Laurent Gbagbo (g) et Alassane Ouattara (d).
« La libération immédiate » du secrétaire national de la Jeunesse du FPI, Justin Koua, arrêté début juin, « l’arrêt des persécutions, des arrestations, des enlèvements et de l’emprisonnement des personnalités de l’opposition », la mise en œuvre des points d’accord déjà obtenus depuis le début des négociations, comme le paiement des arriérés du financement des partis politiques et le dégel des avoirs des membres du parti. Voilà entre autres les conditions que pose le FPI, le parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pour retourner à la table des discussions avec le gouvernement.
Le FPI veut un processus de négociations qui ne soit pas « l'otage d'un simple effet d'annonce et d'une communication politique de mauvais aloi », pour permettre la « réconciliation ». Relancé en début d'année, le dialogue entre le gouvernement et le principal parti d'opposition est actuellement au point mort.
Pas question de demander pardon aux victimes
Quant à « demander pardon aux victimes » de la crise postélectorale, suite à l’appel que le président ivoirien Alassane Ouattara a lancé le 8 juillet, l’ex-parti au pouvoir s’y refuse. Il assure « assumer » ses actes et accuse plutôt le chef de l’Etat actuel d’avoir « introduit la violence » dans la politique en Côte d’Ivoire et de n’avoir jamais « demandé pardon » pour cela. Le FPI considère l’actuel numéro un ivoirien comme le père de la rébellion de septembre 2002 qui avait conduit à la partition du pays en deux et avait contrôlé la moitié nord. Des rebelles qui ont contribué à la fin du conflit postélectoral avec la chute de Laurent Gbagbo il y a deux ans. Alassane Ouattara, de son côté, a toujours réfuté la paternité de la rébellion que le FPI lui attribue.
Par ailleurs, le parti de Laurent Gbagbo s'est « indigné » que 84 personnalités ou proches du régime déchu – dont l'ex-première dame Simone Gbagbo – aient été renvoyés par la justice ivoirienne devant une cour d'assises, à une date qui n’a pas encore été fixée, pour leur implication présumée dans la crise de 2010-2011.
« Les vrais criminels politico-militaires jouissent d'une liberté ostentatoire en Côte d’Ivoire », souligne le FPI dans son communiqué, publié à l’issue de la réunion du comité central samedi. Le pouvoir est régulièrement accusé de favoriser une « justice des vainqueurs », aucun de ses soutiens n'ayant pour l'heure été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara durant la crise.
Le parti de Ouattara appelle à la dissolution du FPI
Le Rassemblement des républicains (RDR), le parti d’Alassane Ouattara a réagi dans un communiqué envoyé à la presse. Le porte-parole du RDR, Joël N’Guessan évoque « une arrogance outrancière » du FPI depuis quelques semaines. Il ajoute que ce parti et « ses dirigeants sont le prototype de la négation permanente et surtout l'exemple parfait de l'irresponsabilité ». « Ils sont contre la réconciliation ». Le porte-parole du RDR estime qu’il faudrait dissoudre l’ex-parti au pouvoir en Côte d’Ivoire.
Source : Rfi.fr
Le FPI veut un processus de négociations qui ne soit pas « l'otage d'un simple effet d'annonce et d'une communication politique de mauvais aloi », pour permettre la « réconciliation ». Relancé en début d'année, le dialogue entre le gouvernement et le principal parti d'opposition est actuellement au point mort.
Pas question de demander pardon aux victimes
Quant à « demander pardon aux victimes » de la crise postélectorale, suite à l’appel que le président ivoirien Alassane Ouattara a lancé le 8 juillet, l’ex-parti au pouvoir s’y refuse. Il assure « assumer » ses actes et accuse plutôt le chef de l’Etat actuel d’avoir « introduit la violence » dans la politique en Côte d’Ivoire et de n’avoir jamais « demandé pardon » pour cela. Le FPI considère l’actuel numéro un ivoirien comme le père de la rébellion de septembre 2002 qui avait conduit à la partition du pays en deux et avait contrôlé la moitié nord. Des rebelles qui ont contribué à la fin du conflit postélectoral avec la chute de Laurent Gbagbo il y a deux ans. Alassane Ouattara, de son côté, a toujours réfuté la paternité de la rébellion que le FPI lui attribue.
Par ailleurs, le parti de Laurent Gbagbo s'est « indigné » que 84 personnalités ou proches du régime déchu – dont l'ex-première dame Simone Gbagbo – aient été renvoyés par la justice ivoirienne devant une cour d'assises, à une date qui n’a pas encore été fixée, pour leur implication présumée dans la crise de 2010-2011.
« Les vrais criminels politico-militaires jouissent d'une liberté ostentatoire en Côte d’Ivoire », souligne le FPI dans son communiqué, publié à l’issue de la réunion du comité central samedi. Le pouvoir est régulièrement accusé de favoriser une « justice des vainqueurs », aucun de ses soutiens n'ayant pour l'heure été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara durant la crise.
Le parti de Ouattara appelle à la dissolution du FPI
Le Rassemblement des républicains (RDR), le parti d’Alassane Ouattara a réagi dans un communiqué envoyé à la presse. Le porte-parole du RDR, Joël N’Guessan évoque « une arrogance outrancière » du FPI depuis quelques semaines. Il ajoute que ce parti et « ses dirigeants sont le prototype de la négation permanente et surtout l'exemple parfait de l'irresponsabilité ». « Ils sont contre la réconciliation ». Le porte-parole du RDR estime qu’il faudrait dissoudre l’ex-parti au pouvoir en Côte d’Ivoire.
Source : Rfi.fr
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