C’est une note qui aurait dû rester confidentielle. Signée par le groupe d’experts des Nation unies sur la République démocratique du Congo, elle est adressée au Conseil de sécurité de l’ONU. Dans cette communication qui a fuité jeudi 4 février à New York, les auteurs mettent notamment en doute la version officielle des événements qui ont conduit à la mort de deux casques bleus tanzaniens, le 5 mai dernier dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.
Selon la version des autorités congolaises, les soldats de l’ONU ont été tués et 26 autres blessés par les ADF, les rebelles ougandais. Les experts font, eux, état d’informations selon lesquelles ce seraient les forces congolaises qui auraient tendu cette embuscade aux militaires onusiens, suite à un contact entre les Tanzaniens et les ADF.
Du côté de l'ONU, comme de l'armée congolaise, personne ne fait aujourd'hui de démenti catégorique suite à ces allégations. Même si les faits remontent à plusieurs mois, les enquêtes seraient toujours en cours. De part et d'autre, on parle du territoire de Béni comme d'une « zone grise », où il est difficile de discerner le vrai du faux.
« Notre enquête à nous, Monusco, montre que ce sont les ADF qui sont derrière cette attaque, a réagi Maman Sidikou, le patron de la Monusco et représentant spécial du secrétaire général des Nations unies. Mais évidemment, s'il y a des allégations, de nouvelles déclarations, nous mèneront une enquête encore plus approfondie sur la base de toutes autres nouvelles allégations. Mais à condition que nous disposions d'évidences pour le faire. Parce qu'il ne s'agit pas non plus dépouser les thèses d'un groupe d'experts même s'ils sont indépendants. »
Source: Rfi.fr
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