Six islamistes armés ont été tués lundi par l'armée algérienne dans la région d'El Oued, près de la frontière tunisienne, a annoncé le ministère de la Défense sur son site internet.
Les six hommes ont trouvé la mort "le matin du 21 mars 2016" lors d'une "opération de l'armée qui est toujours en cours" à El Oued, à 600 km au sud-est d'Alger, selon le communiqué du ministère.
Cinq fusils d'assaut de type kalachnikov, trois fusils mitrailleurs et un pistolet automatique, ont notamment été saisis.
Le ministère n'établit aucun lien dans son communiqué entre cette opération et l'attaque, vendredi dernier, d'un site gazier à Khrechba, à 1.000 km à l'est d'El Oued, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi).
Dimanche, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a présidé un Conseil restreint consacré à la situation sécuritaire au Maghreb, au surlendemain d'une attaque contre le site gazier de Khrechba où opèrent les groupes britannique BP et norvégien Statoil.
Ces deux groupes ont annoncé lundi qu'ils allaient temporairement retirer leur personnel de deux sites gaziers en Algérie, après l'attaque de Khrechba.
Le 11 mars, l'armée avait déjà tué à El Oued trois islamistes armés et récupéré un arsenal de guerre dont six systèmes de missiles anti-aériens "Stinger" et vingt pistolets mitrailleurs de type kalachnikov.
En 2015, l'armée algérienne a tué ou arrêté "157 terroristes dont 10 commandants", selon le ministère.
Malgré l'adoption en 2005 d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200.000 morts pendant la "décennie noire", des groupes armés islamistes restent actifs en Algérie et visent principalement les forces de sécurité.
La Tunisie voisine est confrontée depuis sa révolution en 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et de soldats ainsi que de touristes.
L'Algérie comme la Tunisie ont ces derniers mois exprimé leur inquiétude à propos de la Libye, pays avec lequel ils partagent une frontière et où le chaos politique a permis l'essor du groupe jihadiste Etat islamique.
Source: IZF
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