Les veilles du Grand Magal de Touba restent au bon vouloir des transporteurs. Qui, à cette occasion, dictent leur loi aux clients. Ces derniers envahissent les points de départ et gares routières pour ce grand rendez-vous spirituel. Pape Marone, chauffeur officialisant à Colobane explique.
« Pour ce qui concerne les bus Dakar Dem Dikk déployés dans certains quartiers de Dakar, c’est bien ce qu’a fait le ministre. Mais tout devait être discuté avec les chauffeurs. Si c’était le cas, faire sortir des bus et les placer dans certains secteurs pour aider les populations à pouvoir se déplacer pour le Magal, il n’y aura pas de problèmes. Mais la manière dont le ministre l'a fait, c’est comme s’il voulait concurrencer les transporteurs. Ce bras de fer n’est pas louable », dit-il.
Les clients, comme à chaque évènement religieux sont obligés d'accepter les nouveaux tarifs imposés par les chauffeurs. Et les complaintes ne manquent pas. « Cette année, le billet du transport est plus abordable. Nous, ici à la Résidence Keur Serigne Touba le billet est à 6 000 F CFA. La hausse des prix est inévitable. Je trouve que le fait de hisser le prix à un certain niveau n’est pas normal. Nous acheminons des clients et nous rentrons vide. Il est normal d’augmenter les tarifs . Mais nous ne sommes pas d’accord de rehausser le prix à un certain niveau », précise Pape Marone, avant d’interpeller les chauffeurs à la prudence.
« Nous, nous avons deux chauffeurs. Moi personnellement, si je prends départ pour Touba au retour, une fois à Dakar, je passe la voiture au deuxième chauffeur qui prend le relai pour éviter ce qui s'est passé. Soit l’Etat ou les chauffeurs, chacun de nous a une part de responsabilité. Parce que vous avez vu l’état des routes au Sénégal. Les voies sont trop étroites. Et cela, c’est la responsabilité de l’Etat », a-t-il souligné.
Un autre chauffeur qui a préféré garder l’anonymat, ne dira pas le contraire : « Les gens n'ont pas la même façon de conduire. Chacun a sa façon de conduire. Toi qui conduis, tu dois savoir comment te comporter, comment conduire pour éviter les accidents. Pour ce qui est des prix du transport, quand le Marabout appelle, il n’est pas intéressant d'augmenter les prix. Parce que tout le monde ne peut pas supporter, ou n’est pas en mesure d’acheter le billet à 10 000 francs CFA ou plus. Par contre, certaines ne peuvent pas payer à ce prix. Donc, il est bon d’être compréhensible ».
À sept heures déjà, la majeure partie des voyageurs ont assiégé la devanture de la Résidence Keur Serigne Touba sise à Colobane, théâtre d'échanges et d'explications sur l’événement le plus important de la confrérie musulmane mouride qui commémore le départ en exil, au Gabon, de son fondateur, Cheik Ahmadou Bamba.
Ces voyageurs trouvés sur place s’approchent des vendeurs des billets, pour s’enquérir des prix avant d’acheter ou s’en aller tout simplement, en attendant de voir meilleur prix.
Des petits groupes se forment ça et là dans cette clameur. Les premiers voyageurs rencontrés manifestent leur timidité et préfèrent nous éviter.
Sans toutefois taire leurs calvaires, Astou Babou, commerçante habitant à Liberté 6 accepte de s'ouvrir à nous. L'air préoccupée, elle désapprouve la hausse des prix du transport.
« Je suis là pour le Magal de Touba, mais quand on est arrivé ici ce que nous avons constaté est qu’il y a une hausse des prix. Les prix sont très chers. On nous parle de 6 000, 7 000, 10 000 F CFA. Vraiment, c'est trop cher. Alors que nous devons payer 4 000 francs, on vous demande 10 000, c'est vraiment cher. J’invite les chauffeurs à l’indulgence envers les voyageurs. C'est vraiment compliqué. Si vous avez 10 000 francs seulement dans votre pochette, comment vous devez faire pour vous rendre à Touba et revenir sur Dakar ? C'est vraiment compliqué », explique Astou Babou.
Même son de cloche chez Marie Diop coiffeuse. La mine déconfite précise « Je viens du Cameroun pour assister au grand Magal. Depuis le matin, nous sommes là, nous n'avons pas eu de véhicules, c'est vraiment compliqué. On attend ! Nous avons foi en Serigne Fallou. Voilà ! C’est à cause de lui que nous sommes là. Nous n'avons pas le choix, on est obligé d'attendre. Pour ce qui est de bus mis en place par l'État, j'ai eu l'information, mais là-bas c'est vraiment saturé. Nous ne pouvons pas aller là-bas. C'est saturé donc on est obligé de se rabattre ici. Du côté de la sécurité, je demande aux chauffeurs de rouler doucement. Ne pas se presser. Aller en paix et revenir en paix. Nous sommes là pour le Magal alors nous prions le bon Dieu pour aller en paix et rentrer en paix ».
