Le gouvernement du Burkina Faso devrait immédiatement ouvrir une enquête et fournir des informations sur le lieu où se trouve le défenseur des droits humains bien connu Daouda Diallo, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.
Le 1er décembre 2023, vers 16 heures, au moins quatre hommes non identifiés ont enlevé Daouda Diallo, le secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Daouda Diallo venait de quitter le service des passeports du gouvernement après y avoir rencontré des agents pour renouveler son passeport. Le CISC a publié une déclaration le même jour affirmant que des hommes en civil ont fait monter Daouda Diallo dans un véhicule avant de partir. On ignore toujours où il se trouve.
« Les autorités du Burkina Faso devraient enquêter de toute urgence et de manière impartiale sur l’enlèvement de Daouda Diallo et le libérer s’il est détenu par le gouvernement », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch. « Nous sommes extrêmement préoccupés par la sécurité de Daouda Diallo et de tous ceux qui travaillent pour renforcer le respect des droits humains au Burkina Faso. »
Daouda Diallo, 41 ans, lauréat du prix Martin Ennals 2022 pour les défenseurs et défenseuses des droits humains, est connu depuis longtemps pour ses prises de position contre les abus commis par les forces de sécurité gouvernementales et pour que les responsables soient traduits en justice. Début novembre, les forces de sécurité burkinabè ont utilisé une loi d’urgence de grande ampleur visant à faire taire la dissidence et ont notifié au moins une dizaine de journalistes, d’activistes de la société civile et de membres de partis d’opposition, dont Daouda Diallo, qu’ils seraient enrôlés afin de participer aux opérations de sécurité du gouvernement dans tout le pays. Daouda Diallo s’est exprimé contre ces conscriptions motivées par des raisons politiques.
Le 2 décembre, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a soulevé de sérieuses préoccupations concernant l’enlèvement de Daouda Diallo. Dans une déclaration du 3 décembre, la Coalition citoyenne pour le Sahel, une alliance d’organisations de la société civile, a déclaré que « [l’]enlèvement d’un militant de premier plan en plein jour [...] appelle une réponse immédiate du gouvernement » et a exhorté les autorités militaires à prendre des mesures.
Depuis sa prise de pouvoir en octobre 2022 à la suite d’un coup d’État, la junte militaire du Burkina Faso exerce une répression croissante contre la dissidence pacifique et les médias, réduisant l’espace civique dans le pays. Les journalistes nationaux et internationaux ainsi que les membres de la société civile sont de plus en plus victimes de harcèlement, de menaces et d’arrestations arbitraires. Le 2 décembre, les autorités militaires ont annoncé la suspension de « tous les supports de diffusion » du quotidien français Le Monde, affirmant qu’un article publié sur le site Web du journal le 1er décembre au sujet d’une attaque meurtrière menée par un groupe armé islamiste contre une base militaire à Djibo, dans la région du Sahel, le 26 novembre, était « tendancieux ».
« Le gouvernement du Burkina Faso ne devrait pas combattre une insurrection en enrôlant abusivement des activistes et des journalistes pour les faire taire », a conclu Ilaria Allegrozzi.
Le 1er décembre 2023, vers 16 heures, au moins quatre hommes non identifiés ont enlevé Daouda Diallo, le secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Daouda Diallo venait de quitter le service des passeports du gouvernement après y avoir rencontré des agents pour renouveler son passeport. Le CISC a publié une déclaration le même jour affirmant que des hommes en civil ont fait monter Daouda Diallo dans un véhicule avant de partir. On ignore toujours où il se trouve.
« Les autorités du Burkina Faso devraient enquêter de toute urgence et de manière impartiale sur l’enlèvement de Daouda Diallo et le libérer s’il est détenu par le gouvernement », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch. « Nous sommes extrêmement préoccupés par la sécurité de Daouda Diallo et de tous ceux qui travaillent pour renforcer le respect des droits humains au Burkina Faso. »
Daouda Diallo, 41 ans, lauréat du prix Martin Ennals 2022 pour les défenseurs et défenseuses des droits humains, est connu depuis longtemps pour ses prises de position contre les abus commis par les forces de sécurité gouvernementales et pour que les responsables soient traduits en justice. Début novembre, les forces de sécurité burkinabè ont utilisé une loi d’urgence de grande ampleur visant à faire taire la dissidence et ont notifié au moins une dizaine de journalistes, d’activistes de la société civile et de membres de partis d’opposition, dont Daouda Diallo, qu’ils seraient enrôlés afin de participer aux opérations de sécurité du gouvernement dans tout le pays. Daouda Diallo s’est exprimé contre ces conscriptions motivées par des raisons politiques.
Le 2 décembre, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a soulevé de sérieuses préoccupations concernant l’enlèvement de Daouda Diallo. Dans une déclaration du 3 décembre, la Coalition citoyenne pour le Sahel, une alliance d’organisations de la société civile, a déclaré que « [l’]enlèvement d’un militant de premier plan en plein jour [...] appelle une réponse immédiate du gouvernement » et a exhorté les autorités militaires à prendre des mesures.
Depuis sa prise de pouvoir en octobre 2022 à la suite d’un coup d’État, la junte militaire du Burkina Faso exerce une répression croissante contre la dissidence pacifique et les médias, réduisant l’espace civique dans le pays. Les journalistes nationaux et internationaux ainsi que les membres de la société civile sont de plus en plus victimes de harcèlement, de menaces et d’arrestations arbitraires. Le 2 décembre, les autorités militaires ont annoncé la suspension de « tous les supports de diffusion » du quotidien français Le Monde, affirmant qu’un article publié sur le site Web du journal le 1er décembre au sujet d’une attaque meurtrière menée par un groupe armé islamiste contre une base militaire à Djibo, dans la région du Sahel, le 26 novembre, était « tendancieux ».
« Le gouvernement du Burkina Faso ne devrait pas combattre une insurrection en enrôlant abusivement des activistes et des journalistes pour les faire taire », a conclu Ilaria Allegrozzi.
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