Mohamadou SY Siré
Après avoir salué l’heureuse idée du Président Wade de mettre en place une agence chargée de promouvoir les investissements au Sénégal (APIX) et l’excellent travail d’organisation structurelle et de mise en orbite réussit par les anciens Directeurs Aminata Niane et Diène Farba Sarr, l’APIX gagnerait à s’attaquer au cap suivant: une réorientation du management stratégique axée sur le Client (Investisseur). Tout en consolidant les acquis qui ont fait du Sénégal sur le plan de son environnement des affaires, l’une des destinations les attractives dans les Zones UEMOA et CEDEAO, il reste maintenant pour l’APIX, à être beaucoup plus agressive sur le plan de sa stratégie marketing, relations publiques et communication d’influence, sur les marchés mondiaux et sur les radars des investisseurs internationaux (Multinationales systémiques), pour un meilleur positionnement et une meilleure visibilité de ‘’l’Offre Sénégal’’ sur les marchés mondiaux et régionaux pour mieux vendre la destination Sénégal, avec nos avantages concurrentiels et compétitifs qui font la différence quand toute somme est égale par ailleurs.
Cependant, le Sénégal, à travers l’APIX, devrait avoir une claire lisibilité sur ses priorités stratégiques et sur ses dynamiques sectorielles en vue de s’aligner sur les secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois pour l’économie nationale. Le Sénégal se doit également de bien choisir pour sa structure économique et sur le log terme, le niveau d’insertion et les fragments de chaînes de valeur les plus pertinents pour s’insérer dans la nouvelle division internationale du travail, pour tirer parti de la mondialisation qui est finalement, un morcellement et une totalité qui exige d’avoir une double présence: ici et là-bas.
Car, nos deux zones (EUMOA et CEMAC) intéressent de plus en plus les investisseurs internationaux que les Zones de la SADC, CEMAC et de l’UMA, parce qu’elle est plus intégrée (même monnaie ‘’FCFA’’, même langue officielle ‘’Français’’, même code des affaires ‘’OHADA’’, plus ou moins les mêmes codes écrits et diffus dans les relations interpersonnelles, les mêmes cultures et valeurs en matière de business).
En ce sens, le moment est venu pour le Sénégal et pour l’APIX, de passer d’une stratégie jusque là axée Concurrent (Pays) vers une stratégie orientée Client (Investisseur), pour mieux attirer la liquidité locale comme étrangère en quête de fraîcheur. La transition d’une stratégie axée Concurrent (défensive) vers une stratégie orientée Client (offensive) se justifie par le fait que d’ici à 2020, l’Afrique est et sera la destination et la direction de la croissance économique mondiale. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir est-ce qu’il faut investir en Afrique mais comment y être, et au plus vite. Et dans cette ruée vers l’Afrique, le premier déterminant du choix d’investissement des capitaux étrangers reste la zone géographique, pour des questions de stabilité, d’économie d’échelle et de marché. Et c’est dans ce sens que le Sénégal intéresse de plus en plus les capitaux étrangers du fait de notre double appartenance à deux zones économiquement prometteuses (UEMOA et CEDEAO), et du fait de ce ‘’plus’’ pour le Sénégal qui fonde ses avantages comparatifs sur les autres pays de la Zone UEMOA et CEDEAO: sa stabilité économique et politique et sa situation géographique, même si nous devons faire mieux en termes de maîtrise de l’énergie et de formation d’une main d’œuvre qualifiée (cadres intermédiaires et techniciens).
Ainsi, depuis le début des années 2000, nos Etats respectifs se sont livrés à une course contre la montre pour offrir à ces capitaux étrangers, le meilleur environnement des affaires possibles dans leurs aires géographiques respectives. Cette stratégie essentiellement axée sur le(s) Concurrent(s) a eu un effet pervers avec comme conséquence, d’importants manques à gagner (dépenses fiscales) pour nos Trésors publics et de larges avantages en nature (foncier, ressources naturelles) octroyés aux investisseurs qui n’ont pas souvent produit l’effet escompté en termes d’investissements.
A cet effet et sous ce rapport, il nous semble que trois secteurs cibles seraient particulièrement profitables à notre économie nationale, en termes d’employabilité et de croissance du PIB, et qui mériteraient une attention toute particulière de la part de l’APIX pour promouvoir les investissements au Sénégal: le secteur Industriel (industries extractives et Agro-industrie), le secteur Touristique (tourisme balnéaire et tourisme d’affaires) et le secteur Artisanal (artisanat de production, artisanat d’art et artisanat de service).
