Ce sont là les premières auditions de soldats français. Quatre militaires qui appartiennent au 152e régiment d'infanterie de Colmar, dans l'est de la France, sont actuellement entendus. L'un est en garde à vue, les trois autres sont entendus libres avec l'assistance d'un avocat par la gendarmerie prévôtale.
Cette formation de la gendarmerie nationale est chargée des enquêtes sur des faits commis par des soldats français déployés dans le cadre d'opérations extérieures de l'armée.
Elle avait envoyé des enquêteurs à Bangui à deux reprises, qui avaient interrogé onze enfants, victimes présumées de ces viols. C'est elle aussi qui devrait entendre dans les prochains jours l'auteur du rapport de l'ONU faisant état de ces possibles exactions. Une audition qui ne peut être rendue possible que par une levée de son immunité juridictionnelle.
Les enquêteurs disposent également d'une enquête interne réalisée par l'armée lorsqu'elle a eu connaissance des faits, neuf mois avant la parution de l'article du Guardian. Ces documents ont été déclassifiés à la demande du parquet de Paris. Le ministère de la Défense, critiqué pour ne pas avoir communiqué lorsqu'il a été alerté, veut montrer qu'il entend oeuvrer à l'émergence de la vérité. C'est lui d'ailleurs qui a saisi le procureur de Paris dès l'été 2014. Une fermeté affichée jusqu'au sommet de l'Etat puisque François Hollande a promis d'être « implacable ».
Source : Rfi.fr
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