« Pour ce qui concerne les bus Dakar Dem Dikk déployés dans certains quartiers de Dakar, c’est bien ce qu’a fait le ministre. Mais tout devait être discuté avec les chauffeurs. Si c’était le cas, faire sortir des bus et les placer dans certains secteurs pour aider les populations à pouvoir se déplacer pour le Magal, il n’y aura pas de problèmes. Mais la manière dont le ministre l'a fait, c’est comme s’il voulait concurrencer les transporteurs. Ce bras de fer n’est pas louable », dit-il.
Les clients, comme à chaque évènement religieux sont obligés d'accepter les nouveaux tarifs imposés par les chauffeurs. Et les complaintes ne manquent pas. « Cette année, le billet du transport est plus abordable. Nous, ici à la Résidence Keur Serigne Touba le billet est à 6 000 F CFA. La hausse des prix est inévitable. Je trouve que le fait de hisser le prix à un certain niveau n’est pas normal. Nous acheminons des clients et nous rentrons vide. Il est normal d’augmenter les tarifs . Mais nous ne sommes pas d’accord de rehausser le prix à un certain niveau », précise Pape Marone, avant d’interpeller les chauffeurs à la prudence.
« Nous, nous avons deux chauffeurs. Moi personnellement, si je prends départ pour Touba au retour, une fois à Dakar, je passe la voiture au deuxième chauffeur qui prend le relai pour éviter ce qui s'est passé. Soit l’Etat ou les chauffeurs, chacun de nous a une part de responsabilité. Parce que vous avez vu l’état des routes au Sénégal. Les voies sont trop étroites. Et cela, c’est la responsabilité de l’Etat », a-t-il souligné.
Un autre chauffeur qui a préféré garder l’anonymat, ne dira pas le contraire : « Les gens n'ont pas la même façon de conduire. Chacun a sa façon de conduire. Toi qui conduis, tu dois savoir comment te comporter, comment conduire pour éviter les accidents. Pour ce qui est des prix du transport, quand le Marabout appelle, il n’est pas intéressant d'augmenter les prix. Parce que tout le monde ne peut pas supporter, ou n’est pas en mesure d’acheter le billet à 10 000 francs CFA ou plus. Par contre, certaines ne peuvent pas payer à ce prix. Donc, il est bon d’être compréhensible ».
À sept heures déjà, la majeure partie des voyageurs ont assiégé la devanture de la Résidence Keur Serigne Touba sise à Colobane, théâtre d'échanges et d'explications sur l’événement le plus important de la confrérie musulmane mouride qui commémore le départ en exil, au Gabon, de son fondateur, Cheik Ahmadou Bamba.
Ces voyageurs trouvés sur place s’approchent des vendeurs des billets, pour s’enquérir des prix avant d’acheter ou s’en aller tout simplement, en attendant de voir meilleur prix.
Des petits groupes se forment ça et là dans cette clameur. Les premiers voyageurs rencontrés manifestent leur timidité et préfèrent nous éviter.
Sans toutefois taire leurs calvaires, Astou Babou, commerçante habitant à Liberté 6 accepte de s'ouvrir à nous. L'air préoccupée, elle désapprouve la hausse des prix du transport.
« Je suis là pour le Magal de Touba, mais quand on est arrivé ici ce que nous avons constaté est qu’il y a une hausse des prix. Les prix sont très chers. On nous parle de 6 000, 7 000, 10 000 F CFA. Vraiment, c'est trop cher. Alors que nous devons payer 4 000 francs, on vous demande 10 000, c'est vraiment cher. J’invite les chauffeurs à l’indulgence envers les voyageurs. C'est vraiment compliqué. Si vous avez 10 000 francs seulement dans votre pochette, comment vous devez faire pour vous rendre à Touba et revenir sur Dakar ? C'est vraiment compliqué », explique Astou Babou.
Même son de cloche chez Marie Diop coiffeuse. La mine déconfite précise « Je viens du Cameroun pour assister au grand Magal. Depuis le matin, nous sommes là, nous n'avons pas eu de véhicules, c'est vraiment compliqué. On attend ! Nous avons foi en Serigne Fallou. Voilà ! C’est à cause de lui que nous sommes là. Nous n'avons pas le choix, on est obligé d'attendre. Pour ce qui est de bus mis en place par l'État, j'ai eu l'information, mais là-bas c'est vraiment saturé. Nous ne pouvons pas aller là-bas. C'est saturé donc on est obligé de se rabattre ici. Du côté de la sécurité, je demande aux chauffeurs de rouler doucement. Ne pas se presser. Aller en paix et revenir en paix. Nous sommes là pour le Magal alors nous prions le bon Dieu pour aller en paix et rentrer en paix ».
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