Terminées les critiques de l’Algérie sur le laxisme du Mali dans la lutte antiterroriste. Terminés aussi, les reproches du Mali sur l’accueil trop généreux offert aux rebelles touaregs par l’Algérie, quand elle faisait la médiation entre eux et Bamako.
La visite d’Amadou Toumani Touré en Algérie concrétise une année de rapprochements diplomatiques entre les deux pays. Les différends ont ainsi été mis au second plan face à l’urgence : le regain d’activité terroriste d’al-Qaïda au Maghreb dans la région, et les risques de déstabilisation du Sahel après le conflit libyen.
La nomination en début d’année de l’ancien chef des services secrets maliens comme ministre des Affaires étrangères, a contribué à ce réchauffement. Boubèye Soumeylou est connu pour être proche des plus hauts responsables algériens. Aujourd’hui, le Mali ne veut pas de nouveaux troubles avec les Touaregs de retour de Libye, et Alger veut accélérer la coopération dans la lutte antiterroriste.
L’Algérie a ainsi débloqué 10 millions de dollars en mai dernier, pour un plan de développement du nord du Mali. Durant cette visite, les deux chefs d’Etat doivent d’ailleurs autant parler de coopération économique que sécuritaire.
Alger et Bamako: les raisons de la dissonance
Alger reproche à Bamako son laxisme dans la lutte contre al-Quaïda au Maghreb. Les hommes d'Aqmi circulent sur une large partie du territoire malien et ont même réussi à y installer des bases. Il n'y a pratiquement jamais d'affrontements entre l'armée malienne et les islamistes, contrairement a ce qui se passe en Mauritanie ou même au Niger, où les forces armées lancent des attaques contre eux.
Le président malien a fait valoir que le problème Aqmi n'est pas un problème malien, qu'Aqmi n’est pas né au Mali. Une pierre dans le jardin algérien où cette organisation a ses racines. L’entrée au gouvernement malien de Soumeylou Boubèye Maïga, ancien patron des services de sécurité, a permis de relancer les contacts avec Alger très fâchée depuis que Bamako avait relâché début 2010, quatre membres du groupe terroriste, en échange de la libération de l'otage français Pierre Camatte. Alger et Nouakchott avaient rappelé leurs ambassadeurs.
La rencontre entre Amadou Toumani Touré et Abdelaziz Bouteflika ce jour devrait permettre de remettre un peu d'huile dans les rouages. La coopération militaire dans cette région sahélo-saharienne est de plus en plus cruciale. La chute du régime Kadhafi qui a jeté sur les pistes du désert des centaines d'hommes avec leurs armes lourdes, aggrave encore la situation. La coopération imposera peut-être d'associer le maximum d'acteurs, la Libye, voire le Maroc jusqu'a présent marginalisés par le caractère hégémonique du grand frère algérien dans cette zone.
Source: RFI
La visite d’Amadou Toumani Touré en Algérie concrétise une année de rapprochements diplomatiques entre les deux pays. Les différends ont ainsi été mis au second plan face à l’urgence : le regain d’activité terroriste d’al-Qaïda au Maghreb dans la région, et les risques de déstabilisation du Sahel après le conflit libyen.
La nomination en début d’année de l’ancien chef des services secrets maliens comme ministre des Affaires étrangères, a contribué à ce réchauffement. Boubèye Soumeylou est connu pour être proche des plus hauts responsables algériens. Aujourd’hui, le Mali ne veut pas de nouveaux troubles avec les Touaregs de retour de Libye, et Alger veut accélérer la coopération dans la lutte antiterroriste.
L’Algérie a ainsi débloqué 10 millions de dollars en mai dernier, pour un plan de développement du nord du Mali. Durant cette visite, les deux chefs d’Etat doivent d’ailleurs autant parler de coopération économique que sécuritaire.
Alger et Bamako: les raisons de la dissonance
Alger reproche à Bamako son laxisme dans la lutte contre al-Quaïda au Maghreb. Les hommes d'Aqmi circulent sur une large partie du territoire malien et ont même réussi à y installer des bases. Il n'y a pratiquement jamais d'affrontements entre l'armée malienne et les islamistes, contrairement a ce qui se passe en Mauritanie ou même au Niger, où les forces armées lancent des attaques contre eux.
Le président malien a fait valoir que le problème Aqmi n'est pas un problème malien, qu'Aqmi n’est pas né au Mali. Une pierre dans le jardin algérien où cette organisation a ses racines. L’entrée au gouvernement malien de Soumeylou Boubèye Maïga, ancien patron des services de sécurité, a permis de relancer les contacts avec Alger très fâchée depuis que Bamako avait relâché début 2010, quatre membres du groupe terroriste, en échange de la libération de l'otage français Pierre Camatte. Alger et Nouakchott avaient rappelé leurs ambassadeurs.
La rencontre entre Amadou Toumani Touré et Abdelaziz Bouteflika ce jour devrait permettre de remettre un peu d'huile dans les rouages. La coopération militaire dans cette région sahélo-saharienne est de plus en plus cruciale. La chute du régime Kadhafi qui a jeté sur les pistes du désert des centaines d'hommes avec leurs armes lourdes, aggrave encore la situation. La coopération imposera peut-être d'associer le maximum d'acteurs, la Libye, voire le Maroc jusqu'a présent marginalisés par le caractère hégémonique du grand frère algérien dans cette zone.
Source: RFI
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