Plus de deux mois après l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, Nafissatou Diallo, l’employée du Sofitel qui a porté plainte contre l’ancien dirigeant du FMI pour tentative de viol, est finalement sortie de son silence.
Dans un entretien publié dimanche par le magazine américain Newsweek, la jeune Guinéenne de 32 ans a expliqué que DSK lui était apparu comme un "homme fou", le matin du 14 mai, lorsqu’elle est entrée dans la chambre 2806 qu’elle pensait vide.
À travers un témoignage fleuve, Diallo explique qu’elle a imploré son assaillant pour qu’il cesse son assaut: "J’ai dit : ‘Monsieur, arrêtez. Je ne veux pas perdre mon travail.’" Une phrase qui revient d’ailleurs très souvent au cours de l’interview.
Dans la version des faits qu’elle présente, la jeune femme assure qu’elle a tout tenté : "Je le pousse, je me lève ; je voulais l'effrayer. J'ai dit : ‘Regardez, mon chef est juste ici.’"
Mais l’ancien patron du FMI lui aurait alors répondu qu’il n’y avait personne qui pouvait l’entendre, avant de remonter sa jupe, d’arracher son collant, de saisir son entrejambe et de lui attraper la tête pour une fellation forcée.
Diallo, qui a également été interviewée par ABC News, a donné la permission d’utiliser son véritable nom.
"Un coup de semonce"
Ces révélations faites aux médias sortent dans un contexte particulier. Les autorités judiciaires étudient actuellement la possibilité d’abandonner les charges contre DSK, alors que la crédibilité de la jeune femme a été considérablement ébranlée ces dernières semaines.
Le 18 juillet, une audience a été reportée au 1er août après que les procureurs de Manhattan ont fait part de leurs doutes sur plusieurs points. Ils auraient relevé des incohérences dans la version que la plaignante donne du déroulement de l’agression.
Par ailleurs, Diallo aurait aussi ‘enjolivé’ certains éléments de sa demande d’asile sur le territoire américain.
"Tout ceci intervient à un moment propice, explique le correspondant de FRANCE 24 à New York, Nathan King. Cela sonne comme un coup de semonce à une semaine de l’audience, pour faire sortir l’histoire dans les médias."
Le bureau du procureur du district de Manhattan, Cyrus Vance, a refusé de commenter ces interventions médiatiques, insistant sur le fait que les enquêtes étaient toujours "en cours".
Néanmoins, les avocats de DSK n’ont pas tardé à critiquer vivement ces entretiens. "Ce qui me dégoûte, c’est cette insistance à mettre la pression sur les procureurs par le biais de ce théâtre de rue, ce qui est fondamentalement mal", a déclaré William Taylor, l’un des avocats de Strauss-Kahn, à Newsweek.
Dans un extrait de l’interview donnée à ABC News, Diallo assure qu’elle n’a jamais voulu être médiatisée, mais qu’elle en a été contrainte alors que sa crédibilité était remise en question. "Il faut que je dévoile la vérité", martèle-t-elle.
DSK fait face à sept chefs d’accusation, notamment "séquestration" et "tentative de viol". La version des faits de l’ancien directeur général du FMI, qui a plaidé non coupable, n’a pas été rendue publique.
Des différents entre les procureurs et les avocats de Diallo
Alors que les poursuites contre Strauss-Kahn semblaient sur le point d’être abandonnées, des différends entre les avocats de la victime présumée et le bureau du procureur du district de Manhattan ont été rendus publics lorsque Kenneth Thompson, l’avocat de Diallo, a critiqué les procureurs, arguant qu’ils avaient abandonné leur cliente.
Dans l’entretien publié par Newsweek, Diallo assure qu’elle est déterminée à ce que justice soit faite. Elle ne cache pas sa colère.
"À cause de lui, ils me traitent de prostituée", déplore-t-elle, faisant référence à un article publié dans une édition récente du New York Post pour lequel le tabloïd est actuellement poursuivi en justice. "Je veux qu’il aille en prison. Je veux qu’il sache qu’il y a des situations où l’on ne peut pas utiliser son pouvoir, où l’on ne peut utiliser son argent."
