Daté du 5 mars 2015, le rapport est composé de 14 pages. Il aura donc été rendu public plus d'un an après sa remise officielle. Il détaille les objectifs de l'opération Likofi, les unités impliquées, le plan opérationnel...
L'inspection générale note par exemple une mauvaise compréhension de la mission par les agents, probablement due, dit ce rapport, à l'absence de briefings aux plus bas échelons, et puis « quelques dérapages ». L’inspection relève notamment qu'il n'y a aucune donnée sur d'éventuelles sanctions disciplinaires mais des condamnations. Pas de détails sur la nature des chefs d'accusation, mais ce rapport fait état de 36 condamnations et 9 acquittements de policiers.
Sur le bilan côté civils, 903 arrestations, dont un tiers seulement aurait été relâchés. Les autres, dont 147 mineurs, ont été déférés au parquet compétent. Pas de détails en revanche sur les condamnations et les peines encourues. « Données indisponibles », dit le rapport.
L'inspection générale note une insuffisance d'officiers de police judiciaire, « une situation de nature à faciliter le dépassement des délais de garde à vue ». Autres abus relevés : des membres de famille arrêtés en lieu et place des suspects, des visites domiciliaires sans mandat et en dehors des horaires légaux.
Quant aux disparitions, l'inspection parle de 18 cas rapportés. Dont deux après enquête s'avèrent être des exécutions sommaires. Les 16 autres sont toujours portés disparus, mais auraient peut-être fui, note le rapport.
Dans ce rapport, l'inspection générale de la police se plaint également du manque de collaboration des organisations de défense des droits de l'homme, au nom du principe de la confidentialité de l'identité des victimes et des témoins même si elle avait promis de mettre en place une procédure sous anonymat.
Source: Rfi.fr
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