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Sénégal : l'opposition réagit à la lettre ouverte de Karim Wade

Le fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, Karim Wade, titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels, a démenti hier lundi les rumeurs circulant avec persistance sur le projet prêté à son père de lui léguer le pouvoir. Inaugurant ainsi au Sénégal une pratique qui existe dans certains autres pays d'Afrique. Karim Wade s'est prononcé contre « toute idée de dévolution monarchique du pouvoir » dans une « lettre ouverte » aux Sénégalais.



Les manifestations ont tourné à l'émeute à Dakar le 23 juin, après la présentation du projet de loi présenté par le président Wade permettant l'élection d'un «ticket présidentiel» avec seulement 25% des suffrages. AFP PHOTO / MOUSSA SOW
Les manifestations ont tourné à l'émeute à Dakar le 23 juin, après la présentation du projet de loi présenté par le président Wade permettant l'élection d'un «ticket présidentiel» avec seulement 25% des suffrages. AFP PHOTO / MOUSSA SOW
Le fils du président Wade, Karim, brise le silence. Dans une lettre ouverte envoyée à différents médias, dont RFI, il revient sur les accusations qui ont été lancées jusqu’ici contre lui. Dans ce courrier, le fils du président dit combattre « toute idée de dévolution monarchique du pouvoir ». Il affirme qu’un tel projet n’a jamais été dans ses intentions ni dans celles de son père, Abdoulaye Wade.

Cette tentative de justification est accueillie avec une certaine fraîcheur après les violentes manifestations du 23 juin et les réactions de l'opposition n'ont pas tardé. Selon Landing Savané, le secrétaire général du parti d'opposition And Jeff, membre de la coalition Benno Siggil Senegaal, « cette lettre ouverte ne doit pas distraire les Sénégalais du principal objectif qui est le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade en 2012 ».

Pour Maguette Thiam, le secrétaire général du parti de l'Indépendance et du Travail, l'un des partis de la coalition d'opposition Benno Siggil Senegaal, c’est avant tout « une tentative d’esquiver ». Nombreux sont ceux qui jugent que ce n’est pas Karim Wade que le peuple souhaite entendre, mais plutôt son père.

Cheikh Bamba Dieye, maire de Saint-Louis et l'une des figures de l'opposition sénégalaise, se dit surpris car le Sénégal attendait le président de la République. Il appelle Abdoulaye Wade « à parler aux Sénégalais et à leur dire qu'il ne se présentera pas en 2012 ».

Quant à Talla Sylla, opposant, candidat déclaré d’une petite coalition d’opposition nommée Benno Taxawal Senegaal, joint en France où il est actuellement en tournée, il est convaincu que le président Wade a voulu une dévolution monarchique et que « cette lettre est un constat d'échec ». Il appelle maintenant Karim Wade à « démissionner et à convaincre son père de partir ».

Suite à de violentes émeutes de rue, Wade, 85 ans, est revenu le mois dernier sur une réforme du code électoral prévoyant la création d'une vice-présidence qui aurait échu à son fils Karim, 42 ans, ministre d'Etat chargé notamment desTransports, de l'Energie et de la Coopération internationale.

Quatre jours après les émeutes du 23 juin, d'autres manifestations violentes se sont produites à Dakar: des habitants, excédés par les longues et fréquentes coupures de courant, ont incendié plusieurs bâtiments publics, en particulier ceux de la Société nationale d'électricité (Sénélec) qui dépend de Karim Wade.

Le Sénégal, qui passe pour l'un des pays les plus stables et démocratiques d'Afrique de l'Ouest, est l'une des rares nations de cette région à n'avoir connu aucun coup d'Etat militaire depuis l'indépendance en 1960.


Mardi 5 Juillet 2011 - 14:25


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1.Posté par Pape le 05/07/2011 18:18
DISONS NON !!!!
Pendant que le Mouvement du 23 Juin déroule, la mouvance présidence dort terriblement. Nous demandons solennellement à Me Wade de se séparer de ses collaborateurs arrivistes tapis au cœur du système. Au niveau de la présidence, des personnes passent tout leur temps à compléter sur le dos du Président de la République mais surtout sur celui du Peuple. Il faut arrêter pendant qu'il est temps.
L'alternance nous appartient et nous devons la protéger des mains diaboliques. L'urgence pour notre génération est de défendre les acquis de l'alternance et de stopper les usurpateurs, les arrivistes et autres maitres chanteurs.
Depuis plus de dix ans, Son Excellence Me Abdoulaye Wade a véritablement posé les jalons d’une nation émancipée. Les infrastructures structurantes relient les zones les plus enclavées, les routes de dernière génération font la fierté des villes sénégalaises, l’éducation a retrouvé sa lettre de noblesse, le plan sésame a redonné espoir aux personnes du 3ème âge, la jeunesse est placée au cœur des préoccupations avec une kyrielle d’institutions en charge de lutter contre le sous emploi des jeunes, la GOANA a amené l’abondance dans le milieu rural, la mécanisation de l’agriculture devient de plus en plus une réalité au grand dam des paysans avec en prime une diversification des spéculations agricoles. Nous ne saurions dire que toutes les préoccupations des masses ont été satisfaites mais force est de constater que le régime actuel, en dix ans, a fait mieux que le régime précédent en ait fait en quarante ans de règne. Il ne s’agit point de retourner en arrière ou de faire le procès du régime socialiste.
Il s’agit plutôt d’interroger l’histoire à l’effet de mieux appréhender l’avenir. Le peuple n’est pas amnésique et les nouveaux donneurs de leçons de la classe politique doivent savoir raison garder. Nous ne laisserons jamais le SENEGAL entre les mains de ceux là qui l’avaient dilapidé il y a à peine dix ans. Jamais ! Nous continuons d’accorder notre confiance à Me Abdoulaye Wade et 2012, la famille libérale sortira victorieuse des échéances électorales.
MOUVEMENT VIGIE


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