Le président de la République, Abdoulaye Wade et son fils Karim
Le ministre de l’économie et des finances (MEF) Abdoulaye Diop a eu l’outrecuidance de déclarer devant les députés qu’il n’a pas, en raison des difficultés actuelles, de ressources pour la création de la nouvelle entité devant remplacer Air Sénégal International. Suffisant pour que le département de Karim Wade monte sur ses grands chevaux en bocardant la sortie du MEF qui aurait enfoncé des portes ouvertes. Et c’est le porte-parole de Karim Wade et non moins directeur de la communication dudit ministère qui monte au créneau pour descendre diplomatiquement en flammes Abdoulaye Diop. Voici ce qu’affirme Madior Sylla : « Je ne vois pas pourquoi l’Etat devrait prévoir de l’argent pour la création d’une compagnie privée. Car, faut-il le rappeler, la future compagnie sera essentiellement portée par le privé sénégalais et le personnel d’Air Sénégal International à hauteur de 10%. Certes l’Etat sera présent, mais comme lors de la création d’Air Sénégal international, l’Etat ne sera pas présent à travers l’apport d’argent frais, mais sera présent à travers les droits de trafic dont il est le détenteur». On veut bien accorder du crédit à ces belles affirmations, mais ce qui est difficilement compréhensible, c’est l’activisme excessif des autorités dans la mise sur pied de cette société dont les capitaux seront privés. On ne voit nullement l’engagement du secteur privé qui est majeur et vacciné. L’Etat ne devait qu’assister ces promoteurs encore invisibles. Cela nous rappelle la constitution de Dakar-Dem-Dik dont on disait, avec peu de conviction, qu’elle était une société privée mais la réalité têtue a finalement démontré qu’il n’en était rien. Elle est bel et bien dans le giron de l’Etat. Soit.
Curieusement, ce qui nous intéresse dans cette polémique, c’est moins de savoir qui a raison ou qui a tort mais le dispositif en particulier communicationnel du ministre d’Etat Karim Wade. C’est le seul ministre qui a comme le Président de la République un porte-parole, un ex-présentateur du journal télévisé de la Rts et agent de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Madior Sylla est donc un communicant doublé de connaissances économiques et financières qui peut tenir la dragée haute aux détracteurs dans ce domaine.
Soit dit en passant, le département de la coopération internationale dirigé par le financier Karim Wade a pour secrétaire général, Boubacar Camara un ancien directeur général des Douanes, Inspecteur général d’Etat, docteur en droit, consultant et avocat international et comme directeur de cabinet, Abdoulaye Racine Kane, énarque et ancien Directeur de la délégation au management public. Voilà pour la partie économique.
Le volet de la communication politique ne chôme pas également. Il est drivé par un certain Cheikh Diallo, journaliste, doctorant en science politique et essayiste. Un agitateur d’idées et de slogans séduisants. On peut en citer : la génération du concret, en route vers le sommet, en route vers la base… Sa dernière sortie sur la « mort programmée du Pds » entre en droite ligne de cette stratégie de communication ou de marketing politique pour mener son mentor du Point E au Palais de la République. Dans sa tribune publiée par plusieurs journaux de la semaine dernière, il théorise comme il le dit : « la mort assistée de ce parti et la naissance d’un vaste mouvement populaire basé essentiellement sur l’idéal politique et le néo-réalisme de Me Abdoulaye Wade ». Il suggère également de planifier cette mort politique ! L’idée du porte-parole politique de Karim Wade ne souffre d’aucune ambiguïté. Elle coule de source. Couler le Pds moribond pour faire renaître de son cadavre, prévoit-on, un Pdsl avec de nouveaux contours où personne ne pourra brandir l’argument commode de l’ancienneté ou des années de braise. Karim Wade dont l’appétit s’aiguise de jour en jour pourrait en être le principal bénéficiaire. Et il se prépare en conséquence. Le leader de la génération du concret après avoir essuyé une cuisante défaite aux locales du 22 mars change de fusil d’épaule. Contrôler officiellement les rênes du Pds et se faire adouber par les masses. Il ratisse large et se donne une envergure de leader national en rencontrant avec son conseiller Diallo des leaders politiques (Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Jean Paul Dias, Khalifa Sall…).