Source: France 24
Dans un entretien publié dimanche par le magazine américain Newsweek, la jeune Guinéenne de 32 ans a expliqué que DSK lui était apparu comme un "homme fou", le matin du 14 mai, lorsqu’elle est entrée dans la chambre 2806 qu’elle pensait vide.
À travers un témoignage fleuve, Diallo explique qu’elle a imploré son assaillant pour qu’il cesse son assaut: "J’ai dit : ‘Monsieur, arrêtez. Je ne veux pas perdre mon travail.’" Une phrase qui revient d’ailleurs très souvent au cours de l’interview.
Dans la version des faits qu’elle présente, la jeune femme assure qu’elle a tout tenté : "Je le pousse, je me lève ; je voulais l'effrayer. J'ai dit : ‘Regardez, mon chef est juste ici.’"
Mais l’ancien patron du FMI lui aurait alors répondu qu’il n’y avait personne qui pouvait l’entendre, avant de remonter sa jupe, d’arracher son collant, de saisir son entrejambe et de lui attraper la tête pour une fellation forcée.
Diallo, qui a également été interviewée par ABC News, a donné la permission d’utiliser son véritable nom.
"Un coup de semonce"
Ces révélations faites aux médias sortent dans un contexte particulier. Les autorités judiciaires étudient actuellement la possibilité d’abandonner les charges contre DSK, alors que la crédibilité de la jeune femme a été considérablement ébranlée ces dernières semaines.
Le 18 juillet, une audience a été reportée au 1er août après que les procureurs de Manhattan ont fait part de leurs doutes sur plusieurs points. Ils auraient relevé des incohérences dans la version que la plaignante donne du déroulement de l’agression.
Par ailleurs, Diallo aurait aussi ‘enjolivé’ certains éléments de sa demande d’asile sur le territoire américain.
"Tout ceci intervient à un moment propice, explique le correspondant de FRANCE 24 à New York, Nathan King. Cela sonne comme un coup de semonce à une semaine de l’audience, pour faire sortir l’histoire dans les médias."
Le bureau du procureur du district de Manhattan, Cyrus Vance, a refusé de commenter ces interventions médiatiques, insistant sur le fait que les enquêtes étaient toujours "en cours".
Néanmoins, les avocats de DSK n’ont pas tardé à critiquer vivement ces entretiens. "Ce qui me dégoûte, c’est cette insistance à mettre la pression sur les procureurs par le biais de ce théâtre de rue, ce qui est fondamentalement mal", a déclaré William Taylor, l’un des avocats de Strauss-Kahn, à Newsweek.
Dans un extrait de l’interview donnée à ABC News, Diallo assure qu’elle n’a jamais voulu être médiatisée, mais qu’elle en a été contrainte alors que sa crédibilité était remise en question. "Il faut que je dévoile la vérité", martèle-t-elle.
DSK fait face à sept chefs d’accusation, notamment "séquestration" et "tentative de viol". La version des faits de l’ancien directeur général du FMI, qui a plaidé non coupable, n’a pas été rendue publique.
Des différents entre les procureurs et les avocats de Diallo
Alors que les poursuites contre Strauss-Kahn semblaient sur le point d’être abandonnées, des différends entre les avocats de la victime présumée et le bureau du procureur du district de Manhattan ont été rendus publics lorsque Kenneth Thompson, l’avocat de Diallo, a critiqué les procureurs, arguant qu’ils avaient abandonné leur cliente.
Dans l’entretien publié par Newsweek, Diallo assure qu’elle est déterminée à ce que justice soit faite. Elle ne cache pas sa colère.
"À cause de lui, ils me traitent de prostituée", déplore-t-elle, faisant référence à un article publié dans une édition récente du New York Post pour lequel le tabloïd est actuellement poursuivi en justice. "Je veux qu’il aille en prison. Je veux qu’il sache qu’il y a des situations où l’on ne peut pas utiliser son pouvoir, où l’on ne peut utiliser son argent."
Source: France 24
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