En atterrissant sur l'aéroport international de Maiduguri, on s'attend à débarquer dans une cité fantôme. Avant même que vous ayez eu le temps de récupérer vos bagages, un vendeur vous accoste. Selon lui, le chapeau traditionnel local vous va à merveille. Bienvenue à Maiduguri.
Une grande bâche en plastique vous rappelle que la capitale du Borno demeure en état d'urgence. Dessus, ce sont les 100 visages de suspects. Au centre, le portrait d'Abubakar Shekau, le chef des ex-Boko Haram. Vous remarquez aussi la présence discrète, mais fournie des forces de sécurité, arme au poing bien visible.
A peine 10 minutes en voiture et le cœur de la cité s'offre vous. Difficile d'imaginer qu'ici, il y a encore un an, les ex-Boko Haram semaient la terreur. Tirs en rafale de kalachnikovs et détonations de bombes formaient le quotidien des habitants.
Une université qui ressemble à toutes les facs du monde
Malgré la proximité de l'ultraviolence, Unimaid, l'université de Maiduguri est toujours restée ouverte. Hauwa, couverte par son hijab bleu cyan, sort de la fac d'économie. Elle rejoint une copine. Les deux étudiantes sont originaires de Jos, une ville du centre du Nigeria. « J'ai vraiment eu peur la première fois quand mon père m'a dit que j'allais venir étudier ici. Mais en arrivant, j'ai constaté que la situation était sûre et ça allait. Et maintenant franchement, je suis contente d'être ici », explique Hauwa.
Comme sur tous les campus du monde, filles et garçons marchent côte à côte à Unimaid. Certains couples n'hésitant pas à s'asseoir et à discuter sur des bancs, sans se cacher et au mépris du qu'en-dira-t-on.
Source: Rfi.fr
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