Mohamadou SY ‘’Siré’’ / siresy@gmail.com
CEO ‘’Epsilone Consulting’’, stratégie & management
Casablanca, Maroc
NB: Les 12 déterminants dans le choix d’investissement des capitaux internationaux.
1-La Stabilité économique
2- La Stabilité politique
3-Le Coût des matières premières
4-Le Marché local
5- La Transparence de réglementation commerciale et cadre juridique
6- La Disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée
7- Les Coûts de la main-d’œuvre
8- La Disponibilité des fournisseurs locaux
9- La Qualité de la vie
10- Les Accords bilatéraux et traités de double imposition
11- Ensemble de mesures incitatives
12- Le Marché des exportations
Cependant, le Sénégal, à travers l’APIX, devrait avoir une claire lisibilité sur ses priorités stratégiques et sur ses dynamiques sectorielles en vue de s’aligner sur les secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois pour l’économie nationale. Le Sénégal se doit également de bien choisir pour sa structure économique et sur le log terme, le niveau d’insertion et les fragments de chaînes de valeur les plus pertinents pour s’insérer dans la nouvelle division internationale du travail, pour tirer parti de la mondialisation qui est finalement, un morcellement et une totalité qui exige d’avoir une double présence: ici et là-bas.
Car, nos deux zones (EUMOA et CEMAC) intéressent de plus en plus les investisseurs internationaux que les Zones de la SADC, CEMAC et de l’UMA, parce qu’elle est plus intégrée (même monnaie ‘’FCFA’’, même langue officielle ‘’Français’’, même code des affaires ‘’OHADA’’, plus ou moins les mêmes codes écrits et diffus dans les relations interpersonnelles, les mêmes cultures et valeurs en matière de business).
En ce sens, le moment est venu pour le Sénégal et pour l’APIX, de passer d’une stratégie jusque là axée Concurrent (Pays) vers une stratégie orientée Client (Investisseur), pour mieux attirer la liquidité locale comme étrangère en quête de fraîcheur. La transition d’une stratégie axée Concurrent (défensive) vers une stratégie orientée Client (offensive) se justifie par le fait que d’ici à 2020, l’Afrique est et sera la destination et la direction de la croissance économique mondiale. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir est-ce qu’il faut investir en Afrique mais comment y être, et au plus vite. Et dans cette ruée vers l’Afrique, le premier déterminant du choix d’investissement des capitaux étrangers reste la zone géographique, pour des questions de stabilité, d’économie d’échelle et de marché. Et c’est dans ce sens que le Sénégal intéresse de plus en plus les capitaux étrangers du fait de notre double appartenance à deux zones économiquement prometteuses (UEMOA et CEDEAO), et du fait de ce ‘’plus’’ pour le Sénégal qui fonde ses avantages comparatifs sur les autres pays de la Zone UEMOA et CEDEAO: sa stabilité économique et politique et sa situation géographique, même si nous devons faire mieux en termes de maîtrise de l’énergie et de formation d’une main d’œuvre qualifiée (cadres intermédiaires et techniciens).
Ainsi, depuis le début des années 2000, nos Etats respectifs se sont livrés à une course contre la montre pour offrir à ces capitaux étrangers, le meilleur environnement des affaires possibles dans leurs aires géographiques respectives. Cette stratégie essentiellement axée sur le(s) Concurrent(s) a eu un effet pervers avec comme conséquence, d’importants manques à gagner (dépenses fiscales) pour nos Trésors publics et de larges avantages en nature (foncier, ressources naturelles) octroyés aux investisseurs qui n’ont pas souvent produit l’effet escompté en termes d’investissements.
A cet effet et sous ce rapport, il nous semble que trois secteurs cibles seraient particulièrement profitables à notre économie nationale, en termes d’employabilité et de croissance du PIB, et qui mériteraient une attention toute particulière de la part de l’APIX pour promouvoir les investissements au Sénégal: le secteur Industriel (industries extractives et Agro-industrie), le secteur Touristique (tourisme balnéaire et tourisme d’affaires) et le secteur Artisanal (artisanat de production, artisanat d’art et artisanat de service).
Mohamadou SY ‘’Siré’’ / siresy@gmail.com
CEO ‘’Epsilone Consulting’’, stratégie & management
Casablanca, Maroc
NB: Les 12 déterminants dans le choix d’investissement des capitaux internationaux.
1-La Stabilité économique
2- La Stabilité politique
3-Le Coût des matières premières
4-Le Marché local
5- La Transparence de réglementation commerciale et cadre juridique
6- La Disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée
7- Les Coûts de la main-d’œuvre
8- La Disponibilité des fournisseurs locaux
9- La Qualité de la vie
10- Les Accords bilatéraux et traités de double imposition
11- Ensemble de mesures incitatives
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