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Affrontements entre jeunes et forces de l’ordre à Tunis

Depuis vendredi la Tunisie est confrontée à des manifestations de petits groupes de jeunes qui débordent à chaque fois en affrontements avec la police. Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juillet 2011, ces heurts ont fait six blessés dont deux graves parmi les forces de l'ordre. Pour le ministère de l'Intérieur, ces violences qui continuaient dimanche dans le centre de Tunis sont le fait d'extrémistes notamment religieux.



Affrontements entre jeunes et forces de l’ordre à Tunis
Dans les ruelles étroites de la Kasbah, au centre de Tunis, dimanche soir des dizaines de jeunes ont encore jeté des pierres, des bouteilles de verre sur les forces anti-émeutes. A pied, en moto, la police a lancé la charge plusieurs fois. Arrêtant très violemment de très jeunes émeutiers.

Certains protestaient contre l'attitude de cette police au même endroit deux jours avant. A coup de matraque de gaz lacrymogènes quelques manifestants comme Walid étudiant à Tunis avaient été dispersés sans ménagement vendredi. Ils demandaient sous les fenêtres du Premier ministre une accélération de la transition démocratique.

« Les jeunes ils sont venus ici pour manifester parce qu'ils voient qu’il n’y a aucun changement qui s’opère. On nous matraque, on nous insulte. Ce sont les mêmes pratiques qu’avant, c’est même pire. Ca veut dire que le gouvernement a des choses à cacher et ce n’est pas normal ».

Walid refuse l'étiquette d'extrême gauche ou d'islamiste. Mais la veille dans le quartier populaire d'Intilaka à Tunis, des dizaines de jeunes comme lui avaient déjà affronté la police faisant six blessés et brûlant des commissariats.

« Ils ont dit Allah akbar », confie un habitant pour qui, comme pour beaucoup d'autres, les islamistes sont derrière ces violences. « Cinq ou six extrémistes ont appelé les jeunes du quartier pour manifester. C’est une vengeance. Vendredi, il y avait une manifestation à la Kasbah et la police est entrée dans une mosquée pour les pourchasser et ça les a fâchés ».

Le ministère de l'Intérieur évoque lui aussi des extrémistes religieux accompagnés de délinquants. Selon les autorités ils chercheraient à faire capoter les élections du 23 octobre prochain.
Source: RFI


Lundi 18 Juillet 2011 - 11:24


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