D'après l'association des personnels de santé, 96 agents sont morts du virus depuis le début de l'épidémie. La faute, selon elle, à des conditions de travail déplorables notamment. Alors, après des mois de négociations avec le gouvernement, le syndicat - qui revendique 10 000 membres - brandit l'arme de la grève. Pour Josh Paul Williams, secrétaire général, « trop d'agents sont morts ».
« Nous demandons au gouvernement de nous fournir des protections adéquates, et de nous former, explique-t-il. Ces gens ont servi ce pays, sans parfois même avoir de contrat en règle, sans assurance, sans prime de risques, sans salaire décent. Nous ne voulons pas faire la grève et nous appelons les autorités au dialogue. Les agents ont payé un prix trop lourd dans cette épidémie. »
Décision hautement controversée
Le mouvement ne fait pas l'unanimité, tant la situation sanitaire est précaire. Pour John Bondo, secrétaire de l'Association nationale des infirmiers, « peu importent les revendications ; la grève n'est pas la solution ». Car selon lui, « tout arrêt de travail aura de graves conséquences sur les patients, qui sont déjà en train de mourir ».
« Nous avons beaucoup de malades qui ont besoin d'aide, relate-t-il. Nous appelons donc nos collègues à continuer le travail pendant que nous négocions avec l'Etat. Nous continuerons à aider les patients et nous ne soutiendrons jamais la grève. »
Après des reportages sur ce mouvement de grogne, le gouvernement vient d'interdire l'accès des journalistes aux centres de santé, officiellement pour préserver l'intimité des patients. Une décision visant à effrayer et empêcher le public de voir les conditions de travail, estime Josh Paul Williams.
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