Entraîner le FC Barcelone en ce moment ne doit pas être une partie de plaisir. Entre les affaires judiciaires, les rumeurs de conflit interne avec Lionel Messi et la Ligue des champions qui approche, Luis Enrique doit gérer plusieurs dossiers. Et la presse locale ne lui laisse aucun répit.
Sur le terrain, Luis Enrique revient de loin
Onze victoires de rang, série en cours, le Barça semble intouchable actuellement. Revenus à un point du Real Madrid, les Blaugrana ont repris espoir dans la course au titre. A l’image de son entraîneur, le club catalan est passé tout près de la correction. En janvier dernier, après une défaite face à la Real Sociedad (1-0), l’entraîneur ibérique semblait même potentiellement menacé. En cause, le choix d’avoir laissé délibérément Lionel Messi et Neymar sur le banc ce soir-là.
Depuis, tout ou presque a changé. La série de victoires a fait rentrer son équipe dans la petite histoire du club. Avec ces onze succès de rang, Luis Enrique a égalé le record de Pep Guardiola. En 2008-2009, l’entraîneur du Bayern Munich avait alors réalisé le triplé championnat-coupe-Ligue des champions. C’est ce que recherche avant tout Luis Enrique. "Je veux tous les titres, a-t-il lancé en conférence de presse vendredi. Le record de Guardiola ? Je n’étais même pas au courant. Ce qui est important, c’est de gagner des titres." L’Espagnol sait qu’il ne gagnera son crédit que de cette manière.
Au Nou Camp en tout cas, on a choisi de soutenir son entraîneur. Face à Levante, dimanche dernier, le public n’a pas chanté à la gloire de Lionel Messi, Neymar ou Luis Suarez, mais bien à celle de l’homme assis sur le banc de touche. Quand on connait le pouvoir des "socios" à Barcelone, cela laisse encore une belle marge de manœuvre à Luis Enrique.
Messi, un sujet épineux
Que faire quand son meilleur joueur, qui est au passage une star planétaire, prend un peu trop de place dans le vestiaire ? L’implication de Lionel Messi au Barça en dehors du terrain a toujours fait débat. Depuis janvier et l’altercation rendue publique par la presse espagnole entre les deux hommes, elle pose problème. Chaque semaine, Luis Enrique est obligé de réaffirmer son leadership devant la presse. Il y a quelques jours, il a laissé la place à Gerard Pique sur les ondes de la Cadena Cope : "Avec Luis Enrique, oui, il y a eu des étincelles, des discussions. Mais c'est l'entraîneur qui dirige, pas Leo (Messi). Il commande plus que lui dans le vestiaire. Leo a beaucoup de poids mais c'est Luis Enrique l'entraîneur, le chef." C’est un peu le jeu du "à qui commande le plus".
Cette semaine, l’incompréhension entre les deux hommes s’est de nouveau étalée dans les médias. Alors que Lionel Messi avait assuré que "l’équipe avait changé d’attitude après la défaite à Anoeta", son entraîneur lui a répondu en conférence de presse, vendredi. "Je n’ai pas changé d’état d’esprit personnellement. Les hauts et les bas, c’est le processus normal d’une saison. Mais je ne veux pas rentrer dans la polémique. Si quelqu’un pense différemment, tant mieux." Ambiance…
Muet face aux affaires judicaires
S’il y a bien un terrain où Luis Enrique a décidé de ne pas s’aventurer, c’est celui de la justice. L’entraîneur a choisi de rester très discret médiatiquement face aux affaires qui secouent l’institution barcelonaise. Début février, dans les colonnes de AS, l’Espagnol avait simplement émis l’idée d’un complot contre son club. "Des conspirations contre le Barça ? Toutes les possibilités sont envisagées et rien ne me surprendrait. Dans ce pays, tout est possible.” Avant d’assurer que son équipe savait gérer ce genre de situation. "S'il y a une chose dont cette équipe est spécialiste, à cause de plusieurs situations graves qui se sont malheureusement produites ces dernières saisons, c'est de faire abstraction de toutes les situations qui ne sont pas positives et profitables."
Privé de recrutement jusqu’en 2016, les Blaugrana cherchent des solutions en coulisse. Mais les problèmes s’accumulent. Jeudi, c’est au Brésil qu’un procès s’est ouvert dans le cadre du transfert de Neymar de Santos à Barcelone. L’attaquant va devoir se rendre au pays pour témoigner. En plein milieu d’un mois crucial pour son équipe. Cela va être à Luis Enrique de trouver la bonne parade. Une fois de plus.
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