A presque six heures de route de Nairobi, Garissa semble au bout du monde. En guise d'introduction : des campements nomades et des troupeaux de chameaux. On est très loin de la carte postale du Kenya, plus proche de la Somalie. Deux grands hôtels, un aérodrome presque plantés là par hasard. Preuve de la mixité religieuse que la population revendique volontiers, la ville possède un évêché et des mosquées.
De la capitale kényane, on voit plutôt Garissa et sa forte communauté somalie comme une zone de haute insécurité où déborde la crise somalienne. Non loin de cette ville se trouve le plus grand camp de réfugiés du monde, le camp de Dadaab où s'entasse un demi-million de Somaliens.
Déjà une attaque terroriste en 2012
Malgré sa garnison militaire, Garissa n'en est pas à sa première attaque terroriste. En 2012, deux églises de la ville avaient été prises pour cible, faisant déjà une quinzaine de morts et une quarantaine de blessés. C'est pourtant là qu'en 2011 a été inaugurée l'université de Garissa, un campus devenu l'un des principaux quartiers de la ville à lui seul.
Toutes sortes d'écoles, de centre de formation pour les sourds ou pour les instituteurs, drainant des étudiants de tout le pays s’y sont ensuite greffés. La fermeture du campus pour une durée illimitée est donc un coup dur pour Garissa, qui souffre déjà d'une mauvaise image dans le pays.
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