Jean-Lucien Bussa, modérateur de la Dynamique de l'opposition, déplore « le non-respect de la liberté de culte » mais aussi « le non-respect de la liberté de réunion », estimant que les interventions des forces de l’ordre sont « contraires à notre Constitution ».
« D’une part il y avait des militaires, des policiers qui ont assiégé les lieux de manifestation. D’autre part, il y en a qui ont assiégé les églises. Dans d’autres endroits, on a utilisé des catchers, des jeunes gens drogués qui sont aujourd’hui organisés en milices pro-gouvernementales, qu’on a envoyé disperser les populations venues assister aux conférences et qui se préparaient à aller dans les églises », rapporte Jean-Lucien Bussa.
« Le bilan est d’au moins 100 personnes arrêtées, dénonce-t-il. Mais grâce à la Monusco et à nos efforts respectifs, toutes ces personnes ont été libérées. »
Mercredi soir, toujours selon l'opposition, la police et les militaires encerclaient encore l'Université de Kinshasa, qui figurait parmi les lieux où devait se tenir une conférence-débat en mémoire des victimes du 19 janvier 2015.
Mais il n'y a pas qu'à Kinshasa que l'opposition se dit empêchée de mener ses activités. Mercredi, Charles Mwando, le président du G7,cette coalition de partis ayant claqué la porte de la majorité pour se rallier à l'opposition, dit avoir été empêché de voyager par l'ANR. Il devait voyager à Kalemie, sa circonscription, mais assure avoir été débarqué de l'avion. « On m'a dit que c'était pour des raisons politiques », a-t-il dit à RFI.
Troubles à Nioki
Autre incident signalé visant l'opposition, le secrétaire national du parti Envol, Justin Kuma Kuma, assure que les préparatifs du congrès du parti prévu du 29 au 31 janvier prochain à Nioki, dans la province de Bandundu au nord-est de Kinshasa, ont été perturbés par les autorités.
A la fin du mois, Justin Kuma Kuma doit accueillir à Nioki le premier congrès de son parti et 150 personnes y sont attendues. L'événement est prévu de longue date. Et il assure en avoir informé les autorités, conformément à la loi. D'où sa surprise mardi, lorsqu'en pleine campagne d'affichage il a vu la police arriver.
« On nous empêche de préparer ces congrès et pour bien nous en empêcher, on a confisqué nos banderoles, on a confisqué nos panneaux qui appellent nos cadres-militants à soutenir le congrès du parti, s’indigne-t-il. On les a saccagé parce qu’on ne veut pas que nous puissions nous prononcer même dans le cadre de l’exercice de la démocratie dans un parti. Nous revendiquons le respect de la liberté, la liberté publique. »
Un responsable local de la police ne dément pas. Mais affirme que désormais tout le matériel a été rendu.
Quant au chef de la cité de Nioki, il assure que le congrès du parti Envol pourra bel et bien se tenir. A condition toutefois que les organisateurs reçoivent une autorisation écrite de la province. « Ce n'est pas ce que prévoit la législation » déplore Justin Kuma Kuma, convaincu que son parti fait les frais de sa participation au Front citoyen 2016, cette plateforme créer fin 2016 pour empêcher Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir.
Source: Rfi.fr
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