La militante saoudienne des droits humains Loujain al-Hathloul a été condamnée, lundi 28 décembre, à cinq ans et huit mois de prison par un tribunal spécialisé dans les affaires anti-terroristes, ont rapporté des média saoudiens, dont deux ans et dix mois avec sursis.
Elle a été reconnue coupable de "diverses activités prohibées par la loi antiterroriste", a précisé le média en ligne Sabq, dont un représentant a assisté à l'audience.
La militante est en détention provisoire depuis plus de deux ans, une période prise en compte dans la peine prononcée, ont expliqué des médias saoudiens citant le jugement du tribunal. La date de sa sortie de détention n'a pas été précisée, mais selon le correspondant de France 24, en tenant compte de la peine déjà purgée, elle pourrait sortir en mars. Un appel de la décision peut être interjeté dans les 30 jours.
Loujain al-Hathloul a été arrêtée avec d'autres militantes en mai 2018 peu avant la levée de l'interdiction de conduire faite aux Saoudiennes, une réforme pour laquelle ces femmes militaient.
Aucune preuve tangible
Selon le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan Al-Saoud, Loujain al-Hathloul, âgée de 31 ans, est accusée d'avoir été en contact avec des États "hostiles" au royaume et d'avoir transmis des informations confidentielles. Mais sa famille affirme que le gouvernement saoudien n'a apporté aucune preuve tangible à l'appui de ces accusations.
La famille de Loujain al-Hathloul avait annoncé, fin novembre, que son cas avait été transféré par un juge de la cour pénale de Riyad à une cour chargée des affaires de terrorisme.
Cette cour pénale spécialisée a été créée en 2008 pour juger les affaires de terrorisme, mais elle a largement servi depuis à juger des prisonniers politiques, selon des organisations de défense des droits humains.
L'Arabie saoudite est très critiquée en Occident concernant son bilan en matière de droits humains.
La militante avait entamé une grève de la faim en prison, le 26 octobre, avant de l'interrompre deux semaines plus tard, selon sa famille et Amnesty International.
Harcèlement sexuel
Loujain al-Hathloul avait, entre autre, comparu le 11 décembre, deux jours après la condamnation par le même tribunal à six ans de prison d'un éminent médecin américano-saoudien, Walid Fitaihi. Il était notamment accusé d'avoir obtenu la nationalité américaine sans autorisation et de sympathies envers une organisation terroriste non identifiée, avait indiqué à l'AFP une source proche de sa famille.
"Le moral de Loujain est bon mais son état physique reste faible", avait alors déclaré sa sœur Alia al-Hathloul.
Diplômée de l'Université canadienne de Colombie britannique (UBC), cette militante "acharnée" de la cause des femmes saoudiennes, n'a mené que des actions pacifiques dans le royaume ultraconservateur.
Elle a longtemps milité pour le droit des Saoudiennes à conduire et pour la fin de la tutelle qui met la femme à la merci totale de l'homme.
Les médias pro-gouvernementaux ont qualifié ces militantes de "traîtres", pour avoir entretenu des contacts avec diplomates et ONG étrangères.
Sa famille affirme que celle-ci a été victime, en détention, de harcèlement sexuel et de torture. La militante a raconté, selon sa famille, que l'ancien conseiller royal, Saud al-Qahtani, avait menacé de la violer et de la tuer, ce que nient vigoureusement les autorités.
Ce n'est pas la première fois que cette Saoudienne, familière des réseaux sociaux et originaire d'Al-Qassim, région conservatrice du centre de l'Arabie saoudite, se retrouve derrière les barreaux.
Elle avait été arrêtée fin 2014 et placée en détention pour avoir tenté d'entrer en Arabie saoudite au volant d'une voiture en provenance des Émirats arabes unis. Elle en était sortie 73 jours plus tard, à la suite d'une campagne internationale.
Elle a été reconnue coupable de "diverses activités prohibées par la loi antiterroriste", a précisé le média en ligne Sabq, dont un représentant a assisté à l'audience.
La militante est en détention provisoire depuis plus de deux ans, une période prise en compte dans la peine prononcée, ont expliqué des médias saoudiens citant le jugement du tribunal. La date de sa sortie de détention n'a pas été précisée, mais selon le correspondant de France 24, en tenant compte de la peine déjà purgée, elle pourrait sortir en mars. Un appel de la décision peut être interjeté dans les 30 jours.
Loujain al-Hathloul a été arrêtée avec d'autres militantes en mai 2018 peu avant la levée de l'interdiction de conduire faite aux Saoudiennes, une réforme pour laquelle ces femmes militaient.
Aucune preuve tangible
Selon le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan Al-Saoud, Loujain al-Hathloul, âgée de 31 ans, est accusée d'avoir été en contact avec des États "hostiles" au royaume et d'avoir transmis des informations confidentielles. Mais sa famille affirme que le gouvernement saoudien n'a apporté aucune preuve tangible à l'appui de ces accusations.
La famille de Loujain al-Hathloul avait annoncé, fin novembre, que son cas avait été transféré par un juge de la cour pénale de Riyad à une cour chargée des affaires de terrorisme.
Cette cour pénale spécialisée a été créée en 2008 pour juger les affaires de terrorisme, mais elle a largement servi depuis à juger des prisonniers politiques, selon des organisations de défense des droits humains.
L'Arabie saoudite est très critiquée en Occident concernant son bilan en matière de droits humains.
La militante avait entamé une grève de la faim en prison, le 26 octobre, avant de l'interrompre deux semaines plus tard, selon sa famille et Amnesty International.
Harcèlement sexuel
Loujain al-Hathloul avait, entre autre, comparu le 11 décembre, deux jours après la condamnation par le même tribunal à six ans de prison d'un éminent médecin américano-saoudien, Walid Fitaihi. Il était notamment accusé d'avoir obtenu la nationalité américaine sans autorisation et de sympathies envers une organisation terroriste non identifiée, avait indiqué à l'AFP une source proche de sa famille.
"Le moral de Loujain est bon mais son état physique reste faible", avait alors déclaré sa sœur Alia al-Hathloul.
Diplômée de l'Université canadienne de Colombie britannique (UBC), cette militante "acharnée" de la cause des femmes saoudiennes, n'a mené que des actions pacifiques dans le royaume ultraconservateur.
Elle a longtemps milité pour le droit des Saoudiennes à conduire et pour la fin de la tutelle qui met la femme à la merci totale de l'homme.
Les médias pro-gouvernementaux ont qualifié ces militantes de "traîtres", pour avoir entretenu des contacts avec diplomates et ONG étrangères.
Sa famille affirme que celle-ci a été victime, en détention, de harcèlement sexuel et de torture. La militante a raconté, selon sa famille, que l'ancien conseiller royal, Saud al-Qahtani, avait menacé de la violer et de la tuer, ce que nient vigoureusement les autorités.
Ce n'est pas la première fois que cette Saoudienne, familière des réseaux sociaux et originaire d'Al-Qassim, région conservatrice du centre de l'Arabie saoudite, se retrouve derrière les barreaux.
Elle avait été arrêtée fin 2014 et placée en détention pour avoir tenté d'entrer en Arabie saoudite au volant d'une voiture en provenance des Émirats arabes unis. Elle en était sortie 73 jours plus tard, à la suite d'une campagne internationale.
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