Dans sa propagande, ces derniers mois, le groupe Etat islamique avait promis de s'emparer de la manne pétrolière en Libye. Dimanche matin, l'organisation est donc passée à l'action. Plusieurs dizaines de ses pickups, lourdement armés, partis de son fief de Syrte ont d'abord attaqué par surprise Ben Jawad, verrou stratégique vers le croissant pétrolier libyen.
En fin de matinée, les jihadistes revendiquaient, sur Internet, le contrôle total de cette ville côtière. Ben Jawad, vide depuis des mois de tout habitant, est située à 600 km à l’est de Tripoli, à 130 km à l'est de Syrte et à 30 km de Nofilia, ville tenue par l'EI. Cependant et selon des sources locales, des combats s'y déroulaient encore dimanche soir.
Au même moment, plusieurs attaques kamikazes étaient lancées contre les terminaux pétroliers de Ras Lanouf et d'al-Sedra pour ouvrir la voie aux jihadistes. Selon les autorités de Tobrouk, les jihadistes ne sont pas entrés dans al-Sedra mais dans l'après-midi, des combats intenses ont eu lieu aux abords de la ville. Le dernier bilan fait état de sept morts parmi lesquels quatre combattants de l'organisation EI, deux gardes de la milice qui surveille les installations et un civil.
Bien que les jihadistes aient été repoussés dans les deux localités, les forces locales s'attendent à de nouveaux assauts.
Avant la guerre, ces terminaux pétroliers, à l'arrêt depuis plus d'un an, exportaient près de 80% du brut libyen. Ils sont aujourd'hui sous la garde d'une milice locale autonomiste revendiquant près d'un millier de combattants.
Source: Rfi.fr
-
RDC: 25 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, la FAO tire la sonnette d'alarme
-
Décès de Faustine Ndugulile, futur directeur de l’OMS pour l’Afrique
-
Mali: inculpation de quatre responsables de la compagnie minière canadienne Barrick Gold
-
Ghana: création d'un collectif de «fact-checkers» avant la présidentielle du 7 décembre
-
Première visite en Afrique subsaharienne pour le ministre français des Affaires étrangères