Le terme Guelwaar est marqué par une quadruple empreinte : malinke, sérÚre, peul et wolof. Le mot vient du malinke Kelediawarou qui signifie au sens propre « fauve de la guerre » et au sens figuré
« Seigneur de la guerre » et « Guerrier de la Paix ».
Les Diawarous constituent un groupe de guerriers qui Ă©taient dĂ©jĂ implantĂ©s dans le Niani, capitale de lâempire du MandĂ©, connu pour certains sous le nom de lâempire du Mali. Par leur bravoure au combat, ils ont Ă©crit les belles pages de lâhistoire de cet empire sous les ordres du Mansa Soudiata Keita dont ils Ă©taient le fer de lance. Ils sâexileront plus tard dans lâempire du Gabou avant de sâinstaller dans le Sine au milieu du XIVe siĂšcle. Ainsi le terme Guelwaar est le symbole du mĂ©tissage linguistique, ethnique et culturel de toute lâAfrique de lâOuest. On le retrouve chez les Mandingues, chez les SĂ©rĂšres, chez les Peuls et chez les Wolofs avec presque la mĂȘme signification : des valeurs qui rappellent le refus, le sens de lâhonneur, de la dignitĂ© et le don de soi au service de la communautĂ©. Nous avons voulu retourner Ă la source du MandĂ© (lâun des plus grands empires que lâAfrique nâait jamais connus) oĂč est nĂ©e la premiĂšre dĂ©claration universelle des droits de lâhomme. Nous avons choisi de partir des rĂ©alitĂ©s concrĂštes de notre continent, nous enraciner dans notre culture, mais surtout dans ses valeurs afin de construire une nouvelle utopie africaine qui mobilise les cĆurs et les esprits. En 1222, le Mansa Soundiata proclamait La Charte du MandĂ© qui sâouvre dans son Article 1 sur un principe universel et humaniste de la justice :
« Toute vie [humaine] est une vie. / Il est vrai quâUne vie apparaĂźt Ă lâexistence avant une autre vie,/Mais une vie nâest pas plus « ancienne », plus respectable quâune autre vie./ De mĂȘme quâune vie nâest pas supĂ©rieure Ă une autre vie ». La Charte du MandĂ© est aussi Ă la base de notre patriotisme, de la lutte pour la souverainetĂ© de notre pays. Elle recommande Ă son Article 4 : « Que chacun veille sur le pays de ses pĂšres ». Par consĂ©quent, Guelwaar est le symbole de la renaissance africaine. Il exprime notre idĂ©al panafricain qui se traduit par notre engagement pour lâunitĂ© des peuples africains, au-delĂ des frontiĂšres artificielles imposĂ©s par la colonisation. Nous voulons redonner Ă lâAfrique sa fiertĂ© et sa dignitĂ©.
LâAfrique doit reprendre sa vĂ©ritable place dans lâhistoire. En vĂ©ritĂ©, nous sommes les hĂ©ritiers des valeurs quâincarne Guelwaar depuis Niani de Soundiata jusquâĂ lâĆuvre cinĂ©matographique dâOusmane Sembene. Pour nous, Guelwaar est lâautre nom du patriote, du militant, de lâinsoumis qui lutte contre toutes les formes de domination, du justicier qui agit en redresseur de torts, du hĂ©ros qui consacre sa vie Ă la construction de la patrie nouvelle jusquâĂ rencontrer la mort. En ce sens, il devient le martyr de la lutte pour la dignitĂ© et la dĂ©mocratie. Guelwaar est la voix des pauvres : il lutte pour la dignitĂ© des opprimĂ©s, des dĂ©shĂ©ritĂ©s et des persĂ©cutĂ©s.
Dakar, le 14 août 2021
đđ« đđđđđđđ« đđąđšđ©
« Seigneur de la guerre » et « Guerrier de la Paix ».
Les Diawarous constituent un groupe de guerriers qui Ă©taient dĂ©jĂ implantĂ©s dans le Niani, capitale de lâempire du MandĂ©, connu pour certains sous le nom de lâempire du Mali. Par leur bravoure au combat, ils ont Ă©crit les belles pages de lâhistoire de cet empire sous les ordres du Mansa Soudiata Keita dont ils Ă©taient le fer de lance. Ils sâexileront plus tard dans lâempire du Gabou avant de sâinstaller dans le Sine au milieu du XIVe siĂšcle. Ainsi le terme Guelwaar est le symbole du mĂ©tissage linguistique, ethnique et culturel de toute lâAfrique de lâOuest. On le retrouve chez les Mandingues, chez les SĂ©rĂšres, chez les Peuls et chez les Wolofs avec presque la mĂȘme signification : des valeurs qui rappellent le refus, le sens de lâhonneur, de la dignitĂ© et le don de soi au service de la communautĂ©. Nous avons voulu retourner Ă la source du MandĂ© (lâun des plus grands empires que lâAfrique nâait jamais connus) oĂč est nĂ©e la premiĂšre dĂ©claration universelle des droits de lâhomme. Nous avons choisi de partir des rĂ©alitĂ©s concrĂštes de notre continent, nous enraciner dans notre culture, mais surtout dans ses valeurs afin de construire une nouvelle utopie africaine qui mobilise les cĆurs et les esprits. En 1222, le Mansa Soundiata proclamait La Charte du MandĂ© qui sâouvre dans son Article 1 sur un principe universel et humaniste de la justice :
« Toute vie [humaine] est une vie. / Il est vrai quâUne vie apparaĂźt Ă lâexistence avant une autre vie,/Mais une vie nâest pas plus « ancienne », plus respectable quâune autre vie./ De mĂȘme quâune vie nâest pas supĂ©rieure Ă une autre vie ». La Charte du MandĂ© est aussi Ă la base de notre patriotisme, de la lutte pour la souverainetĂ© de notre pays. Elle recommande Ă son Article 4 : « Que chacun veille sur le pays de ses pĂšres ». Par consĂ©quent, Guelwaar est le symbole de la renaissance africaine. Il exprime notre idĂ©al panafricain qui se traduit par notre engagement pour lâunitĂ© des peuples africains, au-delĂ des frontiĂšres artificielles imposĂ©s par la colonisation. Nous voulons redonner Ă lâAfrique sa fiertĂ© et sa dignitĂ©.
LâAfrique doit reprendre sa vĂ©ritable place dans lâhistoire. En vĂ©ritĂ©, nous sommes les hĂ©ritiers des valeurs quâincarne Guelwaar depuis Niani de Soundiata jusquâĂ lâĆuvre cinĂ©matographique dâOusmane Sembene. Pour nous, Guelwaar est lâautre nom du patriote, du militant, de lâinsoumis qui lutte contre toutes les formes de domination, du justicier qui agit en redresseur de torts, du hĂ©ros qui consacre sa vie Ă la construction de la patrie nouvelle jusquâĂ rencontrer la mort. En ce sens, il devient le martyr de la lutte pour la dignitĂ© et la dĂ©mocratie. Guelwaar est la voix des pauvres : il lutte pour la dignitĂ© des opprimĂ©s, des dĂ©shĂ©ritĂ©s et des persĂ©cutĂ©s.
Dakar, le 14 août 2021
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