Le premier principe de la France a insisté son président François Hollande, c'est la paix. Mais le pire existe, a ajouté le président français, et lorsque les moyens diplomatiques seuls ne suffisent pas à le conjurer, il faut agir. Or, la France, a déclaré Hollande aux ambassadeurs d'Afrique et d'ailleurs, de par son histoire, sa place dans le monde, son siège de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU, a la responsabilité d'agir.
Pas vocation à agir seule
En Centrafrique, « elle ne pouvait rester les bras croisés face au risque d’un génocide » a déclaré M. Hollande, qui reprenait pour la première fois à son compte cette expression. De plus, elle avait des forces pré-positionnées dans la région. Mais la France n'a pas vocation à agir seule.
Principes
Le président français s'est donc réjoui que les Vingt-Huit à bruxelles aient décidé d'une opération en RCA à partir du 20 janvier, et il espère que l'ONU décidera d'une mission de maintien de la paix, « indispensable » selon François Hollande. C'est au nom de ces mêmes principes que le chef de l'Etat a lancé il y a un an une opération militaire au Mali, et qu'il a renouvelé son soutien à la future force d'action rapide africaine, qui devrait permettre à l'Afrique d'assurer elle même la sécurité sur le continent.
Toujours la RCA au menu de la visite de Denis Sassou-Nguesso à Paris
Le président de la République française, François Hollande, a reçu le 17 janvier dans l'après-midi à l'Elysée le président congolais Denis Sassou-Nguesso. Au menu de ce nouveau tête-à-tête entre les deux hommes, la Centrafrique.
Roulements de tambour et fanfare de la garde républicaine... Une franche poignée de mains, et des embrassades. Avec le président François Hollande qui descend les marches pour accueillir son hôte. Pour ce deuxième rendez-vous du président Denis Sassou N'Guesso à l'Elysée, l'accueil était plus que chaleureux.
Il faut dire que depuis leur tête-à-tête d'avril 2013, la donne a changé. Paris a déployé 1 600 hommes dans l'opération Sangaris à Bangui et le président Sassou-Nguesso est médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) pour la crise centrafricaine. De quoi rapprocher les deux hommes. Pour Denis Sassou N'Guesso, « les relations bilatérales entre le Congo et la France sont bonnes. Nous travaillons ensemble en République centrafricaine. Il est évident qu’il faut apporter les soutiens importants et j’insiste sur le soutien financier. C’est du reste ce que le Congo a fait l’année dernière, qui a prêté à la République centrafricaine quelque 25 milliards de francs CFA pour payer les fonctionnaires pendant quelques mois. Le problème se repose à nouveau. Les fonctionnaires centrafricains sont à trois, quatre mois d’arriérés de salaire ».
Un appel du pied à la France pour qu'elle s'implique également sur le plan financier, Paris qui peine déjà à entraîner dans son sillage les autres pays européens.
Source : Rfi.fr
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