« Nous avons introduit un recours en cassation contre la décision pour violation de la loi », a expliqué Me Mathurin Dirabou, avocat de l’ancien chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo.
La Cour de cassation examinera son dossier en novembre prochain. Le 4 août dernier, le tribunal militaire d’Abidjan avait condamné le commandant Anselme Séka Yapo à 20 ans de prison pour « assassinat » durant la crise post-électorale de 2010-2011.
« Le seul témoin n’a jamais reconnu avoir vu l’accusé tirer »
Celui que l’on surnomme « Séka Séka » a été reconnu coupable, après deux mois de procès, d’avoir assassiné le chauffeur de l’ancien ministre chargé des Droits de l’homme et actuel porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), Joël N’Guessan, appelé comme témoin. Il a également été radié du corps de la gendarmerie.
« Dans ce dossier, il y avait doute car le seul témoin n’a jamais reconnu avoir vu l’accusé tirer (…). En général, le doute profite à l’accusé », a expliqué Me Dirabou, soulignant que « même l’expertise médicale n’a rien révélé ».
Ouvert le 9 juin, ce procès concernait huit officiers, jugés pour des exactions commises durant la crise post-électorale de 2010-2011. Parmi eux, deux piliers de l’appareil sécuritaire de l’ex-président Laurent Gbagbo. Ce dernier, emprisonné depuis trois ans à La Haye, doit être jugé à partir de novembre pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale.
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