur ne pourra plus refuser de m’affronter.
Une victoire vous permettrait de régner à nouveau ou de vous retrouver dans la cour des grands ?
Bombardier : Dans la carrière d’un lutteur, il y a ce qu’on appelle le plafond. Arrivé à ce stade, tu ne peux plus le dépasser, j’ai connu cet étape tout comme Tyson ou Yékini. Tout ce qu’il faut faire durant cette période, c’est de maintenir le cap. Si je bats Tapha Tine, dimanche, cette victoire ne pourrait pas me donner une valeur que je n’ai pas eue ou connue. On dira juste que je suis plus âgé ou plus expérimenté que lui. C’est plutôt Tapha Tine qui a besoin de victoire, étant donné qu’il va faire face à un ténor pour la première fois.
Tapha Tine : Il n y a pas encore de rois des arènes, nous avons tous goutté au gout amer de la défaite. Nous sommes de jeunes lutteurs et ce sera le moment de nous croiser.
Source : ndamli.sn
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