Le dialogue politique initié par Wade et confié au ministre ad hoc Serigne Mbacké Ndiaye entre visiblement dans cette logique de séduction. Il faut opérer un choc de confiance qui marque les esprits au point de lever les suspicions les plus légitimes et tenaces.
Paul Valéry avait raison de soutenir que «la politique, c’est la volonté d’accéder au pouvoir et de s’y maintenir par la contrainte ou l’illusion exercée par les esprits ». Leçon excellemment sue chez nous notamment par les tenants et aspirants à la station suprême. Tout semble tourner autour du chic (image et emballage) et du fric (maniement des finances). Les jolies et controversées centaines de milliards «mobilisées » pour le sommet de l’Oci en sont un exemple. En d’autres termes la com’ (communication) et le kom (économie).
Curieusement, ce qui nous intéresse dans cette polémique, c’est moins de savoir qui a raison ou qui a tort mais le dispositif en particulier communicationnel du ministre d’Etat Karim Wade. C’est le seul ministre qui a comme le Président de la République un porte-parole, un ex-présentateur du journal télévisé de la Rts et agent de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Madior Sylla est donc un communicant doublé de connaissances économiques et financières qui peut tenir la dragée haute aux détracteurs dans ce domaine.
Soit dit en passant, le département de la coopération internationale dirigé par le financier Karim Wade a pour secrétaire général, Boubacar Camara un ancien directeur général des Douanes, Inspecteur général d’Etat, docteur en droit, consultant et avocat international et comme directeur de cabinet, Abdoulaye Racine Kane, énarque et ancien Directeur de la délégation au management public. Voilà pour la partie économique.
Le volet de la communication politique ne chôme pas également. Il est drivé par un certain Cheikh Diallo, journaliste, doctorant en science politique et essayiste. Un agitateur d’idées et de slogans séduisants. On peut en citer : la génération du concret, en route vers le sommet, en route vers la base… Sa dernière sortie sur la « mort programmée du Pds » entre en droite ligne de cette stratégie de communication ou de marketing politique pour mener son mentor du Point E au Palais de la République. Dans sa tribune publiée par plusieurs journaux de la semaine dernière, il théorise comme il le dit : « la mort assistée de ce parti et la naissance d’un vaste mouvement populaire basé essentiellement sur l’idéal politique et le néo-réalisme de Me Abdoulaye Wade ». Il suggère également de planifier cette mort politique ! L’idée du porte-parole politique de Karim Wade ne souffre d’aucune ambiguïté. Elle coule de source. Couler le Pds moribond pour faire renaître de son cadavre, prévoit-on, un Pdsl avec de nouveaux contours où personne ne pourra brandir l’argument commode de l’ancienneté ou des années de braise. Karim Wade dont l’appétit s’aiguise de jour en jour pourrait en être le principal bénéficiaire. Et il se prépare en conséquence. Le leader de la génération du concret après avoir essuyé une cuisante défaite aux locales du 22 mars change de fusil d’épaule. Contrôler officiellement les rênes du Pds et se faire adouber par les masses. Il ratisse large et se donne une envergure de leader national en rencontrant avec son conseiller Diallo des leaders politiques (Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Jean Paul Dias, Khalifa Sall…).
Le dialogue politique initié par Wade et confié au ministre ad hoc Serigne Mbacké Ndiaye entre visiblement dans cette logique de séduction. Il faut opérer un choc de confiance qui marque les esprits au point de lever les suspicions les plus légitimes et tenaces.
Paul Valéry avait raison de soutenir que «la politique, c’est la volonté d’accéder au pouvoir et de s’y maintenir par la contrainte ou l’illusion exercée par les esprits ». Leçon excellemment sue chez nous notamment par les tenants et aspirants à la station suprême. Tout semble tourner autour du chic (image et emballage) et du fric (maniement des finances). Les jolies et controversées centaines de milliards «mobilisées » pour le sommet de l’Oci en sont un exemple. En d’autres termes la com’ (communication) et le kom (économie).
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